Après le succès public, le Goncourt et l'adaptation réussie de "Au revoir là-haut" au cinéma, cette suite est particulièrement attendue...
Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d'eux. Désarmés, condamnés à l'exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l'amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d'une audace inouïe... Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.Prix Goncourt 2013
Après le succès public, le Goncourt et l'adaptation réussie de "Au revoir là-haut" au cinéma, cette suite est particulièrement attendue...
Les romans indispensables de cette rentrée littéraire de janvier 2018
Découvrez en avant-première "Couleurs de l'incendie", la suite de "Au revoir là-haut", et rencontrez l'auteur Pierre Lemaitre
La Grande Guerre ou Der des Ders qui dura quatre ans, de 1914 à 1918 est célébrée pour son centenaire en 2014. Cette terrible guerre a mobilisé nombre de soldats, qui s’ils revenaient du combat passaient la plupart du temps du qualificatif de « poilu » à celui de « gueule cassée ». De nombreux hommages sont rendus depuis le mois de janvier 2014. La littérature foisonne de témoignages et de romans sur cette première guerre mondiale, inspirant toujours les auteurs contemporains.
Citation placée au début du livre qui a inspiré à Pierre Lemaître le titre de son roman :
"Je te donne rendez-vous au ciel où j'espère que Dieu nous réunira.
Au revoir là-haut, ma chère épouse ..." - Derniers mots écrits par Jean Blanchard, le 4 décembre 1914.
Quelques jours avant l'armistice de 1918, le lieutenant d'Aulnay-Pradelle livre une ultime offensive qui scellera son destin ainsi que celui de deux de ses hommes : Edouard et Albert.
C'est le parcours de ces 3 hommes que nous suivrons, de la démobilisation jusqu'au dénouement final le 14 juillet 1920.
Albert, un peu lent et naïf, timide, hyperémotif et de condition modeste se retrouve moralement lié à Edouard, brisé physiquement et psychologiquement. Ce dernier, issu d'une riche famille qu'il ne souhaite pas revoir, était autrefois artiste, provocateur et exubérant.
Non loin d'eux gravite le menaçant, cynique, égoïste et méprisable d'Aulnay-Pradelle qui veut faire fortune avec le négoce de cercueils et d'exhumations militaires.
L'originalité de ce roman réaliste avant tout du fait des éléments historiques évoqués, réside dans son inventivité que je vous laisse découvrir par l'intermédiaire d'Edouard.
Une oeuvre sensible, écrite avec raffinement et un brin d'humour et qui ne sombre jamais dans le mélo.
Je recommande vivement.
Albert et Edouard font connaissance sur le front. Edouard sauve la vie à Albert. Ce dernier lui est reconnaissant et quand Edouard est à son tour atteint par un obus, lui ôtant la moitié du visage, Albert se met à son service et se plie à ses quatre volontés, permettant notamment à Edouard de changer d'identité. le retour de nos deux compères dans la vie civile n'est pas cependant pas simple. La vie économique n'a pas repris et les emplois ne courent pas les rues. Seuls les escrocs comme Pradelle semblent s'en tirer. Et ce Pradelle est connu d'Albert. Ils sont liés par un secret. N'ayant pas intérêt ni l'un ni l'autre que leurs fautes respectives soient dévoilées, ils se taisent. Albert vit pourtant constamment dans la peur, d'autant plus quand son compagnon a l'idée de vendre ses ébauches de monuments aux morts aux communes françaises. Une escroquerie de plus qui pourrait les rendre riches.
On ne peut qu'être écoeuré par ces magouilles politiques ou guerrières, toutes masquées au profit de personnes sans scrupule et au détriment de peuvres gens qui ont non seulement perdu un proche mais ne pourront jamais décemment se recueillir sur leurs tombes. Vous comprendrez mieux en lisant ce magnifique roman inoubliable. Il reflète la vie d'une époque et l'auteur va aussi au fond de la psychologie des personnages.
Je n'ai pas vu le film mais je n'ai pas envie de le voir et me demande comment on peut mettre en scène un tel chef d'oeuvre.
Voilà que je me décide enfin à lire ce prix Goucourt.
J'ai vu le film il y a quelques années, mais bon public comme je suis, cela ne m'a pas dérangée de lire le livre par la suite.
Que dire qui n'ait déjà été dit sur ce superbe roman?
Je me contenterai donc de dire que j'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie d'Edouard et Albert, Louise, Madeleine et les autres.
10.11.2022 #98ème
Avant d’aller voir l’adaptation cinématographique de « couleurs de l’incendie » de Pierre Lemaitre, j’ai eu envie de lire « au revoir la haut », premier opus Goncourt 2013. Et oui ! J’avais échappé et à la sortie du livre et pire encore à l’adaptation par Albert Dupontel…
Donc beaucoup connaîtront l’histoire pour l’avoir soit lu soit vu, ces trois acteurs de fin de 1ère Guerre Mondiale, le principal narrateur Albert Maillard, celui qui lui a sauvé la vie et auquel il sera reconnaissant ad vitam aeternam Edouard Péricourt et le lieutenant prochainement capitaine Henri d’Aulnay Pradelle, leurs pires ennemis finalement.
A quelques jours de l’armistice, ils ne le savent pas bien entendu, un dernier assaut est lancé face aux allemands pour conquérir la côte 113. Maillard a failli y laisser sa peau, Pericourt y laissera son âme et une partie de son visage sur un acte héroïque et Pradelle y gagnera médaille et honneur pour ceux qui n’étaient pas sur le champ de bataille et la peur d’être dénoncé, des pressions et des nuits blanches à cause de ceux qui l’y ont vu.
L’après guerre période si difficile pour tous, ceux qui ont perdu mari, frère, enfant, ceux qui sont rentrés vivants mais traumatisés, et ceux qui vont essayer de s’en sortir grâce aux magouilles, combines et compagnie.
C’est plaisant à lire car plusieurs personnages se succèdent pour avancer dans le temps, les histoires se mêlent, se croisent. Edouard famille aisée se fait passer pour mort, Albert se bat pour la survie d’Edouard et pour sa propre survie, Pradelle au bon endroit au bon moment se marie et regorge d’idées pour s’enrichir malhonnêtement, Madeleine vit entre un père sans cœur, banquier avant tout, qui souffrira d’une absence et de regrets, et un mari volage qui lui donnera toutefois plus qu’il ne pensait….
Les jours noirs, les réussites, les faillites se succèdent et Pierre Lemaitre excelle à nous décrire ces années après guerre, ces patriarches et ces gueules cassées.
Juste après la Première Guerre mondiale, dans une France en pleine reconstruction, les profiteurs de guerre furent légion et Pierre Lemaitre nous offre, avec ce grand roman populaire, quelques exemples étonnants qui n’eurent de limite que l’imagination de leurs auteurs.
Blessés moralement et physiquement le 2 novembre 1918, lors de la prise de la cote 113 qui marqua l’un des derniers actes de la Grande Guerre, Edouard, dessinateur, né dans une famille de riches industriels et Albert, employé de banque, issu d’un milieu prolétaire, se sauvent mutuellement et tentent de survivre ensemble à leur difficile démobilisation, dans un pays enflammé par un élan patriotique.
L’un introverti, l’autre exubérant, l’un comptable, l’autre artiste, ce duo improbable, tantôt drôle, tantôt émouvant, va inventer une arnaque hors pair, digne des nombreux scandales qui défrayèrent la chronique dans les années vingt.
Une histoire de l’après-guerre qui nous révèle le désastre de cette jeunesse fauchée et l’incroyable machine administrative et logistique que nécessita l’identification et l’inhumation des milliers de soldats tués sur les champs de bataille.
Un roman social écrit avec beaucoup de fantaisie dans lequel Pierre Lemaitre a su mêler un réalisme cru à un humour fantoche et qui reflète à merveille la société française de ce début de XXème siècle.
Impossible de passer à côté d’Au revoir là-haut qui s’inscrit dans la grande veine sociale de la littérature française contemporaine.
Albert et Edouard font connaissance sur le front. Edouard sauve la vie à Albert. Ce dernier lui est reconnaissant et quand Edouard est à son tour atteint par un obus, lui ôtant la moitié du visage, Albert se met à son service et se plie à ses quatre volontés, permettant notamment à Edouard de changer d'identité. le retour de nos deux compères dans la vie civile n'est pas cependant pas simple. La vie économique n'a pas repris et les emplois ne courent pas les rues. Seuls les escrocs comme Pradelle semblent s'en tirer. Et ce Pradelle est connu d'Albert. Ils sont liés par un secret. N'ayant pas intérêt ni l'un ni l'autre que leurs fautes respectives soient dévoilées, ils se taisent. Albert vit pourtant constamment dans la peur, d'autant plus quand son compagnon a l'idée de vendre ses ébauches de monuments aux morts aux communes françaises. Une escroquerie de plus qui pourrait les rendre riches.
On ne peut qu'être écoeuré par ces magouilles politiques ou guerrières, toutes masquées au profit de personnes sans scrupule et au détriment de peuvres gens qui ont non seulement perdu un proche mais ne pourront jamais décemment se recueillir sur leurs tombes. Vous comprendrez mieux en lisant ce magnifique roman inoubliable. Il reflète la vie d'une époque et l'auteur va aussi au fond de la psychologie des personnages.
Je n'ai pas vu le film mais je n'ai pas envie de le voir et me demande comment on peut mettre en scène un tel chef d'oeuvre.
Soyons honnêtes, nous avons tous dans nos piles à lire, ce livre, que « tout le monde a lu » sauf nous. Vous savez, ce livre que tous les autres lecteurs nous recommandent, et où on se dit toujours « il faut que je le lise, mais avant, je vais plutôt choisir celui-ci ».
Ça y est, j’ai lu le mien, et je vous préviens, je rejoins le rang des casse-pieds qui vont dire aux retardataires « quoi ? Tu n’as pas lu "Au revoir là-haut" ? Mais il faut le lire, c’est génial ! ».
Je résume pour ceux qui, comme moi il y a quelques jours, n’ont lu ni le roman ni l’adaptation BD et qui n’ont pas vu le film non plus. Nous sommes projetés dès les premières lignes à la fin de la « grande guerre », et sur les champs de bataille, les derniers combats font encore de malheureuses victimes. Puis vient l’armistice, et le retour à la « vie normale ». Si certains sortent gagnants du conflit, pour certains survivants, il est impossible de reprendre le cours de leur existence.
Je ne m’attarde pas plus sur l’histoire en elle-même, vous pourrez trouver sans problème des centaines d’autres lecteurs pour vous en dire plus (ou alors lisez le livre, la BD ou regardez le film, ça fonctionne aussi).
Pierre Lemaitre maîtrise parfaitement son récit, nous permettant de ressentir profondément la cruauté des situations, leur injustice tout en y ajoutant des touches plus légères et même des pointes d’humour. Un délice à lire !
Il est rare qu'un roman historique m'émeuve autant, et c'est pourtant ce qui est arrivé avec Au revoir là-haut de Pierre Lemaître.
L'auteur nous présente un aspect inhabituel de l'après-guerre et fait naître une réelle remise en question en le lecteur, en ce qui me concerne en particulier sur le regard que nous avons sur nous-mêmes et aussi celui de la société.
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