"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Habitant depuis plus de dix ans au Brésil, Ludovic Carème s'est intéressé à la ville de São Paulo à rebours. Après avoir exploré la forêt primaire et ses exploitations de caoutchouc dans Amazonie (Éditions Xavier Barral, 2019), il livre dans São Paulo une vision directe et terrible de la ville.
Il s'attache en particulier aux habitants de la favela Agua Branca qui sont des travailleurs pauvres piégés entre les harcèlements policiers constants et l'impossibilité de se loger malgré leur emploi. Ses portraits puissants témoignent d'une exclusion d'une partie de la population et des écarts sociaux gigantesques qui ne cessent de se creuser. Arpentant la ville, il rend également compte des moradores da rua, ces sans-abris hors du système qui disparaissent sur les trottoirs au milieu des immeubles abandonnés du centre ville de São Paulo. Christian Caujolle décrit ces portraits dans son texte tel que « des photographies sans emphase, avec tendresse et pudeur, et, au final, il ne nous montre que des formes, des cocons, des organisations de cartons, de couvertures, de plastiques, de bois dans lesquelles nous pouvons, parfois, percevoir un pied, l'esquisse d'une main. Là encore, c'est la distance juste qui permet d'éviter que ce désespérant inventaire de la misère urbaine devienne obscène. » Un texte de Raquel Rolnik, universitaire brésilienne spécialiste de la situation politique de São Paulo, nous éclaire sur la nécessité de rendre compte de la situation.
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