"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Ils étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer. Le gîte, trop bas pour leurs tailles, s'effilait par un bout, comme l'intérieur d'une grande mouette vidée; il oscillait faiblement, en rendant une plainte monotone, avec une lenteur de sommeil. Dehors, ce devait être la mer et la nuit, mais on n'en savait trop rien:une seule ouverture coupée dans le plafond était fermée par un couvercle en bois, et c'était une vieille lampe suspendue qui les éclairait en vacillant.»
Un de mes grands plaisirs dans la vie c'est de lire les livres préférés des personnes qui m'entourent ... Cette fois, j'ai lu le livre préféré de ma belle-maman ! Quand je lui ai posé la question, elle a répondu du tac au tac pêcheur d'Islande !! J'ai donc lu ce livre dans sa maison en Bretagne ... Quelle magnifique histoire ! quelle ambiance qui se dégage de ce livre !! J'avoue, j'ai pleuré ... cette grand-mère qui perd son petit fils parti à la guerre m'a arraché mes plus belles larmes !! Une histoire tragique où on retrouve parfaitement (encore aujourd'hui ! ) l'air marin et mélancolique breton ! Promenez-vous à Paimpol et lisez ce livre ! Excellent moment de lecture que je n'oublierai jamais !
J’avais ce livre dans ma bibliothèque depuis quelques décennies mais j’hésitais à l’ouvrir, idée préconçue qu’il ne me conviendrait pas, une histoire de pêcheurs à mourir d’ennui.
Et pourtant, quel dommage d’avoir autant différé la lecture de ce monument de la littérature française.
Il se lit aussi simplement qu’il est écrit, nous partageons les saisons de pêche des hommes de cette Bretagne de pêcheurs ainsi que le quotidien de ces femmes qui attendent le retour de leurs hommes, qui, quelquefois en font des veuves, la mer les ayant gardés pour elle.
Nous vivons cela de façon intime en suivant le quotidien de la grand-mère Yvonne, de son dernier petit fils Sylvestre, de Yann, son meilleur ami, comme un frère pour lui, de Gaud, la demoiselle de la ville, venue vivre dans ce petit village du bout de Bretagne.
Tout n’est que délicatesse dans ce livre, il nous fait participer à la vie simple de ces villages de pêcheurs du XIX ème siècle, rythmés par le départ et le retour des hommes les « Islandais », qui partaient pêcher le poisson jusque dans les riches eaux de la mer d’Islande.
En somme, un vrai coup de cœur, il est dommage que tout comme Gaud et Yann, j’ai perdu tout ce temps, trop fière pour profiter de ce bonheur qui était à portée de main…
Pêcheur d'Islande est un roman d'une tristesse infinie. L'attente et la solitude rythment les pages, immergeant le lecteur dans un monde hostile où l'atmosphère est toujours sombre et l'espoir jamais de longue durée.
Le roman s'ouvre sur une assemblée de six marins réunis dans un bateau de pêche en Islande. D'emblée la mer et la solitude s'installent au cœur de ce roman. Yann et Sylvestre, pêcheurs, sont amis. Yann est un homme à la carrure solide, timide et réservé, il plait aux jeunes filles. Et surtout à Gaud. A 21 ans, elle habite à Paimpol avec son père. Riche, elle tombe amoureuse de Yann ce jour, où par miracle, il passe la nuit à danser ensemble à la faveur d'un bal. Dès le lendemain, les illusions se perdent, pendant deux ans. Yann ne donne aucune raison, et les deux jeunes gens s'évitent, même si Gaud est folle amoureuse de lui, jusqu'au jour où Yann lui annonce son amour et la demande en mariage dans la petite maison isolée à flanc de colline. Le mariage est organisé à la hâte, les deux amoureux passe six jours idylliques avant que Yann ne reprenne la mer ; à jamais.
Pierre Loti a décidé de ne laisser aucun répit ni aux deux amoureux, ni au lecteur. L'ambiance qui règne dans cette campagne bretonne en 1883 est déprimante au possible : pas une seule page de cette tragédie sans que le décor soit frappé par la pluie et le vent. La semaine heureuse et pleine de lumière qui précède le mariage est une éclaircie salutaire pour les personnages et le lecteur qui trouvent ici l'occasion de reprendre leur souffle et retrouver l'espoir au milieu de toutes ces ténèbres. Mais Pierre Loti joue avec nos émotions. Et aussitôt Yann reparti après le mariage pour une dernière campagne de pêche, le roman nous entraîne jusqu'à la fin dans un tourbillon d'inquiétude, de solitude, et de désespoir sans que plus aucune bouée ne vienne secourir le lecteur de la tempête qui l'assaille.
Très beau récit sur la vie des pêcheurs à la fin du XIXe siècle.
On y apprend la dureté de leur travail, les risques qu'ils prennent quotidiennement pour rapporter un peu d'argent à leur famille. Mais on y découvre aussi la vie des femmes sur terre et leur interminable attente durant le printemps et l'été, leurs peurs de ne pas revoir leur mari, fiancé, frère, ami. Des conditions de vie très difficile pour les uns et pour les autres.
Un récit poignant, plein de douceur et de sobriété.
Ce qui m'a le plus gêné dans ma lecture c'est la plume de l'auteur à laquelle je n'ai pas du tout accroché.
Magnifique roman qui décrit, sous couvert d'une histoire d'amour, la dureté et la cruauté de la vie à une autre époque. L'attente de ceux qui restent à terre, leurs angoisses alors que les hommes s'en vont pendant plusieurs mois pour la "grande pêche", la pêche en Islande.
Le prolongement parfait d'un voyage en Islande cet été, avec une visite du petit cimetière évoqué par Loti.
Les talents de raconteurs de Pierre Loti ne font aucun doute...
Un classique de la littérature, une belle histoire. A lire au moins une fois
pas trop aimé
Un modèle de pureté et de sobriété
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