"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lu dans le cadre du Grand Prix des lecteurs Pocket - catégorie Récits de non fiction
Tout petit livre mais gros coup de cœur
Juliette a exercé le métier de thanatopractrice pendant un an, et ne pouvant pas partager son quotidien avec son mari car le sujet était trop lourd, elle a décidé d'écrire et merci, car c'est un petit bijou !
Je dirais qu'il faut se connaître un peu pour lire cet ouvrage : certaines personnes seront très mal à l'aise devant ces bouts d'histoires livrées ici. Oui, on parle de la mort, des corps, d'odeurs, de fluides etc ... Et c'est ok, tout le monde a ses limites. Moi, ça ne m'a pas dérangée. Mes limites sont ailleurs, j'ai beaucoup de mal quand un livre parle de violences sur des enfants, par exemple.
Non, au contraire, ici, l'autrice a une plume absolument géniale, elle nous emmène avec humour et poésie auprès de ses morts du jour. Elle traite chacun et chacune avec le même respect immense, elle nous parle de la mort en nous invitant à ne plus en avoir peur, à la regarder en face et à la considérer car c'est l'inconnu qui inquiète.
J'ai été saisie parfois, partant dans des souvenirs pas toujours faciles, mais je me suis aussi vraiment régalée avec les mots de Juliette, d'une tendresse magnifique.
Elle nous parle aussi des difficultés de ce métier et de ce qui fait qu'elle l'a quitté. Mais je ne veux pas trop en dire. Si vous êtes intrigué.es, je ne peux que vous conseillez de plonger dans ce livre, dont on ne sort plus tout à fait pareil !
J'avais lu un roman avec un personnage thanatopracteur qui était super aussi : Le parfum des cendres de Marie Mangez, je vous le recommande.
Le temps de quatre saisons, la vie d’une thanatopractrice.
Une vue de ce métier tellement méconnu ; Juliette Cuisinier-Raynal nous dévoile avec délicatesse son quotidien, son expérience, son amour de ce métier de soignant mais évoque aussi le côté mercantile des sociétés de pompes funèbres.
Avec de nombreuses anecdotes pour illustrer son récit auto-biographique, l’auteure nous raconte les familles, l’absence de familles, et tout ce qui se passe entre la mort et les obsèques.
Ce texte est lumineux et nous en apprend beaucoup sur des moments de la vie qui restent tabous : la préparation du corps.
J’ai aimé le fait que chaque défunt soit nommé par son prénom, que Juliette CR leur parle en les préparant, et les considère comme des personnes et non pas comme des enveloppes charnelles.
J’ai beaucoup aimé le prologue et les derniers chapitres du livre où l’auteure laisse libre cours à une réflexion intime sur son métier et sa vie personnelle.
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