Pendant plus d'un mois, nos Explorateurs du Polar ont mené l'enquête pour résoudre l'insolvable : dénicher, parmi les meilleurs polars du moment, celui à ne manquer sous aucun prétexte. Découvrez le palmarès !
Parviz est un être mystérieux. Les Iraniens le disent mort. D'ailleurs il se plaît souvent à raconter les circonstances dans lesquelles des hommes aux ordres de Khomeyni l'ont exécuté... Il travaillait alors pour la CIA, mais vend désormais son savoir-faire aux services secrets français. C'est ainsi que Kiana, une musicienne iranienne, se retrouve à écouter sa confession dans un pavillon impersonnel de banlieue parisienne. Tandis qu'il la retient, elle découvre que son mari Nasser, un scientifique nucléaire iranien, a décidé de passer à l'Ouest. Dès lors, le pavillon devient le théâtre d'un huis clos tendu, sous la surveillance d'une jeune recrue de la DGSE, qui doit bientôt enquêter sur la disparition de son ami Parviz...
Pendant plus d'un mois, nos Explorateurs du Polar ont mené l'enquête pour résoudre l'insolvable : dénicher, parmi les meilleurs polars du moment, celui à ne manquer sous aucun prétexte. Découvrez le palmarès !
Court, rythmé, mystérieux, voici un bon roman d’espionnage concernant le régime de Téhéran et ses efforts pour développer une bombe atomique. Des citations d’Avicenne* aux centrifugeuses qu’il s’agit de saboter, de la délicatesse courtoise à la brutalité impitoyable des tortionnaires, voilà un voyage en Iran qui promène son lecteur entre l’envie et la répulsion. On n’est pas tout à fait certain d’avoir tout compris de cette tortueuse intrigue (une suite en préparation ?) si ce n’est l’essentiel que John Le Carré mettait, il y a 55 ans, dans la bouche du héros de L’Espion Qui Venait du Froid à propos des espions : « Ils ont besoin (d’eux) pour assurer la sécurité des gens ordinaires, des minables comme toi et moi ».
Il est certain que sur le dossier iranien, on ne nous dit pas tout et ce livre a le mérite d’évoquer certains aspects de ce délicat dossier. La lecture est aussi rapide que plaisante et en quelques touches bienvenues comme la réception pour le nouvel an iranien qui coïncide avec le début du printemps, l’auteur rend hommage à cette vieille et raffinée civilisation qui mériterait mieux que le joug d’une théocratie dictatoriale.
*Avicenne né en 980 près de Boukhara, en Ouzbékistan et mort en 1037 en Iran, est un philosophe et médecin persan.
Toutes les agences de renseignement sont sur les dents. En Iran, les recherches, la création d'infrastructures pour permettre à cette république islamique de se doter du nucléaire, inquiètent l'occident. Le régime affirme qu'il veut se doter de cette technologie à des fins civiles mais personne n'est dupe. La république des mollahs veut se doter de l'arme atomique et faire changer le rapport de forces dans cette région. Il faut à tout prix éviter que la bombe atomique se retrouve entre les mains d'islamistes. Alors quand un ingénieur iranien travaillant dans ce secteur est en voyage en France, l'occasion est trop belle. Tout va être fait pour le "retourner" et transformer son voyage en passage à l'ouest.
L'homme chargé du retournement de l'ingénieur se nomme Parviz. C'est un personnage insaisissable, sensé être mort, exécuté par le régime de Khomeini en 1979. A l'époque, Parviz travaillait pour la CIA. Étudiant, opposant au régime du Shah, il avait pourtant aidé l'ayatollah à prendre le pouvoir avec le soutient de l'agence américaine. Dans la scène d'ouverture, nous voyons ce personnage trouble expliquer à l'épouse de l'ingénieur que son mari a décidé de passer à l'Ouest. Ils ne rentreront pas en Iran. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. La DGSE pour qui Parviz travaille à présent en relation avec Florence Nakash, ne parvient plus à le joindre. L'agent semble avoir disparu. Est-il un agent double travaillant toujours pour la CIA ou pire, travaille-t-il pour l'État islamique ? Florence Nakash est chargée d'enquêter et de retrouver son ami.
Si vous cherchez un roman d'espionnage à la James Bond, ce roman n'est pas pour vous. Pas de courses poursuites, pas de femmes fatales prêtes à tout, pas de gadgets invraisemblables. Un agent nommé Parviz est un roman d'espionnage sobre beaucoup plus en rapport avec la réalité. Nous somme plongés dans le monde du renseignement. Un monde trouble, secret. Un monde où les agences de pays amis coopèrent mais sont aussi parfois rivales. Ce court roman portant sur un fait d'actualité mais totalement fictif est passionnant. Les personnages sont complexes, attachants. Un roman porté par un style à la fois sobre et poétique aux saveurs orientales. Un vrai plaisir de lecture. Alors plongez dans ce roman vous ne serez pas déçus.
J'ai commencé la lecture d'un agent nommé Parviz" avec enthousiasme. Ce polar qui met en scène un couple d'iraniens en voyage en France et est interrogé par les services secrets français me semblait prometteur. Je lis peu de romans d'espionnage. Dès le premier chapitre, le face à face entre Parviz et Kiana m'a intéressée, accrochée. C’est un roman court qui se lit facilement. L’écriture est fluide, sobre, élégante et poétique. On est bien sûr dans un roman d’espionnage mais sans la dose de testostérone qui imprègne habituellement le genre. L'histoire est subtile, compliquée, tortueuse. Les caractères des personnages sont développés tout au long du récit pour donner un nouvel éclairage, chapitre après chapitre sur l’intrigue. C’est un roman qui n’est pas vraiment dans l’action mais qui déroule sa mécanique petit à petit pour faire avancer le récit. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Florence Nakash, la policière française, qui est dynamique, vivante et donne du rythme au récit. En résumé, j’ai bien aimé ce livre qui bien qu’il soit une œuvre de fiction nous raconte une histoire tout à fait crédible.
J'ai reçu Un agent nommé Parviz dans le cadre des Explorateurs du Polar,
J'ai découvert un roman d'espionnage assez classique par son thème : le nucléaire Iranien, les services secrets, des agents doubles, des transfuges aux identités floues, et bien sur du suspens!
L'originalité de ce roman, que j'ai beaucoup aimé, tient pour moi à deux choses : les personnages et le style d'écriture.
On découvre en effet la plupart des personnages d'un point de vue assez intimiste: on découvre leurs rapports à la religion ou à l'amour ; cela leur donne coté très "humain" très original pour un thriller politique.
En parallèle de la construction d'une l'intrigue prenante et bien ficelée, l'auteure parvient à inclure dans son histoire des petites digressions philosophiques/métaphysiques très agréables.
Ces petits moments sont comme des pauses dans un récit haletant et très riche malgré la brièveté du roman (environ 200pages)
Je recommande !
Dans le cadre des Explorateurs du polar, j'ai reçu Un agent nommé Parviz de Naïri Nahapétian aux éditions de l'Aube (collection Aube Noire). Je remercie infiniment l'équipe de Lecteurs.com ainsi que les éditions de l'Aube pour cet envoi.
Un agent nommé Parviz est un très court roman de 188 pages. Découpé en 5 parties et 40 chapitres, ce polar se lit sans aucun souci en quelques heures. J'allais dire "se boit comme du petit lait": chapitres brefs, intrigue bien mené, personnages attachants... L'auteur fait tout pour que le lecteur passe un bon moment, ce qui a été mon cas.
C'est un roman d'espionnage avec tout ce que cela sous-entend: secrets et mensonges, infiltrations, tentative de retournement, influence d'Etats (hasard complet, les espions sont américains, russes, français, israéliens...)... dont le thème principal est le nucléaire en Iran. L'auteur prend la peine de préciser au début du roman que c'est une fiction intégrale. Elle fait bien car pour celui qui suit un peu l'actualité, cela sonne tout de même très réel.
Surtout que l'auteur utilise des noms de personnages réels comme l'ancien président iranien Ahmadinejad et cultive le secret autour de la production (ou non) atomique nucléaire iranienne. Le personnage central, Nasser Heydari, est un scientifique.
Ne vous attendez pas à beaucoup d'actions ou de rebondissements, il n'y en a aucun. L'histoire est fluide, jamais confuse et apparaitra peut être monotone pour certains. Cela explique aussi le petit nombre de pages de l'ouvrage: bref et efficace, sans superflu!
J'ai bien aimé le style de l'auteur: les phrases sont assez envoutantes, parfois lyriques et en résumé agréables à lire (et surement à écouter). Cela corrobore l'absence d'ennui malgré le peu d'action. L'auteur sait nous garder concentré.
Quant aux personnages, ils ne vous laisseront pas indifférents. Mention spéciale au fameux agent Parviz (mort et ressuscité au début et à la fin du roman) et à l'agent française de la DGSE Florence (pas si naïve notre française).
En conclusion, je dirai que c'est un petit livre sans prétention, bien écrit et qui permet de passer un agréable moment. C'est donc une réussite!
Une petite citation bien sentie de l'auteur pour terminer (interprétez la comme vous le souhaitez): "Mais comment croire un homme qui avait fait du mensonge son métier? Un homme qui n'était en réalité qu'un démon envoyé par Satan pour défendre une société étourdie de divertissement et gorgée de superflu... "
Personnellement je valide!
4/5
Les Explorateurs du polar :
Un agent nommé Parviz, nous conduit dans le monde de l’espionnage et de la course à l’armement. Pour empêcher l’Iran d’avoir la bombe atomique, la France, l’Amérique et Israël mettent tout en œuvre. Parfois ensemble, parfois à l’encontre les uns des autres. Parviz « approche » Nasser Heydari haut responsable du programme nucléaire en Iran en visite en France. Nasser Heydari accepte d’être un transfuge de renseigner la DGSE, mais à la raison d’état vient s’ajouter les raisons familiales et les choses ne vont pas se passer comme prévu.
Quant à Parviz il est pour l’instant un agent français travaillant pour la DGSE, mais il y a 30 ans il travaillait pour la CIA. Un personnage trouble qui aime raconter comment il est mort dans les cellules de KOMEINI, mais il reste plus discret sur comment il en est sorti.
Le polar géopolitique n’est pas ce que je préfère d’habitude, le roman d’espionnage est pour moi bien souvent obscur et ennuyeux.
Mais avec « Un agent nommé Parviz », je dois avouer m’être laissé prendre par l’histoire. Ce court roman (même pas 200 pages) ne nous tient pas en haleine par son action échevelé ou ses rebondissements inattendus, mais les personnages sont suffisamment attachants et intéressant pour nous tenir jusqu’à la fin. De plus si l’on suit au moins un peu l’actualité on n’a aucun mal à suivre l’intrigue dans le contexte politique.
Il faut également reconnaître à Naïri Nahapétian une belle plume et des formules élégantes.
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