Le Brandebourg, cette charmante région d’Allemagne qui entoure Berlin, autrefois situé en RDA, ses villages, ses anciens habitants et ses nouveaux, ses vieilles rancunes et ses futurs parcs d’éoliennes.
Dans ce roman foisonnant, nous suivons tour à tour plusieurs habitants du joli village de...
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Le Brandebourg, cette charmante région d’Allemagne qui entoure Berlin, autrefois situé en RDA, ses villages, ses anciens habitants et ses nouveaux, ses vieilles rancunes et ses futurs parcs d’éoliennes.
Dans ce roman foisonnant, nous suivons tour à tour plusieurs habitants du joli village de Unterleuten (au milieu des gens) : Kron et Gombrowski qui se voue une haine coriace depuis leur enfance ; Bodo Schaller qui fut un temps l’homme de main de Gombrowski ; Linda et sa passion des chevaux ; Jule et son bébé Sophie nouveau-née ; Arne le maire ; Hilde la vieille aux chats…
Tous ses personnages haut en couleurs en font voir des vertes et des pas mûres à leurs voisins sous différents prétextes.
L’arrivée d’un business-man munichois rebat les cartes des relations à peine équilibrées et de vieilles querelles ressurgissent.
J’ai aimé suivre ce microcosme villageois avec ses secrets, ses rancunes ; les personnages attachés au passé et d’autres résolument du XXIe siècle.
J’ai souri à l’histoire du palan que Bodo Schaller tente de retrouver après qu’il lui ait été volé.
J’ai aimé que Gerhard soit un défenseur acharné des combattants variés, une espèce d’oiseaux rares.
J’ai découvert l’expression : gibier péri qui désigne tout gibier mort de façon naturel.
J’ai aimé sentir que l’ex-RDA n’était jamais loin dans les souvenirs des habitants.
J’ai aimé suivre ces voisins pendant 600 pages sans jamais me lasser.
Quelques citations :
Quand Meiler pensait à la nouvelle génération, il voyait une armée de jeunes gens au bras droit tendu, pas pour faire le salut fasciste, mais pour se prendre en photo avec leur smartphone. (p.522)
Pourquoi y a-t-il tant de violence en ce monde ? La réponse était la suivante : parce que la violence était foutrement facile. (p.534)
L’image que je retiendrai :
Un roman dans lequel on boit beaucoup de Bromfelder, l’eau de vie locale.
https://alexmotamots.fr/brandebourg-juli-zeh/