Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Avant même d'ouvrir le livre, c'est une bonne surprise de découvrir le nom du traducteur (Arthur Lochmann) sur la première de couverture car c'est une reconnaissance méritée ! Perso, ma vie de lectrice serait bien limitée sans le travail formidable des traducteurs.trices dont le talent est équivalent à celui de l'auteur (même sous la torture, je persisterai à dire que des livres traduits sans talent sont mal traduits !).
En plus, il se trouve que je "connais" (entre guillemets) Arthur Lochmann... mais pas en tant que traducteur.
En fait, l'année dernière il est venu à la librairie du Square de Grenoble pour parler de son dernier livre "Toucher le vertige"... qui est plutôt un ouvrage philosophique. Je savais qu''il avait interrompu des études de philosophie et de droit pour le métier de charpentier (ce qu'il raconte dans "Une vie solide") mais j'avais complètement zappé sa vie de traducteur ! Mea-culpa !
Pour en revenir au livre, mon unique (et énorme) bémol concerne le titre...
Pour vous je ne sais pas, mais pour moi le titre d'un livre est très important parce que c'est lui qui va me faire fantasmer sur l'histoire avant même d'avoir commencé ma lecture !
L'aventurier du Rio Grande !
Avec un tel titre, je m'attendais à des galopades, à des attaques de diligence, à des courses-poursuites, à des parties de poker truquées et qui se terminent en bagarre ou par des coups de feu à tire-larigot !
Le Larousse définit un aventurier soit comme une personne sans scrupule qui recourt à divers stratagèmes pour parvenir à ses fins, soit comme une personne qui cherche l'aventure par goût du risque...
Ben c'est franchement pas le cas de Martin Brady ! D'accord, c'est un pistoleros mais c'est uniquement le hasard qui l'a amené là où il en est et ses revolvers ne lui servent pas tant que ça... Martin a juste saisi les occasions quand elles se présentaient parce qu'il ne pouvait pas revenir en arrière.
Martin Brady c'est un bon gars qui n'a que son cheval pour qui s'inquiéter (est-ce qu'il est bien installé ? Est-ce qu'il a à manger ?) et il le pousse toujours au galop à contrecœur. Martin est tellement seul qu'il s'étonne constamment de voir que sa compagnie est appréciée par les gens qu'il croise... Bref, c'est tout le contraire d'un aventurier !
Alors oui ! J'ai trouvé que l'histoire traînait en longueur parce que j'attendais de l'action qui ne venait pas... ou juste un peu vers la fin mais c'était trop tard !
Maintenant, imaginez que l'on change le titre français pour le remplacer par une traduction du titre original (The wonderful country)... ça donnerait "Le pays merveilleux" ! Et ça a change tout, non ? Parce que là, moi je m'attends à ce que l'auteur nous fasse découvrir un pays où une région avec de magnifiques descriptions de paysage... J'imagine déjà un cowboy solitaire qui chemine tranquillement sur son cheval et qui traverse les grandes étendues de l'ouest américain.
Avec ce nouveau titre, j'entrevois la promesse de lire du nature writing et la perception que je peux avoir du livre est complètement différente ! Le personnage de Martin Brady, puisque je n'attends plus de lui un aventurier, devient très attachant.
Et là, après avoir terminé ma lecture, je me dis que j'ai eu un magnifique livre entre les mains et qu'un mauvais titre a presque tout gâché ! Mais ce n'est pas si grave puisque je pourrai le relire... quitte à customiser la couverture avec le titre qui me plaît ! :D
L'aventurier du Rio Grande de Tom Lea
Traduit par Arthur Lochmann
Éditions Actes Sud (GF)
Éditions Actes Sud, collection Babel (poche)
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Découvrez 6 romans délicieusement horrifiques et tentez de les gagner...
Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Yeong-ju est l’heureuse propriétaire d’une nouvelle librairie, située dans un quartier résidentiel de Séoul...