Beau Diable par Jean-François Caron, lu par l’auteur, Leméac, 2023 (1ère édition : Léméac, 2022)
Une parenthèse portée par la langue et l’accent québécois…
Un court récit, à peine 2 heures 25 d’écoute…
Un conteur raconte et se raconte, piégeant son auditoire et les lecteurs.
C’est un homme solitaire et retiré dans l’arrière-pays de Montmagny, un homme qui a beaucoup vécu, qui a su observer les gens, un homme dont la fille est morte et qui a du mal à faire son deuil, un homme timide mais amoureux de Mado, dont la peau tavelée et le grand cœur pourraient dissoudre les dernières peurs qui rôdent autour de lui…
Le conteur invente des histoires en y mêlant des pans de sa vie personnelle et de la vie de celles et ceux qu’il a croisés ; il nous parle aussi de pêche à la truite, de désir d’enfant, d’amour, de mort et de chimères…
Une immersion tellurique dans plusieurs histoires entrecroisées.
À écouter ou à lire en buvant un (ou plus si besoin) verre(s) d’alcool fort, whisky ou apparenté…
Pour la beauté et la poésie de l’écriture…
Parce qu’on aura une excuse pour perdre le fil de la narration, des digressions, des récits enchâssés…
Parce qu’on aura l’impression que Jean-François Caron s’adresse personnellement à soi…
Je n’ai pas tout saisi, je me suis perdue en route, mais c’était beau !
#BeauDiable #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
Le début du roman fait imaginer un roman noir, à l’américaine, avec des abîmes de noirceur dans lesquels pataugera le personnage principal jusqu’au dénouement. Mais ce n’est pas du tout cela. Ce roman est essentiellement une ode à l’amour filial, avec ce qu’on apprend au détour d’une phrase, ce qu’on découvre petit à petit du père, ce qu’il aurait aimé être, et ce qu’il était réellement. Il m’a rappelé en cela Les étoiles s’éteignent à l’aube ou encore Les huit montagnes, romans que j’ai beaucoup aimés.
À cet aspect, s’ajoute un beau parcours de vie et de résilience, où le pouvoir de la littérature prend toute sa place, et c’est l’un des aspects très plaisants du roman. Peut-être beaucoup de drames s’accumulent-ils au fil des pages, mais sans que l’espoir ne soit jamais perdu, il faut vraiment insister là-dessus.
https://lettresexpres.wordpress.com/2018/11/02/jean-francois-caron-de-bois-debout/
Monte-à-peine
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