"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Coup de coeur pour ce roman historique
Une histoire puissante et percutante.
Gros coup de coeur ❤️
Certains passages sont magnifiques.
Les animaux, notamment les éléphants sont magnifiés.
Et à côté de ça, l’histoire est d’une telle cruauté…
Les personnages sont hypers attachants.
Lilly est très touchante par son caractère, ses valeurs et son histoire.
Albinos, elle a été rejetée par ses parents pour sa différence.
Enfermée dans le grenier, elle a été privée de sa jeunesse, de sa vie.
Sa mère l’a vendu à un cirque.
L’histoire de Lilly est vraiment terrible, jusqu’au bout.
Une lecture intense qui reste en mémoire.
Et qui y restera longtemps je pense.
Attendez-vous à avoir le coeur brisé avec cette lecture !
L'histoire
Christine, 17 ans, domestique, sait que le monde entier l’attend au-delà de son petit village allemand. Un monde qu’elle a commencé à apercevoir grâce à la musique, aux livres et à Isaac Bauerman, le fils cultivé de la riche famille juive pour laquelle elle travaille. Pourtant, l’avenir qu’elle et Isaac rêvent de partager fait face à de plus grands défis que leur différence de niveau social. À partir de l’automne 1938, l’Allemagne se transforme rapidement sous le régime hitlérien. Des affiches anti-juives pullulent, les rébellions sont réduites au silence et une nouvelle loi interdit à Christine de reprendre son travail chez les Bauerman et d’avoir une relation avec Isaac. Durant les mois et les années qui vont suivre, Christine va affronter la colère de la Gestapo et les horreurs de Dachau, désespérée d’être avec l’homme qu’elle aime, de survivre et de s’exprimer.
Mon avis :
Quelque soit son camps, la guerre n'est pas une option pour les classes populaires. Dans la campagne allemande, la population survit chichement entre les rationnements et la mobilisation des hommes valides. Le parti nazi est omniprésent : il impose sa propagande et ses lois. Les bombardements et les arrestations arbitraires se multiplient. La terreur s'impose. La liberté de penser et d'agir s'amenuisent quand l'indignation de Christine se renforce. Elle n'est d'aucun parti. Elle écoute ses émotions et exprime ses convictions. En tant que femme invisible face au parti patriarcal et mortifère, elle assume et défend ses valeurs. Elle résiste et paye le prix fort. Elle reste debout, relève ceux qui tombent et témoigne. A la fin des combats, son existence exige de chacun le courage d'assumer la responsabilité de ses actes.
Automne 1918. À Philadelphie, tout le monde se réjouit de la fin de la guerre. D'ailleurs, un grand défilé est prévu dans les rues. Parmi la foule circule un invité inattendu et terrible : le virus de la grippe espagnole.
En quelques jours, les premiers malades succombent dans d'atroces souffrances et les autorités sont débordées. La foule est invitée à rester à domicile.
Pia, sa mère et ses frères jumeaux de 4 mois attendent impatiemment le retour du père du front.
Lorsque la mère de Pia meure à son tour, la jeune fille prend en charge ses frères. La nourriture manque. N'ayant d'autre choix que celui de sortir à la recherche de nourriture, Pia quitte l'appartement, contrainte de laisser ses frères seuls quelques heures.
Bernice, sa voisine d'en face, la voit à cet instant. Elle prend alors une décision choquante qui va bouleverser la vie de Pia.
L'autrice sait jouer comme personne sur la corde sensible. Par son écriture au plus proche des émotions des personnages, elle inclue le lecteur dans l'histoire afin que celui-ci vibre au diapason de ses héroïnes. Car oui, dans les romans de Ellen Marie Wiseman, les femmes sont courageuses et déterminées.
Ce texte est également un récit initiatique avec ce je-ne-sais-quoi d'antique dans la distribution des rôles et dans le déroulé des actions. Pia se révèle dans l'adversité et grandit à travers des obstacles qu'elle doit franchir pour avancer dans sa quête de la vérité. Seule ou accompagnée, elle est celle qui dirige, avec acuité et intelligence.
L'autrice met en lumière un pan de l'histoire de l'Amérique du nord peu illustrée. On parle toujours de grippe espagnole en Europe mais elle a bel et bien traversé l'Atlantique. La sidération face à la dangerosité du virus, l'organisation dans l'urgence, les familles décimées, les enfants livrés à eux-mêmes... Le décor est planté pour donner lieu à des drames personnels dont celui de Pia n'est qu'un terrible exemple.
Parmi la galerie de personnages bien construits se trouve la dangereuse Bernice. Il faut savoir passer outre pour apprécier le roman. Elle se montre parfois si détestable que l'on peut douter de la crédibilité d'un tel personnage. Je ne veux pas croire que l'humain soit capable de telles atrocités mais le monde nous rappelle que malheureusement si, de tels monstres existent.
Alors j'ai choisi de me laisser bercer par l'histoire de Pia, avec quelques longueurs certes, mais captivante et lumineuse.
Bilan :
Un roman éprouvant mais résilient, superbement romanesque, dont l'écriture a débuté avant la déferlante covid. Fille ou mère, chacune ressortira touchée par cette lecture.
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