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Absolument hallucinant et halluciné ! Il m' a fallu un bon quart de lecture du livre pour m' adapter à cette écriture, cette technique du " cut-up " , complètement étourdissante, dans laquelle on perd pied, voire connaissance, face à ces monstruosités et obscénités... une descente en Enfer, en somme. Bref, un style qui ne laisse pas indifférent, dont on ne ressort pas indemne à la fin...
À l'instar de l'œuvre cinématographique de Kubrick « 2001 : l'odyssée de l'espace », la Beat Generation a pour point de départ un meurtre. Seuls les vrais aficionados de Kerouac et de sa bande de clochards célestes savaient autrefois de quoi il retournait vraiment. Il fallut d'ailleurs attendre le décès de l'auteur de cet assassinat pour que ce roman, écrit à quatre mains (celles de Jack Kerouac et William Burroughs), voit enfin le jour.
Lucien Carr (le meurtrier) est celui qui présenta les uns aux autres (Kerouac, Ginsberg et Burroughs), il est le ciment de ce qui donnera, dans les années 50, trois des plus grands écrivains de la contre-culture américaine. L'histoire se déroule en 1944, à la fin du conflit qui embrasait alors la vieille Europe. Kerouac (Mike Ryko) fait le projet, avec Lucien Carr (Phillip Tourian), de s'engager dans la marine marchande afin d'aller en France. Ce dernier est sans cesse harcelé par un homosexuel du nom de David Kammerer (Ramsay Allen). Excédé par ses avances pressantes, lors d'une nuit d'ivresse, Carr poignarde et tue Kammerer. Il finira par se rendre à la police une journée après le meurtre.
Les chapitres écrits par Kerouac se succédant à tour de rôle à ceux de Burroughs, l'un racontant ce que l'autre ne sait pas.
Cet événement tragique leur offrit la substance nécessaire pour fournir leur première expérience littéraire, Burroughs s'en sortant mieux à mon goût que Kerouac.
un livre hallucinant et halluciné d’un Burroughs alors toxicomane. Apologie des drogues ou pamphlet contre les drogues, difficile de savoir ! C’est une sorte de « bad trip », délirant et violent, une plongée dans un univers paranoïaque et schizophrène.
Le style est unique mais peut paraître rébarbatif aux non avertis. La technique propre à l'auteur du «cut up » (collage) rend la lecture parfois incompréhensible : les récits, les personnages s’entremêlent, sensation d’inachevé, de recommencement, de chaos psychotique. Burroughs crée un monde dépourvus de repères dans lequel rien n’est vraiment reconnaissable à notre entendement. A lire pour se forger sa propre opinion, tant l’objet, dans sa forme et dans son sujet, est hors du commun.
ça commence avec une ambiance Western, en voyageant à différentes époques, en continuant dans la science-fiction. Un livre assez déroutant et assez épais, peut-être trop, un peu de minceur n'aurait pas fait de mal.
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