"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quel beau roman envoutant pour finir l'année.
Choisie un peu par hasard, cette lecture m'a transportée.
Nous sommes dans les années 70 en Louisiane en pleine crise pétrolière.
Colette et Paul se déchirent, s’aimantent, font des choix pour survivre, pour se retrouver.
On voyage dans le Bayou, on chasse le ragondin, on pêche les crevettes, on répare de vieilles machines, on danse, on se blesse, on participe à un tournoi de tirs, on s'éreinte, on s'occupe des plus anciens, on transpire...
Il est question de choix, de liens familiaux, d'amour, de volonté de s'en sortir, et surtout de solidarité.
Un véritable conte qui s'appuie sur une plume élégante et captivante.
J'ai adoré
Tim Gautreaux signe avec Le Dernier Arbre un magnifique et fort roman sur l'Amérique sudiste des années 20.
C'est violent et résolument humain,
Randolph est envoyé de Pittsburg (Californie) par son père en Louisiane pour retrouver son frère Byron.
Et c'est la découverte incroyable de cet état de Louisiane, où le progrès rime avec racisme, excès divers, coups de feu et roulette russe.
La morale n'a qu'à bien se tenir et nos personnages se démènent comme de beaux diables pour garder raison (un retour de la Guerre 14/18 garde intacte la boucherie de Verdun), leurs existences déploient les mille et un drames en guise d'étendards : moustiques, serpents, esclaves, chevaux, beuveries sans nom, marécages au parfum putride et suffocant, arbres sciés jusqu'au dernier.
Quelle épopée !
Roman lu sur place en décembre 2019, ce qui donne aux pages une incarnation et une musique très fortes.
Sam SIMONEAUX, de la première guerre, il as connu que le déminage des champs de bataille de l'Argonne. Quand il reviens il travaille dans un grand magasin, une petite se perds, il l'as recherche, et les ravisseurs l'assomme, a son réveil, on l'accuse de cette disparition, il décide de mener l'enquête.
Malheureusement je n'ai pas pu aller au bout de cette lecture, je n'ai lu que 100 pages, et ensuite j'ai décidé d'abandonner ce livre.
La période sur la guerre était extrêmement lente, déjà je m'ennuierais beaucoup, des descriptions qui desservaient le récit, mais je me suis dit je vais continuer, car l'enquête est peut-être plus intéressante.
Mais la suite fut désastreuse, je m'ennuierais toujours autant, énormément de détails inutiles, en plus c’est tourner du pot, et quand je réaliserais que j’avais encore 425 pages à lire.
De plus, ce livre m'as donné de plus envie de lire, dans ce cas-là, je ne me pose pas de questions, j'arrête.
C'est très rare que j'abandonne un livre, mais quand on s'ennuie à ce point et surtout qu'on frôle la panne de lecture, je préfère prendre une décision irrévocable.
Ce n'est pas si grave d'abandonner un livre qu'on a emprunter à la médiathèque, j'en ai pleins d'autres.
Imaginez-vous dans le delta du Mississipi, en plein pays cajun sous un climat de moiteur étouffante où tout ce qui vous ferait plaisir c'est de déguster un plat d'écrevisses cuites au court-bouillon, le tout arrosé par une bière du cru.
Le paysage : des cyprès chauves, géants pouvant atteindre 70 mètres et tout autour, de la mousse espagnole et des lentilles d'eau, marécages dans lesquels poussent des jacinthes d'eau et des iris bleus, emblèmes de la Louisiane.
Le fond sonore : Zachary Richard qui vous chante "Travailler c'est trop dur" et on le croit aisément.
Une vraie brochure touristique.
C'est parce que j'ai dû oublier les alligators et la crise pétrolière qui est passée par là ainsi que les ouragans qui menacent le golf de manière récurrente.
C'est plutôt dans cette Louisiane là que vivent Colette et Paul alias Beau gosse. Au programme, misère, chômage, villages perdus et vieilles maisons branlantes.
Beau gosse, ouvrier hors pair, passionné de vieilles mécaniques et sa jolie épouse, caissière à la banque du coin forment un couple hétéroclite. Le jeune homme, attaché à ses racines, à sa famille se contente de ce qu'il connaît et aime passer du temps à danser le Jitterburg dans les bars. De son côté, Collette rêve d'un ailleurs, forcément meilleur et de se sortir de cette médiocrité. Après une énième dispute, elle part pour la Californie.
Bonne pâte, BG la suivra après quelques temps pour satisfaire à ses exigences. Mais les choses ne se passent pas tel qu'espéré par cette jeune femme très adolescente encore.
Ce sera donc le retour à la case départ, un sentiment d'échec, un divorce et un polichinelle dans le tiroir en plus.
Autour du couple gravitent les membres de leur famille et leurs amis, tous décris avec un réalisme teinté d'humour et d'humanité. Les personnages haut en couleurs sont naturellement imparfaits, attachants et leurs emportements sont parfois homériques.
Au fil du récit, le lecteur est comme eux, écrasé par la chaleur et l'humidité, malmené dans de vieilles bagnoles sur les petites routes recouvertes de coquilles et passe son samedi soir dans des boui-bouis où la bagarre arrive inéluctablement. Le tout dans un style très à la hauteur de certaines scènes d'anthologie : chasse au ragondins, enfermement dans une vieille chaudière et sauvetage en mer qui transforment des outsiders en héros.
De l'adversité, des déconvenues mais aussi une vraie volonté de s'en sortir. Un très beau premier roman qui vaut bien les suivants déjà sortis en France.
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