Ce qui m'a attiré vers ce roman, c'est la couverture qui donne parfaitement le ton du roman. Le côté sombre de l'illustration, couplé à la posture des trois personnages principaux nous offrent déjà un indice majeur concernant le contenu du livre.
Un livre qui se laisse rapidement lire. Il faut dire qu'il n'y a pas de temps mort dans ce livre, l'autrice enchaînant rapidement les différents événements. J'ai pris plaisir à plonger dans cette petite enquête policière en compagnie de nos trois héros. Il faut dire que l'autrice n'hésite pas à dépeindre la stricte vérité dans son livre. Elle aborde donc à travers ce roman la question de racisme dont sont victimes les personnes de couleurs, y compris les enfants.
Dans ce livre, nous faisons la connaissance d'un garçon nommé Aziz. Ce dernier vient de déménager avec ses parents dans la Cité des oiseaux à Paris. Il se lie d'amitié avec deux jeunes de son âge, Vincent et Rokia. Les trois ont un point commun : ils adorent le slam. Ils décident alors de créer un groupe. Un soir, alors qu'ils finissent leur répétition dans le centre d'animation de la cité, ils partent en oubliant de fermer la porte à clé.
Malheureusement, un cambriolage a lieu et le matériel, acheté tout spécialement pour les jeunes, disparaît. L'un d'eux est accusé du vol. Les trois amis décident de mener une enquête afin de découvrir l'identité de ce voleur, surtout que plusieurs personnes ont vu dans la cité une étrange ombre noire rôder aux alentours.
En résumé un roman policier jeunesse agréable à découvrir et que je ne peux que vous recommander !
A Téhéran, être convoqué à l'Ershad, le ministère de l'Orientation islamique, n'est jamais bon signe. Surtout si l'on est un journaliste français venu enquêter officieusement sur la réélection très contestée de Mahmoud Ahmadinejad. Pourtant, à sa grande surprise, Narek Djamshid est missionné à Ispahan pour couvrir un odieux fait divers. Dans l'ancienne capitale des Safavides, un tueur en série étrangle des chanteuses avec leur foulard et dépose sur les lieux du crime un bouquet de tulipes séchées. Deux femmes sont déjà mortes. La très célèbre Roxana, qui chantait autrefois pour le Shah, et Nadia, une jeune étudiante.
Narek se rend donc à Ispahan où il fait la connaissance de Mona, une gynécologue obstétricienne, particulièrement touchée par les meurtres. Elle était une amie d'enfance de Roxana et avait reçu Nadia en consultation. Ainsi que de la sulfureuse Shadi, une chanteuse toxicomane qui ne le laisse pas insensible. Quand elle est enlevée, tout le monde craint pour sa vie. Mais qui est donc cet homme qui traque les chanteuses ? Un Afghan comme les Iraniens aimeraient le croire ou un intégriste qui veut les punir d'avoir donner de la voix quand le chant est interdit aux femmes par la loi islamiste ?
Retour en Iran pour le journaliste français d'origine iranienne Narek Djamshid. Cette fois, il enquête à Téhéran, ou plutôt il se laisse ballotter par les événements, surtout préoccupé par la belle Shadi.
Encore une fois, l'enquête n'est ici qu'un prétexte pour évoquer les vicissitudes de la vie en Iran. Entre corruption et trafic de drogue, les mollahs sont plus prompts à édicter lois liberticides et interdits en tout genre qu'à les appliquer personnellement.
Dans cet opus, on rencontre aussi des femmes en lutte. Par le chant comme Shadi, par des actions sociales comme Mona qui aident les toxicomanes ou les femmes désireuses d'avorter, elles se battent quotidiennement contre les diktats des gardiens de la révolution.
Une incursion intéressante dans la société iranienne qui vaut plus pour le voyage au pays des mollahs que pour l'enquête policière.
Naïri Nahapétian nous plonge en 2005 dans l'Iran des ayatollahs, à l'approche d'élections présidentielles dont l'issue est des plus incertaines.
Depuis la révolution de 1979 qui a mis fin au règne de la dynastie Pahlavi, les religieux sont toujours au pouvoir après avoir durement réprimé les composantes marxiste et nationaliste laïque initialement alliées dans la lutte contre le Shah.
Le jeune journaliste, Narek Djamshid, Persan par son père et Arménien par sa mère, retourne pour la première fois dans ce pays natal qu'il a quitté très jeune et dont il ne maîtrise pas les codes, afin de couvrir le scrutin pour son journal. C'est aussi pour lui l'occasion d'une remontée dans le passé d'une mère dont il n'a que des souvenirs très lointains.
Alors qu'il a obtenu l'aide de Leila Tabihi, une figure locale islamiste qui se bat pour la cause des femmes et espère participer à la lutte pour la présidence – si le conseil des gardiens de la Constitution l'y autorise -, il se retrouve malencontreusement sur les lieux ou l'ayatollah Kanuni, symbole de la répression contre les opposants au régime, a été assassiné.
Il découvre bien malgré lui, mais heureusement de façon provisoire, le fonctionnement de la police et l'hospitalité des geôles iraniennes. La situation paraît rapidement bloquée, l'enquête au point mort - Kanuni ayant officiellement et bien opportunément succombé à une crise cardiaque -, dans un contexte de suspicion qui semble privilégier l'ignorance à une vérité qui pourrait faire sortir quelques réalités financières peu reluisantes.
L'intrigue policière n'est qu'un prétexte pour l'auteure, qui nous propose le temps d'un roman à caractère résolument social la découverte une société iranienne complexe. Bien qu'il ne soit pas évident de s'y retrouver dans des personnages secondaires aux appartenances politiques pas toujours faciles à cerner, ainsi que dans les divers groupes garants de l'ordre et de la morale islamique, la lecture reste agréable et instructive pour qui apprécie de sortir des cadres habituels du polar
Court, rythmé, mystérieux, voici un bon roman d’espionnage concernant le régime de Téhéran et ses efforts pour développer une bombe atomique. Des citations d’Avicenne* aux centrifugeuses qu’il s’agit de saboter, de la délicatesse courtoise à la brutalité impitoyable des tortionnaires, voilà un voyage en Iran qui promène son lecteur entre l’envie et la répulsion. On n’est pas tout à fait certain d’avoir tout compris de cette tortueuse intrigue (une suite en préparation ?) si ce n’est l’essentiel que John Le Carré mettait, il y a 55 ans, dans la bouche du héros de L’Espion Qui Venait du Froid à propos des espions : « Ils ont besoin (d’eux) pour assurer la sécurité des gens ordinaires, des minables comme toi et moi ».
Il est certain que sur le dossier iranien, on ne nous dit pas tout et ce livre a le mérite d’évoquer certains aspects de ce délicat dossier. La lecture est aussi rapide que plaisante et en quelques touches bienvenues comme la réception pour le nouvel an iranien qui coïncide avec le début du printemps, l’auteur rend hommage à cette vieille et raffinée civilisation qui mériterait mieux que le joug d’une théocratie dictatoriale.
*Avicenne né en 980 près de Boukhara, en Ouzbékistan et mort en 1037 en Iran, est un philosophe et médecin persan.
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