Un choix de livres éclectique, pour des vacances sur mesure
Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d'une fillette noire est retrouvé. La police s'en préoccupe de loin. Mais voilà que d'autres petites filles noires disparaissent...
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d'enquêter pour le père de la première victime.
Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s'interroge : « Les petites filles, ça disparaît pas comme ça... » Deux êtres que tout oppose. A priori.
Sous des airs de polar américain, Alabama 1963 est avant tout une plongée captivante dans les États-Unis des années 1960, sur fond de ségrégation, de Ku Klux Klan et d'assassinat de Kennedy.
Un choix de livres éclectique, pour des vacances sur mesure
Le plein de belles découvertes au milieu d'une rentrée littéraire foisonnante !
Quel coup de cœur pour cette pépite !
Dès les premières lignes on traverse l'Atlantique pour arriver aux États-Unis en Alabama à l'époque où la ségrégation était à son apogée alors que le virage pour l'égalité et l'abolition de la ségrégation était bien entamé.
On va ainsi faire la connaissance d'Adela, mère de famille et employée comme femme de ménage chez des blancs "bien comme il faut" (sarcasme) et avoir un aperçu de ce que signifie être noir en Alabama en 1963.
On va aussi découvrir comment les affaires de meurtre commis sur des petites filles noires vont être traitées par la police de l'époque et même si on a déjà une idée de ce qu'on va y trouver, on est choqué. Mais surtout, on est pris au jeu de cette enquête qui sera finalement menée par un détective alcoolique au fond du trou et on tourne les pages sans s'en apercevoir car on a quitté le lieu et l'instant présent.
En 1963, à Birmingham, Alabama, le corps d’une fillette noire est retrouvé sans vie.
La police, indifférente, ne mène qu’une enquête superficielle.
Cependant, les disparitions de petites filles noires se multiplient. Bud Larkin, un détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d’enquêter pour le père de la première victime.
En parallèle, Adela Cobb, une femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, se demande : « Les petites filles ne disparaissent pas comme ça... » et va mener des investigations discrètement.
Deux personnages que tout oppose vont unir leurs forces pour connaître la vérité sur ces disparitions tragiques.
Sous des airs de polar américain, « Alabama 1963 » est une plongée captivante dans les États-Unis des années 60, marqués par la ségrégation, le Ku Klux Klan et l’assassinat de Kennedy.
Ce roman noir explore les thèmes du racisme et de la ségrégation à travers une enquête haletante sur les disparitions et meurtres de jeunes filles noires.
Cela faisait longtemps que je voulais découvrir ce livre d’autant plus que j’avais rencontré les auteurs lors d’une rencontre à la librairie de ma ville.
J’ai sauté sur l’occasion de l’écouter en format audio pour enfin le découvrir.
J’ai énormément apprécié cette écoute grâce à la voix de Marie Bouvier, une conteuse formidable et talentueuse que j’avais déjà appréciée dans d’autres livres audio.
Elle sait nous immerger dans l’histoire de manière palpitante, émouvante et instructive.
Une écoute passionnante qui aborde de manière poignante un pan de l’histoire et le thème du racisme, toujours si important.
Juste avant de commencer ce roman, j’ai lu une critique très négative qui m’a quelque peu refroidie. Cependant, la majorité des commentaires étant dithyrambiques, j’ai choisi de me faire ma propre opinion. Que s’est-t-il donc passé en Alabama l’année de ma naissance ?
Je reconnais que le détective est une véritable caricature : alcoolique, bourru, raciste, et d’une hygiène douteuse, il est, la plupart du temps, ivre mort sur un canapé dont il ne se lève que sous l’insistance de sa femme de ménage. L’enquête est donc réduite à sa plus simple expression et sa résolution me semble à la fois absurde et trop facile.
Mais l’aspect polar du roman n’est en fait qu’un prétexte. L’essentiel réside dans la description de la société du Sud des États-Unis en 1963. C’est là que les auteurs excellent, en dépeignant une époque sombre avec sa ségrégation raciale, ses tensions sociales, sa police blanche et raciste, le Ku Klux Klan, l’assassinat de Kennedy... le tout judicieusement agrémenté de touches d’humour et d’émotion. Le roman se termine par une note positive avec une impression que les choses sont en train de changer mais que cela risque de prendre du temps, beaucoup de temps.
Alabama 1963 : ou comment la Grande Histoire de cet état ségrégationniste du sud des Etats-Unis vient violemment percuter et s'immiscer dans la petite histoire scénarisée par Manchette et Niemiec.
En cette année de tous les bouleversements où Rosa Parks osera dire "non" et où Martin Luther King dira "oui" et se prendra à rêver à une égalité entre noirs et blancs, où les noirs se libèreront petit à petit du joug des blancs pour revendiquer leurs droits.
Et au mois d'août de cette même année, alors que la chaleur écrase Birmingham, une fillette noire est retrouvée assassinée. D'autres suivront, toujours noires. Mais pas de quoi faire la une des journaux ni activer le zèle d'une police exclusivement blanche !
Il en est ainsi de ces 2 communautés, racistes chacune, qui au mieux se supportent et au pire se méprisent.
Adela Cobb, femme de ménage noire fréquente les blancs pour "raisons professionnelles", tantôt humiliée par des maîtresses arrogantes et condescendantes, tantôt traitée sur pied d'égalité, preuve que tout espoir de cohabitation n'est pas perdu !
Côté blanc, il y a Bud, l'ex-policier devenu privé, genre Philip Marlowe en plus imbibé, bagarreur et joueur d'échecs comme lui, Stetson toujours à portée de main, raciste, et néanmoins émouvant dans ses fragilités et souffrances passées que l'on subodore.
Et ces 2 là vont évoluer parallèlement, s'épauler et grandir ensemble.
Adela, la révoltée silencieuse, va prendre de l'assurance et s'affranchir courageusement des préjugés qui lui collent à la peau, Adela, "une femme bien" qui se bat avec sa morale et son intégrité.
Quant à Bud, c'est son âme qu'il fera enfin émerger de ses trop nombreux whiskies-oublis.
On sent une infinie tendresse des auteurs pour ces 2 personnages, leurs non-dits crient des souffrances enfouies; ils étouffent une sensibilité qui pourrait les fragiliser et c'est émouvant.
Précipitez vous sur ce roman qui, le temps d'une enquête par ailleurs palpitante, vous plonge dans l'Amérique du Ku Klux Klan et des lynchages, avec la lâcheté de certains mais aussi le courage d'autres pour recouvrer leur dignité et reconquérir leurs droits civiques.
Roman policier atypique, mais tant d'humanité et de sincérité chez les personnages ne peuvent que vous cueillir et vous émouvoir profondément.
Une petite fille noire qui disparaît, ce n’est pas le genre d’affaire qui intéresse la police de Birmingham, en 1963. Et tant pis si on la retrouve violée et assassinée. Et tant pis si d’autres fillettes sont enlevées. Et tant pis si elles meurent. Ce sont des histoires de noirs, ils n’ont qu’à régler ça entre eux.
Mais les parents de la première victime ne veulent pas en rester là et ils engagent Bud Larkin pour trouver le meurtrier. Bud : ancien flic, détective privé, alcoolique patenté, bordélique et raciste.
A la faveur d’une blague que lui ont fait deux amis flics, il se retrouve avec une femme de ménage sur le dos ! Une négresse ! Sans doute une voleuse ! Curieuse, aussi, elle qui écoute aux portes quand il reçoit ses clients.
Mais Adela Cobb, veuve, mère de trois enfants, femme de ménage de son état, analphabète, va lui être d’une aide précieuse. Elle lui ouvre les portes de ces familles noires qui se méfient des flics, des détectives, des blancs.
Envers et contre tous, l’improbable duo va enquêter pour retrouver le monstre, tueur de petite fille.
Voilà un roman comme on les aime ! Une enquête policière, certes, mais cela va bien au-delà. C’est l’histoire d’une époque : l’Amérique du début des années 60 avec l’assassinat de Kennedy, les exactions du Ku Klux Klan, le racisme des institutions, la ségrégation raciale. Une époque et un Etat, l’Alabama, où l’on ne s’embarrasse pas de droits civiques. Les noirs continuent à voyager à l’arrière des bus. Ils ont droit aux coups, aux insultes, à la condescendance des blancs. Mais malgré ce contexte délétère, les auteurs usent de l’humour pour faire passer leur dénonciation de cette Amérique raciste.
Le personnage attachant d’Adela n’y est pas pour rien. Une femme courageuse qui endure les brimades de ses patronnes mais n’en pense pas moins. Son association avec un détective blanc est un grand moment. Bud a peut-être été un bon flic et, à coup sûr, il ferait un excellent détective, mais l’alcool ne lui rend pas service. Leurs échanges sont savoureux et le lien qui se crée entre eux, au-delà des préjugés, est très émouvant. Une petite allusion à La couleur des sentiments prouve que le propos est bien de dénoncer les injustices avec légèreté.
Un flic blanc qui se rachète, une domestique noire qui s’émancipe pour une enquête qui sert de prétexte à une radiographie de la société américaine des années 60.
Un roman qui fait passer du rire aux larmes. C’est dur et tendre à la fois, profond et drôle, noir mais optimiste. Un énorme coup de cœur.
Page-turner. Une histoire racontée en tableaux savamment dosé, ciselée avec de fines lames : j'étais dans une salle de cinéma tout en étant dans mon salon. J'ai refermé ce livre avec le mot parfait sur le bout des lèvres. Et c'est précisément ce qui m'interpelle. Je ne recherche pas la perfection dans la lecture... Les auteurs sont-ils atteints du syndrome du bon élève ? Je cherche du rêve, du palpitant, peu importe la longueur du chapitre, un peu d'aspérité. Alors oui j'ai passé un très bon moment mais je reste sur ma faim...
Un très bon moment lecture et j’ai adoré cette histoire ! Une belle intrigue et franchement j’ai eu dû mal à poser ce livre tellement il est prenant, je voulais absolument savoir ce qui allait se passer.
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La période où se déroule l’histoire soulève énormément de problèmes sur la situation à l’époque, la ségrégation, le racisme etc… Un décor qui nous met dans l’ambiance de l’époque.
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J’ai beaucoup aimé le personnage de Bud, à première vue un personnage exécrable, qui se révèle très vite sensible et attachant.
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En lisant ce livre, je me pose énormément de questions sur le procédé d’écriture d’un livre à 4 mains (ou plus). Je trouve ça complètement fou d’arriver à faire ça, et surtout qu'à la lecture, on ne s’en rend pas compte du tout !
Les lois changent, la société change, il y a deux noirs pour porter le cercueil du président Kennedy en ce mois de novembre 1963. Et pourtant en Alabama, les tensions entre les communautés sont bien réelles. Une gamine noire disparaît, une autre est retrouvée assassinée.
Sous le prétexte d’une enquête policière, les deux auteurs nous décrivent l’Amérique du début des années 60 et l’atmosphère étouffante en Alabama où la ségrégation continue de sévir et où le Ku Klux Klan veille. Ce récit est porté par un duo improbable, Bud, un ancien flic reconverti en détective, bougon, alcoolique et légèrement raciste et Adela, femme de ménage noire, veuve, mère de famille, toujours de bonne humeur et d’une grande lucidité. On s’attache à ces deux personnages qui vont collaborer pour notre plus grand bonheur. Un style très agréable, une belle découverte.
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