En 1989, le renversement du régime communiste en Roumanie est à l'origine d'une formidable libération des énergies. La période de transition qui s'ouvre entraîne des bouleversements dans tous les domaines mais ne parvient pas à résoudre les dysfonctionnements antérieurs. Malgré la libéralisation du marché immobilier et la relance économique de 2003, la crise du logement perdure. A Bucarest, le centre-ville saturé et bétonné repousse la population favorisée vers la périphérie plus attrayante.
S'il génère nombre d'activités, l'étalement urbain de la métropole n'en demeure pas moins chaotique faute de plan d'ensemble. Dans la plupart des communes périurbaines, à l'exception du sud encore très rural, l'agriculture est délaissée faute de rentabilité. Nicoleta Ticana souligne les spécificités de la capitale roumaine par rapport aux grandes villes européennes soumises au même processus. Ses analyses étayées nous permettent de mieux appréhender ces espaces émergents à travers leurs contraintes et leurs enjeux.
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