Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un roman qui surfe entre le roman gothique et Downtown Abbey, dépoussiérant le genre grâce à de petites touches d' humour presque anglais!
Ludovic Manchette et Christian Niemec nous plongent avec délice dans une famille anglaise très aisée (vivant dans un manoir du Sussex avec un domaine à gérer, père archéologue, mère au foyer, une cuisinière, des domestiques et enfin une préceptrice française pour George, le fils unique atteint de cécité). J'ai beaucoup appris, beaucoup rêvé, un peu pesté parfois sur les épisodes paranormaux (mais après tout pourquoi pas! ) et je me suis régalée de l'humour décapant des auteurs qui ont sans doute pris autant de plaisir à écrire que moi à lire. Merci messieurs et bravo!
Quel coup de cœur pour cette pépite !
Dès les premières lignes on traverse l'Atlantique pour arriver aux États-Unis en Alabama à l'époque où la ségrégation était à son apogée alors que le virage pour l'égalité et l'abolition de la ségrégation était bien entamé.
On va ainsi faire la connaissance d'Adela, mère de famille et employée comme femme de ménage chez des blancs "bien comme il faut" (sarcasme) et avoir un aperçu de ce que signifie être noir en Alabama en 1963.
On va aussi découvrir comment les affaires de meurtre commis sur des petites filles noires vont être traitées par la police de l'époque et même si on a déjà une idée de ce qu'on va y trouver, on est choqué. Mais surtout, on est pris au jeu de cette enquête qui sera finalement menée par un détective alcoolique au fond du trou et on tourne les pages sans s'en apercevoir car on a quitté le lieu et l'instant présent.
Troisième roman pour ce duo d'auteurs que j'aime beaucoup. Chaque livre paru est totalement différent pourtant on y retrouve bien leur patte et toute leur humanité.
L'histoire se passe en Angleterre dans le Sussex. Le 17 février 1934, Viviane Lombard, se présente au manoir Winnicott Hall. Elle est préceptrice française et a été recrutée par Lucille et Archie Montgomery pour enseigner à leur fils George, 10 ans et aveugle de naissance. Alors que l'enfant et Viviane apprennent à se connaître plusieurs évènements étranges ont lieu. Il semblerait qu'une présence invisible hante les lieux.
Bien qu'une grande partie du roman soit écrit sous forme de dialogue j'ai trouvé que les auteurs ont amélioré leur style d'écriture (déjà très bon) qui devient plus subtil notamment dans la description d'ambiance. J'ai été transportée dans le lieu et l'époque où l'intrigue se déroule.
L'humour "so british" et mutin m'a fait sourire plusieurs fois. Les joutes verbales entre les époux sont croustillantes, les petites piques entre domestiques savoureuses et les échanges entre Viviane et George malicieux et touchants.
Le narrateur omniscient s'adresse directement à nous et les auteurs s'amusent à distiller des procédés qui rendent la narration dynamique tout en donnant quelques fois des effets de quiproquo dans le personnage concerné dans l'action. Je me suis bien fait avoir à plusieurs reprises. Un instant de complicité se crée à ces moments-là.
Les différents personnages sont attachants, bienveillants mais avec beaucoup de défauts. Ce qui les rend sincères et authentiques. Les domestiques ont une grande importance et, bien qu'ils savent garder leur place, ils sont traités de manière égale et avec respect par leurs maîtres qui ont de l'attachement pour eux.
Les événements surnaturels sont en toile de fond pendant une grande partie de l'histoire. Le plus important dans le roman est finalement les liens d'attachement qui unissent des personnes si opposées les unes aux autres. Affection qui pour certains est difficile à exprimer. Puis au fur et à mesure que l'histoire avance, les phénomènes s'intensifient jusqu'à une conclusion pleine d'émotion à la Ghost Whisperer.
Comme dans les deux précédents romans il y a de la douceur et de la tendresse avec une pointe de mélancolie et de drame. Je regrette seulement quelques petites longueurs et des dialogues un peu trop présents par rapport à la narration. Cela rend l'émotion un peu moins palpable au départ selon moi.
J'ai passé un agréable moment de lecture et je vous conseille vivement ce roman.
Voilà une histoire de château hanté qui n’affolera pas dans les chaumières mais qui, dans le plus pur style anglais, maintiendra en haleine par son ambiance confinée et mystérieuse.
En 1934, la famille Montgomery va s’installer à la campagne dans le manoir familial de Winnicott. Sur un lointain fond de guerres mondiales passées et à venir, il apparaît dans cette demeure des phénomènes étranges qui font faire perdre la tête aux plus courageux.
Avec les habitants de ce domaine, le talentueux duo d’écrivains, Ludovic Manchette et Christian Niemec, fait un petit tour des relations sociales entre la haute bourgeoisie anglaise et son personnel de maison. Cela va de la préceptrice fine psychologue qui fait honte à Madame tant elle est mal fagotée, aux petites bonnes insolentes et espiègles et à la cuisinière dévouée et maternelle, en passant par le majordome fidèle et particulièrement guindé et les jardiniers roublards et corvéables à merci. Sans compter les réunions mondaines du club littéraire de la maîtresse de maison, dans lesquelles ces dames de la classe supérieure philosophent sur ce qu’il est acceptable de lire et sur l’immoralité des écrivains.
On ne sera pas étonné, qu’au milieu de tout ce joyeux petit monde, le maître de maison soit un archéologue de renom passant son temps à l’autre bout du monde pour des expéditions de fouilles, le petit clin d’œil à Agatha Christie et à son époux archéologue, signe l’inspiration de ce roman.
Mais surtout, il y a l’adorable Georges, fils aveugle de la famille, à la sensibilité exacerbée et à l’intelligence vive qui du haut de ses 10 ans, voit tout ce que les autres ne font que suspecter.
C’est souvent drôle et l’on se croirait dans une pièce de théâtre, avec des scènes entières qui font penser à la comédie sociale de Molière.
Alors ce ne sont pas les fantômes qui importent dans cette histoire car ce qui est au centre de tout, c’est la vie quotidienne de cette petite maisonnée, aux prises avec des fantômes pas bien méchants mais suffisamment présents pour ébranler une vie bourgeoise bien tranquille.
Je me suis laissé entraîner par l’atmosphère feutrée de ce roman d’une autre époque, portée par une galerie de personnages délicieusement décalés et ce fut un doux moment de lecture.
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