80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
"C'est absurde, mais j'ai juste cherché sur le Web la ville la plus dangereuse des États-Unis. Je voulais retrouver cette étrange énergie qui se dégage des lieux où les règles et les contraintes sociales sont abolies ou affaiblies. Un sentiment de liberté mêlé à l'excitation du danger. Je voulais m'assurer qu'il est encore possible d'aller vers les autres, si éloignés, si étrangers qu'il nous paraissent. En tête de liste, j'ai trouvé Camden, New Jersey, à deux heures de New York. En y allant, j'ai découvert le visage de la pauvreté ordinaire cachée derrière les stigmatisations et les stéréotypes. Les gens sont durs, mais les rires sont sincères, et quand je me suis fait braquer par une prostituée, elle m'a rendu dix dollars pour ne pas me laisser dans le pétrin. Je suis intéressé par ce que nous avons en commun avec les gens de Camden. Mais à la fois, on photographie toujours une différence. Peut-être qu'il s'agit de produire des preuves matérielles au sujet de la grosse machine économique et sociale qui nous embrasse et nous répudie". Jean-Christian Bourcart
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