Des idées de lecture pour ce début d'année !
Alors que Mélissa vivait l'amour parfait avec Raphaël, il disparaît un jour brusquement sans explication. Sans réponse à ses questions, il lui est alors impossible d'aller de l'avant ou de faire son deuil. Perdue et confuse, elle n'aura de cesse au cours de ses voyages, d'être troublé par les souvenirs qui s'imposent à elle, comme d'obsédantes apparitions...
Avec Mélissa, on ressent une détresse immense face à un tourbillon du vide dans lequel elle se sent aspirée. Auprès de son cercle d'amis, on s'imprègne d'une sensibilité artistique. La musique, la peinture, la philosophie, la littérature font partie intégrante de son existence.
Tout au long du roman, on apprend que c'est une femme qui plaît à la gent masculine. Mélissa se raccroche à un amour évanoui et entretient une relation ambiguë avec celui qui est encore son mari. Quelque chose nous rend mal à l'aise, et nous avons du mal à comprendre comment cette femme intelligente et cultivée ne saisit pas l'influence derrière une disponibilité déguisée.
L'écriture est enveloppante, et nous fait voyager entre amitié et comble distraction. On est ému par l'attachement de Mélissa aux lieux, et à ce qu'ils représentent. On succombe à l'effervescence qui règne autour d'elle. On est animé par le même sentiment de toucher la vérité.
Notre intuition nous chuchote à l'oreille. Il est question de mensonges, de manipulation, d'indigne possession. Les révélations mettent à mal, sans atténuer complètement les tourments.
Et pourtant, il faut embrasser la vie et accepter. Un roman aussi âcre que voluptueux, où la douceur du miel invite à se méfier.
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."