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De motu

Couverture du livre « De motu » de Evan Parker aux éditions Lenka Lente
Résumé:

Prononcé en mai 1992 à Rotterdam dans le cadre d'une série de concerts organisée autour du thème « Man & Machine », ce texte d'Evan Parker, intitulé De Motu (Du mouvement), est dédié à Buschi Niebergall ; il apporte un éclairage passionnant sur l'art du saxophoniste improvisateur... Voir plus

Prononcé en mai 1992 à Rotterdam dans le cadre d'une série de concerts organisée autour du thème « Man & Machine », ce texte d'Evan Parker, intitulé De Motu (Du mouvement), est dédié à Buschi Niebergall ; il apporte un éclairage passionnant sur l'art du saxophoniste improvisateur britannique.

Après d'être adonné au saxophone alto sur le modèle de Paul Desmond, Evan Parker (né en 1944 à Bristol, Royaume-Uni) passe au ténor puis au soprano pour s'être épris de la musique de John Coltrane. En 1966, le jeune homme gagne Londres et enregistre dès l'année suivante dans le Spontaneous Music Ensemble de John Stevens, côtoyant là Kenny Wheeler, Paul Rutherford, Trevor Watts et Derek Bailey. Sorti du SME, le saxophoniste entame de longues collaborations : avec Bailey (en duo ou dans le Music Improvisation Company) puis avec Paul Lytton (en duo qu'augmentera plus tard l'arrivée de Barry Guy). Dans le même temps, Parker apparaît en quartette qu'il compose avec Irène Schweizer, Peter Kowald et Pierre Favre, dans l'octette de Peter Brötzmann, auprès des Blue Notes de Chris McGregor ou dans le Globe Unity Orchestra d'Alexander von Schlippenbach. Sous le nom du pianiste, il intervient aussi en trio auprès du batteur Paul Lovens dès le début des années 1970, époque à laquelle il intègre en plus le London Jazz Composers Orchestra de Barry Guy. Après tant d'expériences, Parker ressent le besoin de travailler à son propre langage : les improvisations de Saxophone Solos, enregistrées en 1975, attesteront le plus formellement sa consolidation. Depuis lors, le saxophoniste ne cesse d'interroger sa pratique au gré des réunions de ses collaborations durables, en solo (au soprano surtout) et en compagnie de musiciens de toutes natures (Steve Lacy, Joe McPhee, George Lewis, Paul Bley, et puis Sainkho Namtchylak, Spring Heel Jack, Thurston Moore, John Wiese, Chris Corsano) lorsqu'il ne sert pas la musique électroacoustique à la tête de son Electro-Acoustic Ensemble, formation provoquée par l'arrivée de Walter Prati et Philip Wachsmann auprès du trio Parker / Guy / Lytton.
[Guillaume Belhomme, Jazz en 150 figures]

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