Albert Cohen o re dans ses romans une peinture caustique de la société des années 30, emportée vers la catastrophe par son propre aveuglement. À la gravité de la grande passion amoureuse entre Ariane, belle aristocrate genevoise, et Solal, juif oriental et sous-secrétaire général à la SDN, s'oppose la fantaisie débridée des cousins orientaux de Solal. « La prolifération glorieusement cancéreuse » dont parle Cohen à propos de son travail de création, associe ainsi constamment le grandiose et le dérisoire dans un jeu d'antithèses et de renvois qui évoque l'esthétique baroque.
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