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De l eloquence ou du discours public - lecons de rhetorique et de belles lettres

Couverture du livre « De l eloquence ou du discours public - lecons de rhetorique et de belles lettres » de Blair Hugh aux éditions Le Mono
  • Date de parution :
  • Editeur : Le Mono
  • EAN : 9782381112947
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La faculté de nous communiquer nos idées, est l'un des plus beaux privilèges que nous ayons reçus de la Providence. Sans cette faculté, notre raison isolée serait, en quelque sorte, un principe inutile. La parole est pour les hommes un moyen merveilleux de perfectionnement ; et c'est à la... Voir plus

La faculté de nous communiquer nos idées, est l'un des plus beaux privilèges que nous ayons reçus de la Providence. Sans cette faculté, notre raison isolée serait, en quelque sorte, un principe inutile. La parole est pour les hommes un moyen merveilleux de perfectionnement ; et c'est à la transmission et au commerce de nos pensées, par le secours du langage, que nous sommes surtout redevables de leur développement. Si un individu était abandonné à lui-même, le progrès de ses facultés morales serait presque insensible ; car ce que nous appelons la raison humaine n'est pas tant le résultat des efforts ou de l'habileté d'un seul, que ce que peut produire l'intelligence de plusieurs, sans cesse enrichie des lumières que nous nous communiquons mutuellement par le discours et par l'écriture. Aussi l'écriture et le discours sont-ils des objets vraiment dignes de nos méditations.Qu'il s'agisse de l'influence de l'orateur ou du plaisir de celui qui écoute ; que l'on recherche l'utile ou que l'on ne se propose que l'agréable, nous serons toujours déterminés par les plus puissants motifs à étudier comment nous pouvons le plus avantageusement échanger nos pensées.On observe que presque chez tous les peuples, aussitôt que le langage put s'étendre au-delà de cette simple communication, strictement indispensable aux besoins des hommes, son perfectionnement fixa d'abord l'attention. Les peuples les plus barbares, dès qu'ils ont éprouvé le besoin de persuader ou de toucher, mettent dans les expressions qu'ils emploient une grâce et une force quelquefois très remarquables ; ils commencent alors à être sensibles à la beauté du style, et s'efforcent de lui prêter certains ornements que l'expérience leur a fait apprécier, longtemps avant que l'étude et l'application de ces ornements devinssent l'objet d'un art régulier.

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