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Une intrigante comtesse d'origine hongroise installée dans un imposant château du Languedoc tire de son vignoble un vin d'exception. À un point tel que certaines rumeurs commencent à circuler. Qu'ajoute-t-elle à son breuvage pour le rendre si gouleyant ?
À quelques kilomètres de la propriété passe la nationale. De nombreuses filles y monnaient leurs charmes. L'une d'elles est assassinée, sans doute par un réseau de prostitution d'Europe de l'Est. La police locale, aidée par un corbeau, découvre rapidement que Mathias, flic un peu curieux mais efficace, était très. trop proche de la victime. Aussitôt catalogué coupable idéal, l'enquêteur désormais en cavale, se lance dans une enquête parallèle qui le conduira à affronter, outre ses propres démons, les hommes de main du boucher de l'Est, proxénète retors, les redoutables amazones de la comtesse, les miliciens d'extrême droite rôdant dans un Budapest crépusculaire. Tous sont liées par une histoire qui les dépasse, les oppose, les tue.
Le hasard joue parfois d’étranges tours. En lisant « Cavale hongroise » de Waldeck Moreau, j’ai immédiatement pensé à Frédéric H. Fajardie, celui de « L’adieu aux anges » par exemple. Or le vrai nom de Fajardie serait Moreau (du moins c’est ce que disent les milieux bien informés)…
Pourquoi ce rapprochement ? Le style de Waldeck Moreau d’abord, incisif, percutant. Des phrases courtes qui font mouche chaque fois. Et c’est une jouissance de lire un roman noir « écrit ».
La thématique ensuite. Au-delà de l’enquête policière, « Cavale hongroise » s’ancre dans la société contemporaine et sa noirceur avec ces filles de l’Est (rom souvent) que les maffias de l’ancien bloc communiste mettent à l’abattage sur les boulevards des Maréchaux à Paris ou comme ici sur la RD 612, la route qui relie Montpellier à Albi.
Quant au flic, Mathias Croguennec, qui officie dans le commissariat de Sète, il serait à rapprocher de Kurt Wallander le personnage de Henning Mankell, déjanté, mal dans sa peau…
Mais Waldeck Moreau ne cherche à copier ni Fajardie ni Mankell. Il a sa propre vision du monde et des choses à dire sur notre société pour le moins bancale. Et pour ce faire, il introduit une dimension fantastique dans son récit, une comtesse d’origine hongroise qui a repris le château (et le titre) de Montferrand sur le pic Saint-Loup. Elle produit un vin qui rafle tous les prix. De quoi susciter bien des jalousies. D’ailleurs, de folles rumeurs circulent sur elle. Alors, quel lien unit les prostituées rom hongroises, la belle et mystérieuse comtesse et le flic marqué par la vie ? Je vous laisse le découvrir, en souhaitant que vous preniez autant de plaisir que moi à cette lecture.
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