Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un de mes grands plaisirs dans la vie c'est de lire les livres préférés des personnes qui m'entourent ... Cette fois, j'ai lu le livre préféré de ma belle-maman ! Quand je lui ai posé la question, elle a répondu du tac au tac pêcheur d'Islande !! J'ai donc lu ce livre dans sa maison en Bretagne ... Quelle magnifique histoire ! quelle ambiance qui se dégage de ce livre !! J'avoue, j'ai pleuré ... cette grand-mère qui perd son petit fils parti à la guerre m'a arraché mes plus belles larmes !! Une histoire tragique où on retrouve parfaitement (encore aujourd'hui ! ) l'air marin et mélancolique breton ! Promenez-vous à Paimpol et lisez ce livre ! Excellent moment de lecture que je n'oublierai jamais !
Immersion au coeur de Stamboul, au début du vingtième siècle, alors que des petits fantômes noirs tentent de franchir les barrières qui les condamnent à la réclusion dans des prisons dorées.
Elle sont trois Djénane, Zeyne et Melek, soeurs de coeur et d’infortune.
Lorsque l’histoire commence, Djénane ose, lors de ses derniers instants de relative liberté, avant le mariage que sa famille a organisé, écrire une lettre à André Lhéri un écrivain admiré par la jeune fille. Le romancier et diplomate, s’il éprouve une attraction profonde pour la ville, vient aussi sur les terres qui abritent le souvenir d’un amour passé, une douce jeune fille qu’il ne peut à présent honorer qu’en lui rendant visite au cimetière, devant la stèle défraîchie.
Djénane et ses amies parviendront à rencontrer l’homme au cours d’escapades interdites et risquées, pour de brefs échanges discrets, qui scelleront cependant une amitié profonde.
Djénane convaincra André d’écrire son histoire, celle que le lecteur découvre à travers ces pages…
Pierre Loti nous fait part avec conviction de son amour pour la ville turque, nous décrit avec passion sa beauté, le charme de ses monuments et l’ambiance unique qui l’anime. Le souvenir de son amour défunt contribue à cet attachement. Et pourtant l’attrait pour ce lieu ne l’empêche pas d’en signifier les aberrations, et de dénoncer la prise en otage à vie de ces jeunes femmes mariées de force et condamnées à masquer leur silhouette et leur visage sous de lourds costumes de fantômes.
Pierre Loti construit le roman en direct, puisque l’histoire relate le cheminement de Djénane qui voudrait que l’écrivain raconte sa vie et celle de ses compagnes.
On est tenté de faire le parallèle avec le retour actuel des exigences masculines sous des prétextes religieux, privant les femmes d’une liberté fondamentale, celle de vivre au grand jour.
Intérêt à la fois historique, révélant s’il le fallait que rien n’est jamais acquis, et littéraire, berçant le lecteur au rythme de la séduisante écriture de Pierre Loti.
Lecture commune de novembre pour La caverne des lecteurs
J’avais ce livre dans ma bibliothèque depuis quelques décennies mais j’hésitais à l’ouvrir, idée préconçue qu’il ne me conviendrait pas, une histoire de pêcheurs à mourir d’ennui.
Et pourtant, quel dommage d’avoir autant différé la lecture de ce monument de la littérature française.
Il se lit aussi simplement qu’il est écrit, nous partageons les saisons de pêche des hommes de cette Bretagne de pêcheurs ainsi que le quotidien de ces femmes qui attendent le retour de leurs hommes, qui, quelquefois en font des veuves, la mer les ayant gardés pour elle.
Nous vivons cela de façon intime en suivant le quotidien de la grand-mère Yvonne, de son dernier petit fils Sylvestre, de Yann, son meilleur ami, comme un frère pour lui, de Gaud, la demoiselle de la ville, venue vivre dans ce petit village du bout de Bretagne.
Tout n’est que délicatesse dans ce livre, il nous fait participer à la vie simple de ces villages de pêcheurs du XIX ème siècle, rythmés par le départ et le retour des hommes les « Islandais », qui partaient pêcher le poisson jusque dans les riches eaux de la mer d’Islande.
En somme, un vrai coup de cœur, il est dommage que tout comme Gaud et Yann, j’ai perdu tout ce temps, trop fière pour profiter de ce bonheur qui était à portée de main…
Pêcheur d'Islande est un roman d'une tristesse infinie. L'attente et la solitude rythment les pages, immergeant le lecteur dans un monde hostile où l'atmosphère est toujours sombre et l'espoir jamais de longue durée.
Le roman s'ouvre sur une assemblée de six marins réunis dans un bateau de pêche en Islande. D'emblée la mer et la solitude s'installent au cœur de ce roman. Yann et Sylvestre, pêcheurs, sont amis. Yann est un homme à la carrure solide, timide et réservé, il plait aux jeunes filles. Et surtout à Gaud. A 21 ans, elle habite à Paimpol avec son père. Riche, elle tombe amoureuse de Yann ce jour, où par miracle, il passe la nuit à danser ensemble à la faveur d'un bal. Dès le lendemain, les illusions se perdent, pendant deux ans. Yann ne donne aucune raison, et les deux jeunes gens s'évitent, même si Gaud est folle amoureuse de lui, jusqu'au jour où Yann lui annonce son amour et la demande en mariage dans la petite maison isolée à flanc de colline. Le mariage est organisé à la hâte, les deux amoureux passe six jours idylliques avant que Yann ne reprenne la mer ; à jamais.
Pierre Loti a décidé de ne laisser aucun répit ni aux deux amoureux, ni au lecteur. L'ambiance qui règne dans cette campagne bretonne en 1883 est déprimante au possible : pas une seule page de cette tragédie sans que le décor soit frappé par la pluie et le vent. La semaine heureuse et pleine de lumière qui précède le mariage est une éclaircie salutaire pour les personnages et le lecteur qui trouvent ici l'occasion de reprendre leur souffle et retrouver l'espoir au milieu de toutes ces ténèbres. Mais Pierre Loti joue avec nos émotions. Et aussitôt Yann reparti après le mariage pour une dernière campagne de pêche, le roman nous entraîne jusqu'à la fin dans un tourbillon d'inquiétude, de solitude, et de désespoir sans que plus aucune bouée ne vienne secourir le lecteur de la tempête qui l'assaille.
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