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Helene Laurain

Helene Laurain

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Partout le feu » de Helene Laurain aux éditions Verdier

    Jen sur Partout le feu de Helene Laurain

    une mariée en flamme s’effondre en pleurant l’absurde radioactive la chaire calcinée s’évapore faut-il espérer résurgence militante faut-il sombrer désespoir rance faut-il signer abandon en avalant l’inertie peut-on survivre écorce assoiffée ?
    une torsade au vent gonfle les...
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    une mariée en flamme s’effondre en pleurant l’absurde radioactive la chaire calcinée s’évapore faut-il espérer résurgence militante faut-il sombrer désespoir rance faut-il signer abandon en avalant l’inertie peut-on survivre écorce assoiffée ?
    une torsade au vent gonfle les joues et s’étire fragile la terre patauge attend un signe

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    Couverture du livre « Partout le feu » de Helene Laurain aux éditions Verdier

    Henri-Charles Dahlem sur Partout le feu de Helene Laurain

    Les combats de la génération Tchernobyl

    Dans un roman à l'écriture très originale, Hélène Laurain met en scène une militante écologiste dans une Lorraine polluée. Elle mène un combat difficile sur une planète qui brûle alors que le monde regarde ailleurs.

    Impossible de ne pas commencer...
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    Les combats de la génération Tchernobyl

    Dans un roman à l'écriture très originale, Hélène Laurain met en scène une militante écologiste dans une Lorraine polluée. Elle mène un combat difficile sur une planète qui brûle alors que le monde regarde ailleurs.

    Impossible de ne pas commencer par parler de la forme de ce roman très original. Il est composé de lignes sans ponctuation, que l'on pourrait assimiler à des vers d'un long poème, mais qui donne surtout à Hélène Laurain une liberté de construire une œuvre à base de punchlines, de paroles de chansons, de SMS, de citations, de post-it, de formules qui font souvent mouche, sans pour autant empêcher la fluidité de la lecture.
    Laetitia, la narratrice, est une militante écologiste qui, au début du livre, vient de se faire arrêter encore une fois par la police, après avoir pénétré illégalement sur un site nucléaire avec sa bande pour y déployer une banderole dénonçant les dangers de l'atome. Il semblerait du reste que dès sa naissance, elle était la prédestinée à endosser ce costume de militante:
    «le 26 avril 1986
    à minuit 44
    je naissais à la maternité des Orangers
    3 minutes avant La Sœur
    39 minutes avant la libération
    à 2 108 kilomètres de là
    des 200 bombes d’Hiroshima
    milliards de milliards de becquerel
    C'est chouette
    de fêter chaque année l'avènement
    de la génération Tchernobyl.»
    La région où elle a grandi aura aussi contribué à cristalliser son engagement. Car en Lorraine, outre la centrale nucléaire de Cattenom, se dessine le projet d'enfouissement de tous les déchets nucléaires. Le projet baptisé Cigéo vise à stocker en couche géologique profonde les «déchets radioactifs de haute activité et à vie longue produits par l’ensemble des installations nucléaires françaises, jusqu’à leur démantèlement». Pourquoi cet endroit? L’explication d’Hélène Laurain peut faire froid dans le dos, car il y a sans doute une part de vérité dans la décision des autorités:
    «Vous la connaissez celle-là
    c'est l'histoire de trois énarques et quatre polytechniciens
    dans une salle de réunion
    ils disent beaucoup de choses
    en écrivent beaucoup moins
    dans leur rapport aux N +2
    Nous nous inscrirons dans une démarche
    de revalorisation des territoires ruraux ils écrivent
    On n'a plus de colonies alors on va fourrer la merde
    dans le trou du cul de la métropole ils disent
    ils se demandent
    s'ils devaient choisir une région bien pourrie
    pour y déverser un torrent de déchets laquelle ils choisiraient
    après un top 3 rapide
    Nord - Picardie - Lorraine
    ils remarqueront
    qu'ils ont tous un faible pour la Lorraine
    une région
    triste comme une salle de cinéma vide
    en pleine projection
    ils se diront
    Avec la sidérurgie ils sont habitués à se faire bien polluer
    ils sont endurants
    à défaut d'être résilients
    les hommes s'intéresseront à la Meuse
    presque vide.»
    Face aux risques encourus et face à une planète qui se dérègle un peu plus tous les jours, elle se devait d’agir, même si pendant longtemps, elle aura cherché une autre voie. Après des études brillantes, classe prépa puis ESC Reims, elle a travaillé dans la communication, puis dans les relations publiques, mais sans s'épanouir. «puis j'ai fait une dépression j'ai arrêté
    maintenant je fais des petits boulots
    et je milite
    j'essaie de trouver du sens à ce que je fais voilà.»
    Après avoir vu le film Wild plants de Nicolas Humbert, qui agira pour elle comme un mantra et dont des scènes jalonnent le roman, elle choisit d'oublier ses brillants plans de carrière et part grenouiller à Thermes-les-Bains, où un espace balnéaire essaie de faire illusion tout près des anciennes aciéries et se lance dans l'action militante avec sa bande, avec Fauteur, Taupe, Dédé et Thelma. Mais au fil du temps, ils comprennent l'immensité de leur tâche. Refaire le monde en buvant des bières, en s'attaquant aux SUV, en se réfugiant à La Cave pour écouter Nick Cave ou faire l'amour, c'est bien loin de leur objectif. Expédients vite expédiés. Feux vite éteints. À moins que...
    Hélène Laurain réussit son entrée en littérature dans un style qui n'est pas sans rappeler À la ligne du regretté Joseph Ponthus. La force des mots, scandés et alignés comme des paroles de rap, fait naître une étonnante poésie, teintée à la fois d'humour et de désespoir. Le tout dans un rythme qui dit l'urgence. Comme une danse au bord du volcan.
    https://urlz.fr/hOs5

Bibliographie de Helene Laurain (1)

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