"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Révizor de Nicolas Gogol, traduit du russe, lu par Patrick Martinez-Bournat, Pauline Paolini, Frédéric Chevaux, Patrick Blandin, SAGA Egmont, 2015
Le sujet de cette pièce de théâtre a été suggéré par Pouchkine à Nicolaï Gogol.
Gogol nous propose ainsi de découvrir sa vision de la société russe du XIXe siècle, une peinture au scalpel ironique et drôle. Le Révizor a été écrite en 1835 ; la pièce a fait scandale, applaudie par les libéraux et attaquée par les réactionnaires.
Un étudiant endetté voit les notables d'une petite ville l'accueillir à bras ouverts, avec tous les honneurs, mais aussi avec crainte : en effet, il est confondu avec un « révizor », une sorte de haut fonctionnaire que le gouvernement de Nicolas Ier, soucieux de renforcer le contrôle de la machine administrative, envoyait en mission secrète d’inspection sur tout le territoire de l’empire russe.
Le jeune homme profite allègrement de la méprise pour duper tout le monde, séduire une mère et sa fille et surtout se renflouer, empruntant de l’argent à tous ceux qui ont des choses à se reprocher, avant de disparaître, tandis qu’apparaît le vrai « révizor ».
J’ai trouvé cette pièce un peu longuette malgré l’effort comique et satirique. À la simple lecture, la ficelle apparaît trop grosse, l’ensemble est trop caricatural…. L’effet ressenti dépasse l’absurde de la situation ; tout est trop grossi, trop bouffon. C’est une pièce à voir, avec toute la mise en scène qui va avec.
Peut-être ne faut-il pas y chercher une grande satire politique, le but premier de Gogol étant de faire une simple farce dénonçant la mesquinerie provinciale, une variation sur un quiproquo…
Cette version audio est jouée par quatre comédiens seulement qui interprètent donc plusieurs rôles parmi la vingtaine de personnages de la distribution, d’où ma frustration et mon léger ennui.
Ma première lecture de Gogol, ou ma deuxième (je pense avoir eu Tarass Boulba entre les mains, il y a très, très longtemps) … Je vais poursuivre ma découverte de cet écrivain, nouvelliste, dramaturge et poète pour ne pas rester sur cette petite déception.
Nouvelles de Pétersbourg
Si d’aventure, vous décidiez de visiter la ville fondée par Pierre le Grand, méfiez-vous : des choses étranges arrivent dans cette ville, des choses que l’on jugerait impossible.
C’est ainsi qu’un portrait maudit peut vous causer des frayeurs au cours de la nuit et vous conduire à votre perte.
Votre nez pourrait, même, avoir l’étrange idée de quitter votre visage et mener une existence propre.
Sans oublier les fantômes qui pourraient vouloir se saisir de votre manteau en plein cœur de la nuit.
Bienvenue dans le Saint-Pétersbourg de Gogol.
Ici, cinq nouvelles nous permettent d’arpenter la ville, de la perspective Nevski jusqu’au quartiers mal famés, sans oublier les bureaux des fonctionnaires.
Des nouvelles où l’ironie côtoie le fantastique, dans lesquelles l’auteur n’hésite pas à croquer les travers de ses contemporains, leurs idéaux et leurs passions, leur manque de considération pour quiconque qu’ils considèrent comme inférieur. Bref, un condensé de la vie de l’époque saupoudré de juste ce qu’il faut de cynisme.
Je me suis régalée avec ces nouvelles notamment les deux premières : « la perspective Nevski » avec sa construction narrative, ses descriptions très vivantes, et « le Portrait » avec une construction tout aussi particulière mais parsemé de scènes cauchemardesques.
Bref, n’hésitez pas à faire un crochet par cette ville étrange en compagnie de cet auteur de talent !
Recueil de nouvelles, au temps où l'on racontait des histoires à dormir debout pendant les veillées : sorcières et diables étaient toujours de la partie. Un moyen aussi de faire revivre une époque, un pays, son art de vivre et ses traditions. Toutes les histoires sont agréables à lire, finissent plus ou moins bien mais cela devient finalement un peu répétitif.
Recueil de nouvelles, au temps où l'on racontait des histoires à dormir debout pendant les veillées : sorcières et diables étaient toujours de la partie. Un moyen aussi de faire revivre une époque, un pays, son art de vivre et ses traditions. Toutes les histoires sont agréables à lire, finissent plus ou moins bien mais cela devient finalement un peu répétitif.
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