"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Côté famille, maman s'est tirée une fois de plus en m'abandonnant les mômes, et le Petit s'est mis à rêver d'ogres Noël. Côté coeur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire). Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième, quinze jours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux. Comme j'étais là aussi pour l'explosion de la troisième, ils m'ont tous soupçonné. Pourquoi moi ? Je dois avoir un don...
Nous allons suivre Ben et ses catastrophes,mais il y a aussi Julius (ce chien) puis cette famille Malaussène....
bonne lecture !
Embarquement immédiat dans l'effersence de Belleville chez la famllle Malaussène. Benjamin frère de famille s'occupe avec amour de sa tribu pendant que sa mère, éternelle amoureuse a pris une fois de plus le large en laissant ses enfants. Ce roman c'est un éclat de rire dans un monde extraordinaire. Daniel Pennac nous livre un roman surprenant, joyeux et poétique et à la dernière page on se dit heureusement, il y a la suite...
"Au bonheur des ogres" fut le roman qui accompagna l'annonce de la mort de mon chien. Compagnon de mon enfance, il décida de me quitter alors que j'étais partie quelques jours en vacances. L'annonce de sa mort engendra trois jours de pleurs, recluse dans ma chambre. Un livre sur la table de nuit. "Au bonheur des ogres". C'est l'écriture de Daniel Pennac qui me fit sortir de la chambre une fois le livre terminé. J'avais perdu mon chien, mais j'avais trouvé Julius. Je n'étais pas avec les miens à pleurer la perte de notre animal, mais je m'étais faite une place d'observatrice dans la famille Malaussène. Une famille que j'aurais, en temps normal, qualifiée de "cas soc'" mais que je trouvai alors si touchante, si vibrante d'amour, que j'en tombai moi-même amoureuse.
Malheureusement, le héros, un jeune homme qui est à la fois une fiction et un conteur, a déjà trouvé sa Julia...
C’est en discutant avec un collègue de philosophie que l’idée est venue à Daniel Pennac. Il décida de relever un pari : écrire un livre sur un bouc émissaire professionnel. Ce roman est donc le fruit d’un jeu d’esprit entre professeurs passionnés, l’un par la figure du bouc émissaire dans l’Histoire, l’autre par une idée qui avait germé et qui s’était profondément enracinée en lui. Impossible de s’en défaire. Benjamin Malaussène est bouc émissaire professionnel dans un grand magasin. Et dans la vie !
Boum ! Il devient donc le suspect numéro aux yeux des policiers qui tentent de déterminer qui a fait sauter une bombe dans le rayon des jouets, peu de temps avant Noël ; LE parfait coupable alors qu’il est l’innocence même !
A l’aide de son chien immortel bien qu’épileptique, Julius, Benjamin va tenter de sortir de son rôle et de mener l’enquête. Il peut compter sur le soutien indéfectible de son ami Théo, qui est lui aussi employé du magasin et à la tête d’une tribu de « vieux », et de Tante Julia, surnom affectueux donné à la femme qu’il a rencontrée alors qu’elle volait un pull au magasin et qui est ensuite devenue sa lionne occasionnelle, venant chercher l’amour entre deux enquêtes journalistiques.
Le soir, Benjamin sert de père de substitution à ses innombrables frères et sœurs entassés dans la quincaillerie de Belleville puisqu’ils sont issus de pères tous anonymes et d’une mère à l’éternelle jeunesse qui tombe amoureuse comme on tombe d’une chaise et qui tombe enceinte comme elle tombe amoureuse. Il leur raconte une histoire remettant en scène ce qu’il vit la journée : explosion de bombes, dialogues entre ses collègues et les inspecteurs de police. Toute la smala joue également un rôle dans l’histoire.
Pendant ce temps, le petit dernier de la famille, Le Petit, rêve et dessine des ogres.
L'écriture de Pennac dans ce roman vous emporte. Elle sautille, elle s'élève, elle retombe, elle s'emmêle. Elle va vite, elle court, elle s'élance. Elle vous prend par la main et vous entraîne dans son sillage, elle vous redonne le sourire, même dans les jours les plus sombres.
Pennac devient votre nouvel ami, un confident bienveillant et un véritable boute-en-train à l'humour décapant. Désopilant.
Au bonheur des ogres, la fameuse famille Malaussène, une institution dans ma famille, on lit, relit, rerelit, se passe les livres tous cornés de génération en génération.
Avec ce roman, il s'agit de la première intrusion dans cette famille pas comme les autres:
- la mère qui est souvent évoquée sans être très présente, la mère qui tombe amoureuse comme elle tombe d'une chaise, faisant un enfant avec chaque homme traversant sa vie, enfants qu'elle laisse ensuite volontiers à son aîné, ce cher...
- ... Benjamin, bouc émissaire professionnel, payé pour se faire engueuler à la place des autres (j'avoue que je me demande encore aujourd'hui si cette profession n'est que pure invention de l'auteur). le vrai père de la tribu, c'est lui. Benjamin dont nous pourrions toutes, un jour, tomber amoureuse...
- Clara, la soeur préférée de Benjamin, gamine ultra intelligente
- Thérèse, un peu foldingue avec ses prédictions astrologiques et autre lecture des lignes de la main (mon membre préféré de cette famille, même si elle n'est que secondaire)
- le Petit, le petit frère aux lunettes roses, tout mignon et à qui j'aurais envie de faire un gros câlin
- Louna, la soeur infirmière qui ne vit plus à la maison, enceinte de jumeaux et qui un jour veut avorter, un jours les garder
- sans oublier Julius, le chien épileptique...
Et l'histoire me direz-vous? Et bien elle passe un peu au second plan! L'intrigue parle ici de bombes qui explosent un peu partout dans Paris (triste réalité de ces dernières années même si le roman a été écrit dans les années 80).
Non, ce que l'on aime dans cette saga ce sont les personnages. Et l'écriture de Daniel Pennac que personnellement j'adore (et ma mère, ma soeur, ma nièce aussi) mais qui ne fait pas l'unanimité. J'avais prêté cette première trilogie (car ce roman est le premier opus d'une première série de romans composée également par La Fée Carabine et La Petite Marchande de prose) à ma meilleure amie qui n'est pas du tout rentrée dans l'univers.
J'ai lu ce roman plusieurs fois, la dernière fois début 2017. Je prends toujours autant plaisir à le lire, faisant de nouvelles découvertes au fil de mes lectures: on ne cherche pas la même chose dans un roman à 12 ans qu'à 25 ou 37!
Pour moi, c'est un classique!
Alors, euh l'histoire? Je ne pourrai pas trop vous faire de résumé...
J'ai pour objectif cette année de me remettre à lire des classiques, ou tout du moins les auteurs connus de la littérature française, et celui-là ne m'a pas trop convaincue.
C'est l'histoire de Benjamin, qui garde ses frères et soeurs car sa mère est partie et son père est décédé. A ce que j'ai compris, il vit avec ses deux soeurs, dont une qui est enceinte. Il travaille dans un centre commercial en tant que gérant du service réclamation. Des bombes éclatent à quelques jours d'intervalle, et c'est Benjamin qui est suspecté par les policiers chargés de l'enquête.
J'ai été dans le brouillard tout le long de ma lecture, avec beaucoup de froncements de sourcils ! ^^
J'ai compris dans les deux ou trois dernières pages le sens de l'histoire... Il faut être patient!
Ben travaille dans un grand magasin à Paris. Son travail est simple, être le bouc émissaire des clients mécontents. Mais des attentats perpétrés par des personnes âgées font de Ben le suspect principal. Accompagné de sa tribu de frères et sœurs et d’un chien épileptique, il va mener de manière très dilettante son enquête.
Le récit est bien construit et nous présente la famille mais surtout le personnage de Benjamin Malaussène que Daniel Pennac a inventé et donné vie dans les années 80. L’enquête semble partir dans tous les sens et Benjamin quant à lui vit une vie sans pause entre histoires à raconter le soir au bord du lit, un chien paralysé et un chef qui l’accable de tous les maux, ce roman est tout simplement virevoltant.
Un style fluide qui donne au récit une dimension vivante et réelle aux personnages, nombreux qui tournoient autour de ce Benjamin. Attachant, Benjamin semble vivre nonchalamment mais la réalité le rattrape chaque jour et le promène ou plutôt le propulse d’un coin vers un autre à une vitesse vertigineuse.
Un très bon roman qui détonne et ouvre les portes à une saga familiale tonitruante.
À force d’entendre parler de Daniel Pennac, je me suis dit qu’il me fallait faire connaissance avec cet auteur. Mais quelle bonne idée ai-je eu là ! Je suis tombé sous le charme de cet auteur, du moins pour ce roman, et je compte bien lire les autres. Au bonheur des ogres est donc un roman policier paru en 1985. Qui dit policier dit intrigue. Et bien celle-ci se déroule autour d’un personnage, Benjamin Malaussène, et d’un lieu, le magasin où il travaille.
Benjamin Malaussène
Ce jeune homme est donc le héros principal du roman. Il nous est décrit comme un grand frère aimant pour sa fratrie – atypique – , qui se remet à lui en l’absence d’une mère « coureuse », et à qui il aime conter des histoires inspirées de ses journées. Ses journées justement il les occupe à exercer sa fonction officielle de Contrôleur technique dans un grand magasin. Mais officieusement il est là en tant que bouc émissaire pour permettre au dit magasin d’être absout des erreurs que lui imputent les clients. Et dans ce rôle, il est fort Benjamin. Auprès de lui Théo, son collègue, qui aime à fréquenter le photomaton et veiller sur ceux qu’il appelle ses petits vieux.
Revenons à Benjamin, Ben, son personnage est vraiment attachant, un tantinet rebelle, il est surtout espiègle et plein de tendresse. Il a son franc parler et on se plaît à naviguer dans ses pensées. L’évolution du personnage au fil du roman est ce qui maintient en alerte le lecteur, il est difficile de refermer le livre tellement on s’attache rapidement à la vie de Ben.
L’intrigue
Car il intrigue policière il y a
Un livre un peu brouillon mais gai et dynamique, même si le personnage principal Benjamin n'a pas un rôle très facile ni la maison (il doit s'occuper de ses demi-frères et soeurs) ni au travail (où il s'en prend plein la g..e à longueur de journée).
Tous les personnages sont haut en couleur, riches et étonnants. Nous allons de rebondissements en rebondissements mais cette histoire ne m'a pourtant pas passionnée malgré la verve de l'auteur, la richesse de son imagination et le dynamisme de son écriture.
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