"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Philadelphie, juillet 1973. Voilà un an qu'Amy est sans nouvelles de sa grande soeur partie tenter sa chance au Manoir Playboy, à Los Angeles. Inquiète, la jeune adolescente décide de la rejoindre. Pour cela, il lui faudra traverser les États-Unis. Seule.
Dans une Amérique de la contre-culture secouée par le scandale du Watergate et traumatisée par la guerre du Vietnam, elle croisera la route d'individus singuliers : vétéran, couple en cavale, hippies de la dernière heure, un Bruce Springsteen encore débutant, mais aussi une certaine Lorraine, autrefois serveuse à Birmingham, en Alabama...
Dans ce deuxième roman, les auteurs d'Alabama 1963 convoquent Sur la route, L'Attrape-coeurs, Le Magicien d'Oz ou encore Alice au pays des merveilles pour un road trip initiatique sensible et original. Une ode à l'amitié et à la liberté.
Après avoir découvert Albama 1963 je me suis plongé dans ce road trip au coeur de la société américaine des années 1970, Amy 13 ans encore en deuil après la perte de sa meilleur amie parcours l'Amérique d'Est en ouest, pour retrouver sa grande soeur Bonnie à Los Angeles car elle n'a plus de nouvelle d'elle. Au fil de son voyage on découvre des personnalités, surprenante et bienveillante. Avec cette attachante héroïne nous plongeons dans ce roman d'apprentissage, initiatique, touchant, sociétal, frais et léger. Une traverser de l'Amérique des seventies, Hippies, guerre du Viêtnam.
"Tout le monde devrait s'entraider. C'est vrai, on fait tous partie d'un tout, alors je t'aide, tu aides quelqu'un d'autre, qui aide quelqu'un d'autre... C'est un cercle vertueux."
" Je serai heureuse, quand je serai grande. Plus heureuse que maintenant. Et même que j’ai hâte d’y être. "
"On change pas tant que ça finalement, tu sais. A trente ans, cinquante, soixante-dix, on est toujours un peu celui ou celle qu'on a été. Tu serais étonnée !"
J’ai bien aimé le Road Trip de Amy à travers les États Unis, sa débrouillardise, son caractère, sa ténacité mais toutes ces « belles » rencontres en une semaine j’ai trouvé que ça manquait de crédibilité.
C’est un bon livre de vacances à mettre dans toutes les PAL estivales !!
Excellente playlist !!!
Juillet 1973.
Amy a perdu sa meilleure amie, fauchée par une voiture, puis c’est sa sœur Bonnie qui est partie. Elle rêvait d’intégrer la maison Playboy, mais personne ne sait si elle y est parvenue.
Amy avait prévu de quitter Philadelphie avec son amie Sandy, mais elle fera le voyage en solo. En bus pour commencer. Puis en stop, certainement. Oui, certainement. On vient de lui voler le seul argent qu’elle avait – 12 dollars et 48 cents.
Le trajet n’est pas si difficile à faire. Devenant Karen, Carol ou Judy selon celles et ceux qu’elle rencontre, elle croise toujours une main tendue. Parfois par des gens inattendus. On ne sait jamais quel destin on approche sur les routes américaines. Mais Amy ne veut pas s’éterniser. Elle est partie avec un but, elle s’y tiendra : elle retrouvera Bonnie.
Les premières pages vous happent jusqu’à vous faire oublier que vous avez un livre en main pour vous projeter aux côtés d’une adolescente qui se lance dans le périple de sa vie. Avec l’innocence de son âge, un regard déjà brouillé par la réalité qu’elle s’est prise de plein fouet.
America(s), c’est ce roman qui vous donne envie d’avoir 25 ans de moins et de suivre Kerouac en toute insouciance.
Prendre la route.
Étrangement, j’étais dans le nord du Texas lorsque je l’ai lu et j’ai croisé la route (66) d’Amy, qui a traversé la ville où je séjournais.
Une génération nous sépare et nous découvrons les choses de façon différente, d’autres premières fois, mais Amy a su « me parler » et il me paraît impensable de ne pas aimer ce bouquin tant il vous entraîne sans négociations possibles. Les personnages secondaires font mouche – les auteurs donnent le sentiment de ne rien s’être interdit.
Vision plurielle – esquissée à 4 mains – d’un pays dont on n’aura jamais fini de nourrir ses rêves, America[s] se referme avec un sourire doux-amer et une question qui tenaille : Ai-je assez vécu ?
"On croise beaucoup de gens dans sa vie, mais on en rencontre peu" Telle est l'épigraphe du nouveau roman de Ludovic Manchette et Christian Niemiec, "America(s)", signée Jean-Marie Périer. Pour ma part, au sens propre comme au figuré, ce fut une véritable rencontre. "Alabama 1963" m’avait emportée et ce nouvel opus aussi.
J’avais adoré le premier, et le deuxième – car j’en attends d’autres – m’a de la même façon embarquée. Et le mot n’est pas neutre. Les auteurs nous embarquent en effet dans un véritable road-trip aux côtés d’Amy, je préfère ne pas vous révéler son véritable prénom… Amy, veut à tout prix retrouver Bonnie, sa sœur aînée, partie depuis un an pour vivre son rêve de Playmate à Los Angeles. Elle n’a plus de nouvelles d’elle, s’inquiète et décide de la rejoindre. Elle n’est pas mécontente de toute façon de quitter la maison, un père alcoolique et violent, une mère qui ne dit pas grand-chose et un monde des plus étriqués, sans parler de la mort de sa meilleure amie Sandy. Amy est jeune…douze, treize, quatorze ans ? Ça dépend des jours et des personnes rencontrées.
Véritable voyage initiatique, ce roman est d’une grande sensibilité et les personnages des plus attachants ou étonnants. Ils sont la plupart du temps emplis d’empathie, et, mine de rien, d’admiration pour cette gamine au caractère visiblement bien trempé. J’ai beaucoup aimé la force attribuée à cette jeune fille – pour ne pas dire petite – la manière qu’elle a de regarder le monde, de se méfier tout en faisant confiance. Certes, elle se laisse avoir, se fait très vite voler l’argent qu’elle possédait mais continue, se débrouille.
Alors, bien sûr, on pourrait se dire que la crédibilité est mise à mal. Rencontrer sur sa route Bruce Springsteen, même s’il n’est pas encore connu, être logé chez Hugh Hefner, le célèbre propriétaire du magazine Playboy, faire la fête au bord de sa piscine avec Ryan O’Neal, quand on est amoureuse de cet acteur, vous avouerez que ce n’est pas banal. Eh bien ! tant pis ! J’ai tout accepté car lire ce roman c’est traverser l’Amérique et non seulement se remémorer la guerre du Vietnam, non seulement savourer foultitude de références musicales et littéraires, non seulement fréquenter des lieux typiques mais c’est encore et surtout se baigner dans un océan de douceur et d’empathie. Et, au moment où notre planète brûle, ça fait beaucoup de bien.
Je ne vous ai pas parlé de l’écriture. Elle est d’une grande simplicité, limpide et permet ainsi une lecture fluide. Les dialogues, essentiels dans le roman, rendent le rythme allègre et léger et nous entraînent sans coup férir d’une page à l’autre. Quant à la fin, pleine d’espoir, elle clôt magnifiquement le récit.
"America(s)", voilà un roman dont je n’hésite pas à conseiller la lecture. Je dirais même qu’il devrait être remboursé par la Sécurité Sociale. C’est un véritable anti-dépresseur dépourvu de tout effet secondaire et de date de péremption.
https://memo-emoi
Après Alabama 1963, dont l’action était concentrée sur la ville de Birmingham, les auteurs nous convient à un voyage conséquent de Philadelphie à Los Angeles. En compagnie d’une toute jeune fille de douze, treize, quatorze et pourquoi pas quinze ans, selon son interlocuteur. Amy part à la recherche de sa soeur, qui a quitté l’ambiance délétère de la maison familiale pour réaliser son rêve, devenir playmate dans un célèbre magazine.
Partie avec quinze dollars qui lui seront rapidement subtilisés, Amy se lance dans un périple qui nous fait trembler pour elle, à chaque rencontre. Pourtant, sa bonne étoile la protège et elle évitera le pire. Au contraire, elle croise sur sa route des personnes bienveillantes, qui veilleront sur elle tout en lui ouvrant les yeux sur un univers plus large que le milieu étriqué et aviné d’où elle vient. Jusqu’à croiser sur sa route d’illustres inconnus, futures stars mondiales.
Le personnage d’Amy est bien sûr très attractif, et on partage ses interrogations, ses tourments tout en admirant l’obstination qui la guide et qui lui offre des opportunités assez extraordinaires qu’elle aurait pu, par timidité ou défiance, manquer.
Retrouvera-t-elle sa soeur? C’est le mystère, bien gardé jusqu’à la fin. Quelle que soit l’issue, la jeune fille aura en main les clés pour choisir sa vie.
A la fois naïve et réfléchie, Amy découvre la vie, en déjoue les pièges les plus grossiers, et on perçoit l’éveil de sa conscience dans ce roman initiatique tout à fait agréable à parcourir. Dans l’ambiance particulière d’une Amérique des années 70, entre le rêve hippie et les désillusions des combattants du Vietnam, un bien plaisant voyage.
284 pages Cherche Midi 10 mars 2022
Amy, 12 ans, n'est pas très bien.
Sa meilleure amie s'est fait écraser, ses parents sont basiques de chez basiques, et sa sœur est partie depuis un an à Los Angeles pour devenir playmate.
Alors un beau matin, elle décide d'aller rejoindre sa sœur.
Mais de Philadelphie à Los Angeles, ça fait traverser tous les États- Unis.
Elle n'a pas froid aux yeux, elle part en stop.
J'ai lu ce roman pour trois raisons :
j'avais lu et aimé Alabama 1963
les auteurs habitent près de chez moi
il était présenté à la bibliothèque.
Je m'attendais à un livre dans le genre du premier.
Or il n'en est rien.
On a plutôt affaire ici à un beau conte, une sorte d'Alice au pays des merveilles version contemporaine et plus classique.
Elle va en faire des rencontres cette petite fille !
Quelques mauvaises mais beaucoup de bonnes.
Vus les personnages avec qui elle partage sa route, on pourrait penser qu'elle fait un long, très long rêve éveillée.
L'écriture est simple, facile à lire et essentiellement composée de dialogues, ce qui lui donne un côté très vivant.
Ce n'est pas un coup de cœur, mais c'est un roman attachant lu avec plaisir.
« - Il paraît qu'y a deux sortes de gens qui prennent la route : ceux qui fuient quelque chose et ceux qui vont quelque part. »
Amy fuit quelque chose et va quelque part. Elle décide d’aller retrouver sa sœur Bonnie partie chercher gloire en Californie. De Philadelphie à Los Angeles, Amy va aller de rencontres en rencontres, entre déceptions et coups de cœur….
Un voyage initiatique, selon la formule consacrée, une belle allégorie pour montrer l’émancipation d’une gamine de 13 ans, qui va grandir trop vite, découvrir la liberté, le pouvoir d’être aimée et confronter ses espoirs à la réalité…
Un récit à la première personne, Amy raconte son road-trip, ses rencontres parmi lesquelles on croisera Ted Bundy, Bruce Springsteen, Cher, Elton John…
Un petit roman léger, frais, très différent du premier du duo « Alabama 1963 », mais qui participe également du diagnostic d’une certaine Amérique…
Même si pour moi il est un peu en dessous de leur premier opus Albama 1963, America(s) est un excellent roman.
La petite Amy vit dans une famille assez peu sympathique à Philadelphie et décide de retrouver sa sœur qui s’est enfuie un an plus tard pour rejoindre Los Angeles.
La voilà donc à 13 ans et ½ sur les routes pour traverser les États Unis.
A la manière de Kerouac, elle va rencontrer tout un casting de personnages tous plus fêlés les uns que les autres et se constituer une famille de cœur.
Sa traversée haute en couleur la conduira à bon port mais que va-t-elle trouver à L.A. ?
On retrouve l’écriture si agréable des deux auteurs dans ce voyage initiatique très réussi.
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