Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

À cinq heures, nous serons tous morts ! sur la barricade Saint Merry, 5-6 juin 1832

Couverture du livre « À cinq heures, nous serons tous morts ! sur la barricade Saint Merry, 5-6 juin 1832 » de Charles Jeanne aux éditions Vendemiaire
Résumé:

Un document exceptionnel et inédit du chef de la barricade Saint-Merry, qui raconte, minute par minute, la vie des combattants face aux assauts de l'armée et de la garde nationale, lors de l'insurrection de juin 1832 contre Louis-Philippe.
Un récit si haut en couleur que Jeanne sera une des... Voir plus

Un document exceptionnel et inédit du chef de la barricade Saint-Merry, qui raconte, minute par minute, la vie des combattants face aux assauts de l'armée et de la garde nationale, lors de l'insurrection de juin 1832 contre Louis-Philippe.
Un récit si haut en couleur que Jeanne sera une des sources d'inspiration d'Hugo pour écrire les Misérables... Ancien militaire, Charles Jeanne a participé aux Trois Glorieuses, la révolution de février 1830 qui a conduit à l'abdication de Charles X au profit de Louis-Philippe Ier. Mais déçu par le nouveau régime, il prend part à l'insurrection des 5 et 6 juin 1832, qui survient lors de l'enterrement du général républicain Lamarque.
Il prend alors la tête d'une barricade, rue Saint-Merry, près de l'église. Pendant deux jours, les insurgés tiennent tête à seize attaques de l'armée et de la garde nationale, avant de devoir rendre les armes. Jeanne parvient à s'enfuir mais est arrêté quelques mois plus tard. Au terme d'un procès qui lui vaut une grande célébrité auprès des milieux d'opposition, il est condamné à la déportation et envoyé à la prison du Mont-Saint-Michel.
C'est là qu'il fait l'« historique des deux journées de juin pour nos barricades ». On perd la trace de cette lettre écrite à sa soeur jusqu'à sa réapparition en 2010 chez un brocanteur. Jeanne nous révèle de l'intérieur un monde à part, celui d'une barricade. Il nous rend témoins de sa construction et de son entretien. On y croise des dizaine d'insurgés, des soldats et quelques espions. Des balles sifflent à nos oreilles.
On assiste à la chute des pots de fleurs sur les soldats, on entend la voix des insurgés, on voit leur peur et leur courage. On découvre le terrifiant jeu de «pile-face» pratiqués par les vainqueurs sur les insurgés désarmés...« C'est un inestimable trésor qui réapparaît ainsi » écrit Thomas Bouchet, l'historien auteur de la préface et de l'appareil critique. Jeanne fit paraître une version très succincte de son témoignage dont se servit notamment Victor Hugo, qui non seulement parle de Jeanne dans les Misérables, mais s'en inspire.
Ainsi le jeune garçon aux cheveux roux décrit par Jeanne a très probablement servi de modèle à Gavroche...

Donner votre avis