Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Nous suivons le cheminement de Fred, Mel et Thémis, famille qui vit sur une ferme pour aller vers une reconversion pplus respectueuse de la nature. Jacques Caplat est agronome, fils de paysan et animateur à la fédération nationale d'agriculure biologique, autant dire qu'il sait de quoi il parle.
C'est une BD passionnante et enrichissante qui remet les choses à plat sur les idées reçues en ce qui concertne l'agriculture mmoderne. Sans militantisme forcéné, les chiffres et les conséquences sont exposé avec les solutions qui pourraient apporté une amélioration à tous ces paysans qui malgré leur dure labeur vivent sous le seuil de pauvreté. Une BD d'actualité pour mieux comprendre les enjeux. J'ai particulièrement aimé la seconde partie : CHANGER !
Les dessins sont fluides, en noir et blanc, les citations en tête de chapitre amènent déjà à la réflexion.
« En associant potagères et fruitiers classiques à des centaines de plantes pérennes, alimentaires, médicinales, il devient possible d’édifier un paysage multi-étagé, complexe, inspiré des espaces naturels forestiers, gage de résilience, de durée et de sécurité. « ,
Le GR que Lilith parcourt avec son amie est parsemé de cailloux où sont écrits des phrases comme « Sortons au grand terre » Ce chemin de petit Poucet les mène chez Popeye, un motard marginal, poète écolo et disciple du naturaliste Thoreau. Lilith, désillusionnée par sa vie citadine, décide de séjourner dans ce havre de nature.
Lorsque né son fils Adam, elle décide de retourner chez Popeye. Hélas, le gentil barbu s’est envolé sans laisser d’adresse. Qu’importe, Lilith s’installe avec son bébé dans la roulotte et décide de transformer le jardin en jardin forêt. Elle devient sylvanière ; le meilleur moyen de renouer avec le vivant selon les préceptes de Baptiste Morizot.
J’ai bien aimé les tribulations de l’héroïne et son courage lorsqu’elle change radicalement de vie. C’est utopique, bien sûr, car ce travail de longue haleine ne peut être entrepris par une personne seule mais on a envie d’y croire à ce petit paradis écologique, ce jardin forêt en permaculture qui laisse la nature retrouver ses droits. On apprend beaucoup aussi sur ces techniques respectueuses de l’environnement.
Pour qui s’intéresse à ces modes de culture, ça reste un peu léger, mais l’histoire de cette jeune femme indépendante et obstinée est pleine de tendresse.
J’ai bien aimé les dessins aux couleurs pastel et où le vert domine pour nous faire découvrir une nature vivante et généreuse.
Cette lecture est un bain de fraicheur et d’optimisme, et, en cette période de réchauffement climatique, ça fait un bien fou !
Tom, peu après ses 10 ans, tombe malade. Il va devoir lutter contre un cancer, supporter les traitements, gérer les cauchemars, continuer à vivre et réussir s’évader. Cela fait beaucoup pour un petit garçon mais il a des atouts pour continuer : sa famille, ses amis, la solidarité entre malades et le dessin. Avec ses amis, fans de super héros, prendre cette lutte comme l’histoire d’un comics est salvateur. Ca aide pour le quotidien mais aussi pour les cauchemars. Dans cette bande dessinées souvent sans texte, les différentes vies de Tom s’entremêlent. On passe de l’hôpital, à la maison, aux cauchemars et le tout via la bande dessinée créée par Tom. Ce mélange est déroutant mais colle bien avec le tourbillon que devient la vie d’un malade. Entre les traitements qui ne permettent pas d’être toujours au clair avec la réalité et l’instinct de préservation qui tente de nous faire évader, la limite entre réel et irréel n’est jamais nette, tout comme dans cette histoire. Si les nombreux changements rendent le récit trop éparpillé pour l’adulte terre à terre que je suis, je suis persuadée que c’est exactement la construction qui était nécessaire pour illustrer les pensées des concernés. Le choix de dessins « enfantins » où les traits de coloriage sont marqués comme pour les premiers coloriages aux crayons de couleurs ou à la craie grasse est pertinent, ça facilite l’immersion : on est avec un enfant qui raconte son histoire avec toutes les dispersions typiques des récits fait par les enfants. Si cette lecture n’est pas ce qui me convient le mieux, je suis contente de l’avoir découverte et convaincue qu’elle sera utile aussi bien aux enfants malades qu’aux proches, adultes ou non, d’enfants malades et qui souhaiteraient mieux comprendre ce qui se passe dans leur tête.
A travers ces dessins en noir et blanc, on nous retrace l'itinéraire d'un agriculteur qui va changer ses pratiques pour se tourner vers l'agriculture biologique ou l'agroécologie. C'est résolument optimiste, intéressant dans la démarche. On suit sa vie, ses rencontres qui vont l'aider. La portrait de sa petite fille donne de l'entrain au récit, une certaine légèreté. Il apprend et nous apprenons avec lui la pertinence de cette démarche holistique où l'homme fait partie d'un tout, de cette nature qu'il doit avant tout préserver.
J'ai bien aimé suivre ce récit même si je pense qu'il passe sous silence les nombreuses difficultés des agriculteurs aujourd'hui, ce difficile métier, leur pauvreté. Il faut du temps, des moyens pour changer des pratiques que l'on sait désastreuses.
Autre petit bémol, je n'apprécie pas l'écriture inclusive dans les articles à la fin du récit. Mon côté sûrement en dehors des modes et pointilleux ( c'est le moment de l'écrire).
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