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2019, Umiko Wada travaille dans une agence de détective tenue par Kodaka lorsqu’une femme vient leur demander d’enquêter sur la mort de son époux, à la fin des années 1970, qui se serait suicidé dans une chambre d’hôtel à Londres. Elle pense qu’il s’agit d’un meurtre car son mystérieux associé a disparu avec l’argent de l’entreprise.
Wada a perdu son époux après dix ans de coma, des suites de l’attentat au sarin commis dans le métro de Tokyo par la secte Aum. De son côté, Kodaka enquête sur des affaires liées à la maffia japonaise.
L’enquête semble s’orienter vers un accident tragique en 1977 où deux jeunes activistes, qui habitaient avec des amis 18 Barnfield Hill, à Exeter, ont trouvé la mort. Seul le corps de la jeune femme a été retrouvé alors que celui de son compagnon Peter n’a jamais refait surface… ils été tous adeptes de pacifisme, socialisme, féminisme…
Mystérieusement, une photo refait surface après quelques décennies, où l’homme ressemble fort à Peter…
Ce roman nous propose une enquête à deux (et même plus) voix, laissant la parole tantôt à Umiko Wada, tantôt à Nick, dont la mère qui appartenait au groupe d’amis vient de décéder. Par miracle, cette enquête, assez capillotractée, il faut bien le dire, s’étoffe, prend de la consistance, et on s’attache aux personnages, sur fond de maffia, tentative de mainmise sur des terres rares, et de supputations sur le dérèglement climatique, au nom du dieu argent.
Ce roman permet, outre la plongée dans le passé sur les traces d’une jeunesse pleine d’idéalisme, de voyager, Londres, Tokyo, l’Islande et se dévore facilement malgré les ficelles et certaines invraisemblances, et il a parfaitement rempli son rôle de mise au repos de mes neurones…
C’est la première fois que je pénètre dans l’univers de l’auteur et je reste un peu sur ma faim. J’en attendais peut-être trop. Mais, les avis semblent assez mitigés avec ce dernier opus, alors je vais lui donner une seconde chance en sortant « Par un matin d’automne » qui dort dans ma PAL depuis un certain temps
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Sonatine qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
#18BarnfieldHill #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/10/05/18-barnfield-hill-de-robert-goddard/
Un thriller tel que je les aime qui ne fait pas étalage des savoir-faire des psychopathes au détriment d’intrigues tissées savamment.
Et cette intrigue remonte à la fin des années 70, en trouvant son apogée en 2019 après avoir fait voyager les protagonistes à travers le monde.
Suspense, Histoire, activisme, féminisme, politique se succèdent pour notre plus grand plaisir, jusqu’à ce que l’auteur précipite son histoire alors qu’elle aurait eu besoin de temps et fasse, pour le coup, étalage d’invraisemblances qui font de l’épate et animent le roman ! Du supraromanesque généralement dédié à des grands espions-aventuriers !
Le coeur de l’intrigue est complexe à tous les niveaux et très captivant. Les raccourcis pris par l’auteur sont dommageables à l’histoire et à la satisfaction de la lectrice que je suis et qui s’était réjouie de cet imbroglio, savamment tissé jusqu’à la moitié.
Les adeptes des intrigues intenses et d’aventures seront ravis !
#18BarnfieldHill #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2024
Au printemps 1965, Wassim Zarbi et Nadir Laloul, algériens du FLN assassinent un proche conseiller de De Gaulle avec l'aide de Nigel, un anglais, choqué par la répression terrible à Paris, en 1961, contre une manifestation d'Algériens. Ils assassinent également Hariett, la compagne de Nigel, qui voulait tout raconter à la police.
Nous voici en 2020 alternativement en Grande-Bretagne, à Alger et à Paris; Stephen, le frère d'Hariett cherche toujours à venger la mort de sa sœur; la fille de Nigel ne sait quoi faire de la confession sur les évènements de 1965 écrite par son père, abattu à Alger en 1994, qui la met en danger. Les services secrets et la police algériens recherchent également Zarbi, qui vient de quitter illégalement le territoire algérien après 20 ans de prison pour détournement de fonds et Laloul qui s'est enfui en 1999 avec l'argent détourné de la compagnie pétrolière qu'il dirigeait.
J'avoue que j'ai été un peu perdue parmi tous ces personnages, au milieu de services secrets machiavéliques : qui travaille pour qui, qui trahit qui, qui a tué qui, qui se venge de qui. Ce fut un chouïa compliqué pour que j'apprécie totalement ce roman. Par ailleurs, les mêmes faits sont répétés sous différentes formes, à plusieurs reprises ce qui minore le plaisir de lecture.
En revanche, j'ai beaucoup aimé le contexte historique fort bien documenté, vu par un auteur britannique dont la critique de l'Algérie mais aussi de la France est sévère. Il s'attarde peu sur l'Indépendance en 1962 mais plutôt sur les années qui ont suivi avec le coup d'état contre Ben Bella en 1965, sur la corruption, sur le partage du gâteau pétrolier, sur la décennie noire des années 90 avec les massacres d'Algériens par d'autres Algériens; le tableau qui est brossé est particulièrement sinistre. Celui qui est fait de la France n'est guère mieux : le bain de sang de la manifestation des Algériens à Paris en 1961, les manœuvres du pouvoir pour garder une main-mise sur les ressources algériennes, les tentatives de déstabilisation. Et enfin, les manœuvres, les assassinats, les complots menés par les services secrets des deux pays qui n'ont rien à envier l'un à l'autre..
C'était ma première rencontre avec Robert Goddard et ce ne sera pas la dernière, ne souhaitant pas rester sur une impression mitigée.
La disparition mystérieuse d’une jeune anglaise, en 1961, peu après le drame de la répression sanglante des Algériens à Paris, n’est pas tombée dans l’oubli. D’autant qu’un témoignage écrit circule, risquant de mettre à jour les crimes de membres du FLN Wassim et Zarbi et l’implication du gouvernement français dans l’histoire. Sur la trace des deux opportunistes assassins, le commissaire Taleb et Hidouchi des services secrets unissent leurs désaccords pour élucider l’affaire. Tout l’enjeu pour les différents protagonistes est de mettre la main sur ce témoignage et d’en authentifier la source, à savoir Nigel Darby, le fiancé de la jeune femme disparue.
Enquête passionnante, qui mêle en une ronde infernale passé et présent, récit historique et fiction, à la limite parfois du vertige !
Robert Goddard analyse avec une grande pertinence cette période trouble de la politique française, et le rôle peu glorieux du gouvernement de l’époque dans ce qui a mis plusieurs décennies pour que l’on daigne substituer le mot guerre à celui d’événements.
Merci à Babelio et aux éditions Sonatine pour ce roman très apprécié.
456 pages sonatine 12 octobre 2023
Masse critique Babelio
Traducteurs : Jean et Claude Demanuelli
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