80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
En rangeant la maison de sa grand-mère récemment décédée, Cécile trouve d'anciennes cartes postales d'un certain Pierre, de Montauban.
Or sa grand-mère de qui elle était très proche ne lui a jamais parlé de ce Pierre, non plus qu'à la famille.
Elle mène alors son enquête et découvre un secret de famille.
Une belle histoire relationnelle entre une grand-mère et sa petite fille.
Des personnages pleins de bons sentiments, de beaux décors bretons.
Ce fut une lecture plutôt agréable.
Ce qui m'a par contre agacée, c'est que l'auteure nous redit souvent quelque chose que l'on sait déjà, comme si elle voulait être sûre qu'on a bien compris.
Donner chair aux fantômes
Pourquoi cette vielle dame quitte Ciringa en Slovénie pour venir en France ?
Dès les premières lignes le lecteur sent qu’elle est fragile et perdue dans ce monde où tout vous presse. Après avoir imité les gestes des autres passagers elle est enfin à bord de l’avion. Évelyne, hôtesse de l’air effectue son dernier vol et elle est émue par la fragilité de cette dame.
Elle va la rassurer le temps du vol mais cela va aller plus loin.
Le malaise est palpable, à chaque étape, une chose est sûre les mots ne passent pas la frontière des lèvres de cette dame.
Une chaîne va se former, faite d’empathie et du hasard qui va mettre les bonnes personnes sur sa route.
« Ce n’est pas très surprenant, beaucoup de survivants de cette génération se sont construits par omission. Mais la résilience a ses limites. Il faut qu’elle libère sa mémoire…Il n’est jamais trop tard. »
Le lecteur va découvrir l’histoire de « la petite Lisa », petite fille juive, l’histoire de ce Block 10 et des expériences nazies.
Un livre qui nous montre qu’il est essentiel de recueillir ces témoignages de survivants qui n’ont jamais parlé, autant parce qu’il est difficile de dire l’horreur mais aussi et surtout parce que peu étaient disposés à entendre.
Inutile d’en dire plus, c’est un roman témoignage sur l’indicible.
Très accessible par sa forme, un livre qui peut ouvrir des portes aux jeunes générations qui auraient envie de savoir.
Dans une actualité qui nous brûle chaque jour un devoir de mémoire n’est jamais de trop.
Je remercie Masse Critique Babelio et les éditions du Seuil pour ce privilège.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/05/20/petite-lisa/
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