"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1789. Alors que Paris bouillonne dans la chaleur de juillet, Alma et Joseph sont happés par la tornade de la Révolution. Mais Alma doit regagner la Louisiane où son petit frère a été vendu, et Joseph ne lâche pas la trace de son trésor. D'une rive à l'autre de l'Atlantique, à Versailles, Londres ou New York, du soulèvement de la France à celui des esclaves de Saint-Domingue... le grand combat de la liberté avance. Et le lien se resserre entre Alma et Joseph à mesure que les dangers se dressent autour d'eux.
Il fallait aller au bout de l’aventure, au bout de cette histoire d’Alma, imaginée par Timothée de Fombelle. À la douceur et à l’horreur du premier tome, Le vent se lève, avait succédé beaucoup de complications dans L’Enchanteuse, le tome 2 mais je voulais lire, j’attendais impatiemment la parution du tome 3 : La liberté.
Livre volumineux, excellemment illustré par François Place qui poursuit sa collaboration avec Timothée de Fombelle, ce tome 3 joue avec deux continents, l’Europe et l’Amérique, délaissant complètement les origines africaines, même si celles-ci conditionnent toute l’histoire.
Ce tome 3 est fortement marqué par la grande Histoire : la Révolution française et les révoltes d’esclaves à Saint-Domingue en cette fin du XVIIIe siècle très agitée. Si Alma est toujours l’héroïne préférée de l’auteur et du lecteur que je suis, d’autres acteurs importants de l’intrigue y font leur place.
Un certain Jean Saint-Ange, partisan de l’esclavage, est député du Tiers-état pour Saint-Domingue où il n’est jamais allé. Il est assez et même très détestable. Ses deux motivations principales sont l’or, ce fameux trésor bien caché par le père d’Amélie Brassac. Justement, le susnommé Saint-Ange ne rêve que d’elle et veut absolument l’épouser.
La Douce Amélie, bateau échoué près de la côte anglaise, porte le prénom de la fille de l’armateur. Celle-ci vit à Saint-Domingue où elle ne cesse de mettre en valeur le domaine des Terres Rouges en faisant trimer cent cinquante esclaves, ce qui est habituel sur l’île. Mais, attention, la révolte gronde…
Avant d’en venir là, Timothée de Fombelle, par petites touches, dresse un tableau précis de la situation politique dans notre pays à la veille de la Révolution.
Je n’oublie pas qu’Alma s’adresse à des lecteurs et des lectrices jeunes et j’apprécie vraiment cette façon d’appréhender l’Histoire en partageant la vie du peuple, en plaçant le lecteur au cœur de la vie quotidienne, avec beaucoup de suspense et quantité de coups de théâtre.
Si l’auteur nous emmène à Versailles, à la cour mais aussi à l’Assemblée nationale, il revient bien vite devant la forteresse imprenable de la Bastille après avoir offert un beau tableau de l’activité dans Paris, en 1789. C’est précis, détaillé et, bien sûr, passionnant.
Je souligne encore les belles pages dessinées tout en finesse par François Place. Ses dessins sont fouillés et les visages d’une expression éloquente.
Au travers des aventures, des rencontres de beaucoup de personnages, un peu trop, Timothée de Fombelle réussit à donner un aperçu de la vie en cette fin du XVIIIe siècle, aussi bien en France hexagonale qu’à Saint-Domingue où l’esclavage permet d’enrichir les privilégiés.
Au cours de ma lecture, j’ai ressenti une forte intensité et la peur à chaque ligne, peur pour celles et ceux que j’apprécie fortement et qui me font trembler dès que le danger menace. Les révoltes des esclaves et les violences engendrées étaient inévitables et, hélas, il fallait en passer par là pour que soit abolie, à grand peine, cette abomination.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/12/timothee-de-fombelle-alma-tome-3-la-liberte.html
Avec ce dernier opus nous quittons Alma après que cette dernière se retrouve en pleine révolution française et qu'elle doit regagner les États unis pour la Louisiane. Encore beaucoup de rebondissements pour ce dernier tome, le rythme est intense et cela ne laisse pas de place au détails, des personnages attachants et profonds.Un voyage à travers les époques.
Famille, Esclavage, Liberté, Révolution, Amitié et Aventure.
"Pendant la traversée, elle est découverte par un jeune orphelin de treize ans, Joseph Mars, convaincu que quatre tonnes et demie d'or pur sont dissimulées à bord. Le trésor reste introuvable mais ils parviennent ensemble à s'échapper avec celui qu'on appelle le Géant à l'oreille coupée, dernier homme à avoir vu Lam avant qu'il ne quitte la côte africaine. Le capitaine du navire est blessé pendant leur évasion. Privé de sa jambe, Lazare Gardel ne pensera plus qu'à la vengeance.
Au même moment, à La Rochelle, la jeune Amélie Bassac vient de perdre son père, puissant armateur, et de découvrir que la fortune familiale a mystérieusement disparu. Avec Mme de Lô, sa gouvernante, Amélie part s'installer à Saint-Domingue où se trouve le seul bien qu'il lui reste : les Terres Rouges, une plantation de canne à sucre qui exploite cent cinquante esclaves. Elle a laissé derrière elle Jean Saint-Ange, comptable de la famille, fou d'amour pour elle. Amélie le déteste depuis toujours sans savoir qu'il est responsable de la disparition de son père et de son héritage. Mais Saint-Ange lui- même ignore que l'or est caché sous la coque de La Douce Amélie, dont l'épave est échouée sur un banc de sable au large de l'Angleterre."
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