Nous voici en présence d’un livre sublime dont la couverture dans sa mise en page fait inévitablement penser au travail d’Andy Warhol. Un bestiaire mise en page avec un art graphique haut en couleur qui dépote. C’est tout le talent de Lise Vurpillot qui nous propose sa vision des animaux de ferme qu’elle à pu rencontrer et croquer. Les texte sont de Jacquy Joguet et viennent enrichir notre imaginaire par des mots, de la poésie, d’improbables dialogues et toujours de la douceur et de la tendresse entre les lignes.
A la maison on a apprécié en premier lieu le grand format du livre 30,8 x 30,8 cm qui rend dans toute sa splendeur le touché du pinceau ou du couteau. Page de gauche nous retrouvons les textes qui correspondent aux illustrations situées page de droite, une façon de faire somme tout classique mais qui vu le contenu permet de reposer l’œil sur la poésie et d’en prendre plein les mirettes en déplaçant son regard. Les animaux sont pleins de couleurs mais c’est sans compter , le fond de toile utilisé qui lui aussi est souvent vif, on y trouve du rouge en abondance mais aussi des bleus, des jaunes et il me semble même de l’or dans la mise en scène de Roberto le taureau dont le mouvement est juste parfait. Le regard des différents animaux nous attrapent et ne nous lâche plus tantôt bienveillant ou interrogatif, il nous donne à voir beaucoup de douceur comme dans « Le baiser ». Le choix des couleurs, leur mélange, tout contribue à faire de cet album un des préférés de notre bibliothèque, on y revient souvent, ne serait-ce que pour ce perdre dans les détails vu de près et l’œuvre complète en prenant un peu de distance. Merci pour ce bel album à mettre entre toutes les mains, petites et grandes.
Quel bel album : une couverture cartonnée, des planches de 30 sur 30 papier glacé de bon grammage ... En fait un album qui a tout pour séduire les adultes, voire et surtout les enseignants qui y trouveront l'inspiration pour leurs futures séances d'arts visuels et de productions d'écrits !
Y sont déclinés en images et en mots poétiques 19 portraits d'animaux de la campagne, de la ferme, l'âne, le campagnol, le bouc, mais aussi Charline la jument ou Roberto le taureau et Tosca la chienne que l'on imagine bien veiller sur tout ce petit monde.
Les illustrations sont des tableaux de l'artiste Lise VURPILLOT dont le style m'a immédiatement rappelé le courant fauviste de Vlaminck avec cette utilisation intense de la couleur, tantôt par aplat, tantôt par coups de pinceau.
Les textes sont de Jacquy JOGUET, de charmants petits quatrains en prose, bien balancés n'excédant jamais 20 vers, s'accordant parfaitement avec l'imagerie en vis à vis.
C'est un livre de littérature jeunesse qui peut se feuilleter à l'envi, dans l'ordre, dans le désordre, avec de longs arrêts sur image, seul, en groupe ou accompagné. Quelque soit le mode choisi, il fera travailler l'imagination, développera le gout de l'esthétisme et ouvrira aux petits citadins un portail sur la campagne ensoleillée.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
