Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Sans favoriser une définition univoque de la féminité, l'exposition C'est pas mon genre ! montre les courants émergents du design contemporain français en interrogeant les rapports multiples et complexes que le design entretient avec les femmes. Ces rapports sont de natures diverses et soulèvent des enjeux appartenant à des registres formels et discursifs variés.
Les objets présentés appartiennent à des «ordres» du design très différents : design de création ou d'édition, design industriel et de masse, sans distinction de dignité. Touchant tous de près ou de loin le rapport du design et des femmes, ils présentent des niveaux d'intérêt divers. Pour les uns, c'est l'intérêt plastique ou graphique qui prévaut ; pour les autres, c'est la charge critique ou l'esprit de provocation ; pour les autres encore, c'est l'aspect littéral qui a retenu l'attention des commissaires. Si bien que selon le sujet d'énonciation qui la profère (homme, femme, amateur de tel ou tel type de design ou simple curieux), l'intraduisible expression idiomatique C'est pas mon genre ! peut tantôt désigner le rejet de tel style, tantôt la critique de la domination masculine telle qu'elle peut s'exprimer dans certains objets, tantôt l'illusion de n'être pas concerné par les questions de genre, questions dont la vigueur est cependant indéniable.
Chacun à son niveau, les objets exposés manifestent visiblement les enjeux de pouvoir et leur influence sur l'organisation sociale et plastique de la production en design. Ce qui ne veut pas dire que le design est un simple miroir : il est certes l'un des effets, mais il est aussi et surtout, l'un des acteurs de la partition sexuelle des rôles, de l'organisation de la famille, du travail ou des loisirs, etc. L'exposition entend interroger aussi la place des femmes dans le design considéré comme processus de création et dans son organisation socio-professionnelle, car on observe qu'en France, la représentation des femmes dans la profession, la focalisation médiatique et le discours historiographique consacrent majoritairement des hommes. Sans verser dans le sociologisme documentaire, et en privilégiant la condition indépassable de toute exposition - mettre en situation des productions plastiques, C'est pas mon genre ! cherche donc non seulement à montrer qu'il a existé et qu'existe toujours un design pour les femmes, mais qu'il existe aussi un design par les femmes, quoique l'exposition refuse de promouvoir l'idée d'un prétendu «design féminin».
L'espace de l'exposition est distribué en groupes d'objets répondant chacun à un trope ou une figure typique dont la consistance et le ton varient selon les catégories, qui créent des effets de solidarité thématique plus ou moins attendus et rendent compte de manière fragmentaire de l'état des pratiques en France aujourd'hui. Malmenant la singularité propre à chacun des objets exposés, ces groupements - disposés au sol sur des lames de bouleau - créent un artifice scénographique qui mélange objets de design industriels, créations plastiques et projets critiques.
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