"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La narrateur perd pied. Il en a marre de cette vie oppressante parisienne, marre de son travail où seule la compétition compte, marre de cette compagne avec laquelle il ne partage plus rien. il part alors se réfugier dans un coin de montagne dans les Alpes. Plein d'à priori au départ sur les paysans qui y vivent, il croise pourtant sur son chemin des êtres atypiques qui lui permettent de réfléchir. Il quitte alors Paris, démissionne pour s'installer quelques temps dans ce coin perdu au milieu des brebis. Une amitié certaine se noue entre les différents personnages. Les discussions s'enchaînent sur notre société de consommation, la production agricole, l'écologie... le narrateur fait en même temps un travail sur lui-même, revient sur son son passé et sur ses choix.
Un roman bien écrit et on se demande jusque la fin si ce séjour dans les Alpes sera définitif ou pas, là est toute l'intrigue.
Personnellement, j'ai fait l'inverse. J'ai quitté ma campagne pour Paris et j'avoue que rien de tel qu'un brin de nature pour se ressourcer...
Dans une société futuriste, le graal est d’atteindre la Zone Hors Risque , dans un confort ultra-connecté, au coeur de bulles de ghettos dorés, où les individus sont assemblés en fonction de leur affinités, qu’elles soient religieuses, politiques ou diététiques. Aucun conflit ne semble possible, d’autant que leur vie est suspendue à des gadgets de communication virtuelle, et rendue confortable grâce à des compléments alimentaires ad hoc. Toute rébellion serait synonyme de répression. Il est donc fortement recommandé de ne pas sortir des sentiers battus.
Pourtant Mathias n’en peut plus. Son passé, que l’on découvrira peu à peu, le rattrape et il n’imagine pas de salut sans fuite. C’est à bord d’une gabare aménagée qu’il tente de faire un trait sur son histoire.
Saül vient de perdre son père. Adolescent, il est confié à une famille d’accueil mais ne parvient pas à se résoudre à l’avenir minable qu’on lui propose. Obsédé par ses questionnements sur son père, il tentera de rejoindre celui qui pourrait lui en dire plus : Mathias.
Après la description terrifiante d’une société individualiste, où le virtuel a détrôné la spiritualité, où règne le culte de la jeunesse, et où le contrôle est permanent via des implants et des objets connectés, on respire avec Mathias dans son périple sur un bateau qui est déjà une promesse de bonheur avec son jardin flottant. Le voyage sera long et riche en rencontres et en péripétie pour attendre enfin … la terre promise ?
Je remercie infiniment Patrice Lepage de m’avoir proposé de découvrir son roman. J‘avais déjà beaucoup aimé La métamorphose de Raphaël, dans un genre totalement différent, même si les aspirations à une vie simple constituent une référence importante.
J’ai vraiment beaucoup apprécié ce roman de science fiction bien construit, avec une projection dans notre futur qui fait frémir tant elle paraît plausible, et une bande de personnages intéressants que j’adorerais voir incarnés dans une production cinématographique.
372 pages Paroles 3 juin 2022
La planète est devenue incontrôlable et les êtres humains, pour se protéger ont construit autour d'eux une citadelle, pour se prémunir de ses catastrophe. Contrôlés par la peur, une poignée de curieux réfractaires comme Mathias, vont aux devant des difficultés en quittant la Zone Hors Risque à la recherche d'une vie sinon meilleure, en quête de sens...
Au côté de Mathias, on fait un fabuleux voyage au contact d'une nature riche, sauvage et oubliée. C'est une expérience intérieure nécessaire et éprouvante qui se décante au fil de l'eau et de ses escales entre peurs mêlées aux doutes et aux vieux démons.
L'apprentissage est ponctué de rencontres, qui sont le reflet d'une part de soi favorisant la connaissance et l'acceptation. On y rencontre des populations sectaires, mais aussi des êtres de lumière. Mathias a un compagnon de voyage Saul, avec qui il déroule les souvenirs d'une époque, la mémoire d'un père.
On parle de souffrance et de deuil, mais aussi de valeurs et de choix.
L'écriture est fluide et équilibrée avec des rebondissements qui donnent du rythme au récit.
On évoque des régimes insidieux et totalitaires qui divisent et étouffent l'humain. L'environnement est hostile et futuriste mais suffisamment crédible pour éveiller les consciences sur nos responsabilités et notre rôle à tenir dans un intérêt commun. J'ai été touchée par la relation que noue Saul avec la petite Djinn. Elle y dit l'espoir et un retour vers l'essentiel aux autres et à la nature : observer, échanger, aimer avec respect et authenticité.
Parce que la vérité de l'esprit et du cœur ne peuvent jamais être artificielles.
De belles rencontres, le courage de tout changer qui n'en a pas rêver ... une très bonne lecture
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