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Avec Ovide ; le plaisir de lire un classique

Couverture du livre « Avec Ovide ; le plaisir de lire un classique » de Nicola Gardini aux éditions Fallois
  • Date de parution :
  • Editeur : Fallois
  • EAN : 9782877069960
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet essai non conventionnel, dépourvu de tout caractère académique, ne se contente pas de jeter une lumière nouvelle sur l'un des grands poètes de la latinité.
Il invite à une réflexion très actuelle sur l'importance et l'art de redécouvrir les classiques.
Pourquoi Ovide? Parce que, plus... Voir plus

Cet essai non conventionnel, dépourvu de tout caractère académique, ne se contente pas de jeter une lumière nouvelle sur l'un des grands poètes de la latinité.
Il invite à une réflexion très actuelle sur l'importance et l'art de redécouvrir les classiques.
Pourquoi Ovide? Parce que, plus encore que Virgile, c'est l'une des sources les plus fécondes de la poésie et de l'art occidentaux.
Montaigne nous dit que c'est avec lui qu'il prit «?le goût des livres?» et c'est avec lui que d'innombrables générations ont découvert les beautés de la mythologie. La poésie et l'art lyrique ont puisé à pleines mains depuis la Renaissance dans son oeuvre majeure - Les Métamorphoses.
Tout cela a été dit maintes fois.
Le propos de Nicola Gardini est plus original.
Dans l'esprit d'une certaine critique moderne qui s'efforce de dépasser la recherche érudite pour accéder, par l'étude des seuls textes, à la pensée intime d'un auteur, à sa vision personnelle, à son «moi profond», Nicola Gardini - pour reprendre l'expression, désormais célèbre de Marcel Proust - met au jour le principe unificateur qui se retrouve dans toutes les oeuvres du poète.
Ce principe, c'est la loi du changement, l'instabilité, la mutation constante des formes vivantes et, par voie de conséquence, celles des sentiments, des États, des relations entre tous les éléments de l'univers.
C'est, bien sûr, le thème des Métamorphoses, mais il est ébauché dès ses premiers recueils considérés souvent à tort comme de simples badinages (l'Art d'aimer, les Annales, les Remèdes à l'amour) et repris, avec plus de gravité, dans les grands poèmes de l'exil (les Tristes, les Pontiques).
Ovide (43 av. JC - 18 ap. JC) avait tous les dons requis pour devenir le grand poète national de la Rome impériale après Virgile (70-19 av. JC). Il avait d'ailleurs célébré dans Les Fastes les fêtes du calendrier romain.
Il fut pourtant exilé brusquement par Auguste en 8 ap. JC et finit ses jours misérablement sur les bords de la mer Noire - autant dire au milieu des Barbares.
On a formulé de nombreuses hypothèses sur cette sentence. Aucun historien, en deux mille ans, n'a pu trouver des raisons certaines.
Pour Nicola Gardini, une évidence s'impose?: le principe d'instabilité et d'incertitude, que l'on découvre au coeur de ses livres, est radicalement incompatible avec l'idéologie impériale qui suppose la fixité de l'ordre sismique, la stabilité des relations entre les êtres, la rectitude du devenir historique. Pour Auguste, Ovide était donc «un dangereux esprit», comme Fénelon aux yeux de Louis XIV.
Mais c'est aussi cette incompatibilité et le caractère imprévisible des changements chantés avec tant d'éloquence par Ovide qui confèrent à son oeuvre, pour nous, son éternelle jeunesse.

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