"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tagadam tagadam…
Nous voilà embarqués dans un train qui traverse la nuit. Le voyage sera long et, déjà, Zélie s’ennuie. Autour d’elle, les passagers dorment ou lisent. Dehors, dans l’obscurité, on devine la mer, et on sent son odeur. Zélie est attirée par une musique au loin. Elle décide de remonter tout le train, et c’est un vrai périple qui tangue et tremble.
« La porte du wagon se referme derrière elle. Dans le sas, le bruit des rails est plus fort. Le train accélère. Le sol tremble. »
Le long du train, c’est un voyage au cœur du voyage. Mais que se passe-t-il donc dans le wagon bar ? On va le découvrir avec Zélie. Il suffit de tourner une page pour changer d’univers. Oubliés les dormeurs et place à la fête !
En quelques mots, Karine Guiton nous fait passer d’un voyage long et monotone à une fête débridée. On quitte les passagers endormis pour des compagnons autrement plus drôles. Mais chut… ! Je n’en dirai pas plus, à vous de découvrir ce voyage onirique et amusant en compagnie de Zélie et de vous inviter à cette fête secrète.
Dès que le jour se lève, il faut rejoindre sa place. L’arrivée est imminente.
« Tu as bien dormi ?» demande la maman de Zélie
Dans le wagon, il y a un vieux monsieur qui tricote (mais oui !), un couple qui s’bécote, des andalouses à éventail qui s’racontent…on est dans un conte, non ?
Le contrôleur passe, fin du voyage.
Et si cela vous a plus, vous pouvez revenir à la page une… !
La SNC, qui a remis les trains de nuit en service, sait-elle vraiment ce qu’il s’y passe ? Mais chut…ne l’ébruitons pas … !
Les illustrations de Clémence Monnet, qui mêlent aquarelle, crayons de couleur, collages et encre de Chine, nous font entrer à l’instant même dans le merveilleux de l’histoire. C’est à la fois pétillant et tout en douceur avec une dimension onirique en parfaite connivence avec l’histoire.
Un bel album pour une histoire qui fait voyager dans l’imaginaire, une histoire à lire le soir, dans la semi pénombre pour mieux apprécier le voyage en train de nuit.
Tagadam tagadam...
Madame Floris, la girafe bibliothécaire, veille sur ses livres avec professionnalisme. Elle connait bien ses lecteurs mais rencontre quelques difficultés avec monsieur Mache, un chameau à chapeaux qui aime la littérature au point de ne pas rendre tous les livres. Elle décide donc de l’exclure de la bibliothèque comme le stipule le règlement. Ce qui désole le pauvre monsieur Mache. Kika, la fille de madame Floris, une fillette pleine de réparties, regrette le vieux chameau
« C’est nul ! Moi il me manque, monsieur Mache. D’accord, il a vraiment mauvaise haleine. Mais j’adore quand il me raconte sa jeunesse dans le désert : il fait toujours des tas de grimaces ! »
Mais le règlement, c’est le règlement ! Et l’occasion de rappeler qu’il y a des règles à respecter dans la vie en société. Mais, depuis l’exclusion de monsieur Mache, rien ne va plus au sein du club de lecteurs. Et il y a aussi la petite Kika qui regrette son absence.
La girafe bibliothécaire et sa fille finiront par apprendre le secret de M Mache et tout finira bien.
L’intérêt de cette histoire c’est de nous faire découvrir l’atmosphère d’une bibliothèque avec ses règles et son organisation. On apprend qu’il faut respecter les livres. Tout cela raconté avec humour et facétie grâce, surtout, aux réparties de la petit Kika.
Cette histoire permet aux enfants non familiers de ces lieux de découvrir comment fonctionne une bibliothèque et cela de façon très ludique.
Il y a quelques trouvailles amusantes comme les titres de romans : « Le flamant rose sonne toujours cinq fois » ou « Qui a tué Gigi Caméléon ? »
Bref, on prend beaucoup de plaisir à découvrir l’histoire, d’autant plus que la lecture est fluide et que des illustrations aux couleurs vives émaillent le roman.
Et, pour mieux suivre la progression de sa lecture, on trouve un marque-page à l’effigie de ce chameau qui porte des chapeaux rigolos !
Derrière l’hôtel Caliepa où Rosalie passe ses vacances avec son père et son petit frère Léonard s’étend une épaisse forêt entourée de mystère. Son accès est interdit, ordre du directeur de l’hôtel, un homme antipathique à l’air méchant. Les vacances s’annoncent bien, même si Rosalie et Léonard se chamaillent et se chipotent tout le temps mais la disparition inexpliquée du petit garçon va changer la donne.
Voilà Rosalie, aidée de sa nouvelle amie Lydoë, qui part à la recherche de son petit frère et s’enfonce dans la forêt interdite. Après un ruisseau nauséabond s’étend le domaine d’un monstre à la réputation effroyable. Que va-t-il arriver à notre jeune héroïne ?
Dans ce roman qui s’apparente à un conte avec ses épreuves, les adultes n’ont pas de grand rôle. Ce sont les enfants qui prennent leur destin en main et font preuve de courage et de détermination. Même le doudou de Léonard, une peluche hippopotame soudain douée de parole, met son grain de sel dans l’aventure et donne un coup de main à Rosalie.
Le mystère tourne autour des cauchemars des enfants et il faudra attendre la fin pour en savoir plus.
Tout du long, on frissonne, et on s’inquiète pour les enfants jetés dans cette forêt plaine de dangers.
« Une ombre passe près d’eux. Une ombre terrifiante qui émet des grognements de cochon, suivie d’une seconde qui renifle l’air bruyamment. La fillette sent leur souffle chaud lorsqu’elles s’arrêtent près de son refuge. Elle les entend piétiner, farfouiller dans les feuilles. Des claquements secs éclatent tout à-coup, comme le bruit de gigantesques paires de ciseaux »
La solidarité joue à plein son rôle et tous les personnages participent au sauvetage des enfants tout en se révoltant contre le sort injuste qui les tient prisonniers.
On retrouve dans ce roman les ingrédients des contes de fée avec un monstre, des sortilèges, des fleurs vénéneuses et des animaux doués de parole, mais tout cela est replacé dans notre monde contemporain avec une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et qui a son franc parler et un petit garçon touchant par sa naïveté.
Il y a du rythme et du suspense jusqu’ à la dernière page.
Une chouette histoire pleine d’aventure et d’amitiés pour des enfants intrépides.
Julia est une petite fille espiègle et débrouillarde. Elle vit sur une île avec sa mère et sa grand-mère, mais elle ne connait pas son papa et elle espère, qu’un jour, elle le verra arriver du débarcadère. En attendant, elle vit sa vie de gamine délurée jusqu’au jour où, crotte de mouche ! deux cornichons à plumes volent la seule photo qu’elle possède de son père. Et, puisqu’elle comprend le langage de ces deux volatiles exotiques, ils vont s’entendre comme larron en foire et passer un marché insolite.
Dans ce roman jeunesse, la réalité d’une famille mono parentale et des conflits entre parents et enfants se mêle à l’imaginaire avec ces oiseaux d’une île inconnue que la fillette est seule à comprendre. D’autres éléments du registre du merveilleux parsèment l’histoire et Julia, comme les héroïnes d es contes, devra surmonter quelques épreuves avant de voir ses rêves se réaliser.
L’histoire est aussi pleine de bienveillance car on finit par se réconcilier. La petite touche d’humour est très plaisante avec ces gros mots drolatiques de Julia. Et, crotte de nouille, on en redemande !
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