Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Voilà un bel album pour initier les enfants à la poésie. Des formes courtes, comme des haïkus, et nous voilà partis en voyage sur les mers, dans les montagnes et les villages.
« Le très loin
Est toujours très près de toi
Si ta porte est ouverte »
C’est aussi un voyage onirique noyé de couleurs vives et qui nous invite à ouvrir les yeux pour mieux voir le monde qui nous entoure.
« Il y a des ciels rouges, des pierres bleues, des vents jaunes
Que sais-tu de la couleur des choses ? »
La beauté du monde s’offre à chaque page, apprenons à la voir et à la savourer dans sa générosité. Savoir aussi qu’elle est fragile et que, parfois, on l’abime.
« Il faudrait inventer
Une gomme à effacer le bruit »
L’ouverture aux autres s’écrit aussi en poésie, elle nous apprend le respect et le partage.
« Tourne-toi vers les autres
Comme le tournesol
Vers le soleil »
La poésie est là pour regarder autrement, elle parle de la vie et de ce qui fait grandir.
« Qu’est-ce que demain ?
Un aujourd’hui qui a grandi. »
Les poèmes sont éparpillés à côté ou dans les tableaux de Laurent Corvaisier qui utilise la couleur dans la lignée du fauvisme. Ça claque et c’est joyeux !
A l’aide de phrases courtes et d e mots simples, Jean-Pierre Siméon nous donne le monde à voir et nous insuffle l’espoir. En utilisant le « tu », il s’adresse au lecteur avec cette injonction humaniste d’aller vers l’autre et celle de regarder la planète avec des yeux émerveillés.
C’est une poésie qui apporte la joie et l’espoir en l’avenir.
Un très bel album à lire et à partager.
Un album jeunesse destinée au 6-7 avec de belle illustrations, de l'émotion, une histoire drôle et touchante, une aventure pleine de rebondissements, riches, des surprises.
Lauréat du Goncourt de la poésie, Abdellatif Laâbi est un poète franco-marocain qui écrit en français mais aime faire partager sa langue maternelle, la langue arabe.
Dans ce petit recueil joliment illustré les poèmes se donnent à lire à la fois en français et en arabe.
Ces poèmes brefs, une seule et courte phrase parfois, s’ouvrent largement sur le monde et sur la vie. Courts aphorismes ou poèmes brefs, les mots d’Abdellatif Laâbi déclenche en nous émotions et réflexion.
« Je n’attends rien de la vie
Je vais
A sa rencontre. »
On y parle du quotidien avec une légèreté apparente, car ces poèmes sont plus profonds qu’ils ne paraissent. Ils parlent de générosité, d’écoute et d’amour et cela parle au cœur
« Si tu veux vraiment écouter l’autre
Chasse ta propre pensée »
Traversées de personnages, d’oiseaux et de livre, les dessins aux couleurs vives de Laurent Corvaisier apportent le rythme de la vie.
Ce livre, riquiqui par son format mais immense pour les idées qu’il transmet, est une belle introduction à la poésie pour les plus petits. Alors, comme le dit si bien le poète, « Ouvrons l’œil du cœur ! »
Pour une fois, c’est du théâtre jeunesse que je vous propose. Un texte très court, à portée des plus jeunes dès 5 ans, qui explique très simplement l’antisémitisme et les déportations des juifs pendant la deuxième guerre mondiale, à l’aide des couleurs. Non seulement certaines couleurs disparaissent, mais aussi les mots fondateurs de notre démocratie, Liberté, Egalité, Fraternité, qui sont un à un effacés du tableau…
La métaphore des couleurs est très habile, jaune comme l’étoile, et ses couleurs dérivées orange et vert. Les noms des personnages sont très parlants, les détergents qui uniformisent tout, effaçant peu à peu les couleurs et à l’opposé Mme Palette, la maîtresse qui défend la diversité, et fait passer un maximum de messages. Ce qui l’amènera avec Petit Jaune, Petit Orange et Petit Vert à être envoyée au pays de là-bas.
Les illustrations de Laurent Corvaisier sont de couleurs très vives, les traits des visages sont assez simples, c’est plus la couleur qui différencie les élèves. Les illustrations sont sur fond blanc, pas de décor, on se centre sur les personnages. Quand on voit les actions des détergents, ou la nouvelle maîtresse, on bascule sur fond noir. Tout est très visuel, et on comprend tout de suite qu’il y a un problème. Sans compter que Madame Acétone ressemble plus à un terroriste, avec sa cagoule et ses lunettes, qu’à une maîtresse d’école. Et du moment où les élèves se révoltent, on ne voit plus de personnages, juste des plantes, celles qu’ils évoquent dans le texte. Comme si ils avaient été gommés par Madame Acétone…
Que ce soit en lisant, en jouant ou en regardant cette pièce, les enfants appréhendent l’incompréhensible, tout en douceur. C’est un texte qui permet d’ouvrir la discussion sur des événements historiques sombres mais qu’il ne faut surtout pas oublier. Or cette génération sera la première a ne pas être en contact direct avec des survivants de l’Holocauste.
Cette pièce est importante pour leur permettre de perpétuer le devoir de mémoire, et de rendre plus vivante une période dont ils n’entendront parler que de manière indirecte...
https://leslecturesdesophieblog.wordpress.com/2019/01/19/jeunesse-la-revolte-des-couleurs-sylvie-bahuchet-et-laurent-corvaisier/
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