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Gwenaele Robert

Gwenaele Robert
Gwenaële Robert est professeur de lettres et écrivain. Elle a publié trois romans chez Robert Laffont et a obtenu de nombreux prix littéraires. Le Dernier Bain a notamment reçu le prix Bretagne 2019. Le Dernier des écrivains paraît aux éditions Presses de la Cité en 2021 dans la collecti... Voir plus
Gwenaële Robert est professeur de lettres et écrivain. Elle a publié trois romans chez Robert Laffont et a obtenu de nombreux prix littéraires. Le Dernier Bain a notamment reçu le prix Bretagne 2019. Le Dernier des écrivains paraît aux éditions Presses de la Cité en 2021 dans la collection "Terres sombres".

Avis sur cet auteur (31)

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    Couverture du livre « Un jardin pour royaume » de Gwenaele Robert aux éditions Presses De La Cite

    Regine Zephirine sur Un jardin pour royaume de Gwenaele Robert

    Après que ses enfants ont quitté la maison familiale, la narratrice (derrière laquelle se dissimule l’auteure) se retrouve bien seule. Et l’ennui s’installe.

    « Le 1er septembre, je me suis réveillée seule dans une maison silencieuse comme un palace suisse. Il n’y avait plus d’éclats de voix,...
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    Après que ses enfants ont quitté la maison familiale, la narratrice (derrière laquelle se dissimule l’auteure) se retrouve bien seule. Et l’ennui s’installe.

    « Le 1er septembre, je me suis réveillée seule dans une maison silencieuse comme un palace suisse. Il n’y avait plus d’éclats de voix, ni cavalcades dans les escaliers. »

    Dans l’incapacité d’écrire, la narratrice, qui avait laissé inachevée sa thèse sur « l’influence de la botanique sur les écrits de Rousseau » décide alors de partir sur les traces du philosophe herboriste. La voilà en route vers Ermenonville où se trouve le parc du marquis de Girardin, le dernier à avoir accueilli Rousseau. Là, dans les vestiges du parc, parsemé de fabriques elle met ses pas dans ceux du promeneur solitaire et revient sur sa propre enfance à quelques pas de là, dans un petit village rural où ses parents étaient venus s’installer avant l’urbanisation galopante.
    C’est avec une tendresse teintée de nostalgie que Gwenaële Robert fait revivre pour nous cette enfance rurale, loin des lumières de la ville, où la nature avait toute sa place. Et, bien sûr, il y a le parallèle avec le parc du marquis de Girardin qui en fit le premier jardin paysager. Rousseau était déjà présent, d’une façon inconsciente, dans l’attachement à cette nature libre qu’éprouvait la narratrice enfant.
    Elle raconte les dernières années du philosophe qui herborisait dans ce jardin merveilleux quelques temps avant sa mort. Il sera enterré sur l’ile des peupliers avant que son cercueil ne soit transféré au Panthéon pendant la révolution.
    Dans ce décor suranné et bucolique, le temps est comme suspendu. Gwenaële Robert cherche à se souvenir comment on passe de l’enfance à l’âge d’adulte.

    « Mon père avait raison : la fin de l’enfance n’est pas une ligne qu’on franchit sans retour. C’est un dédale plein de ramifications, un labyrinthe où l’on se perd avant de trouver la sortie, trop étourdi pour se souvenir du chemin. »

    Comment retrouver les traces d’un passé enfoui sous une modernisation à outrance qui efface le beau, le sauvage pour construire du laid, du fonctionnel. Il est aussi question de notre rapport au passé et de ce que l’on en fait.

    « Je renonce à régenter les lieux, à organiser les allées, à retenir le temps. Je laisserai les enfants grimper sur les ruines, les amis canoter sur le lac, les fougères pousser où elles veulent. Ne pas faire violence aux plantes, ne pas détourner les cours d’eau. Penser seulement à rassembler mon troupeau quand le soleil décroît »

    C’est un voyage touchant, sensible, dans le passé auquel nous convie Gwenaële Robert et ce retour dans l’enfance est raconté d’une plume sensible et limpide, empreinte de poésie.

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    Couverture du livre « Un jardin pour royaume » de Gwenaele Robert aux éditions Presses De La Cite

    Chantal YVENOU sur Un jardin pour royaume de Gwenaele Robert

    Alors que le nid s’est vidé, la narratrice part seule à Ermenonville, près du village où elle a passé sa jeunesse. Retour aux sources, et souvenirs de cette période de l’enfance où ses parents, des néoruraux, sont venus vivre leur rêve, au coeur de la nature en observant attristés la progressive...
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    Alors que le nid s’est vidé, la narratrice part seule à Ermenonville, près du village où elle a passé sa jeunesse. Retour aux sources, et souvenirs de cette période de l’enfance où ses parents, des néoruraux, sont venus vivre leur rêve, au coeur de la nature en observant attristés la progressive conquête de la ville sur les terres.

    Tout près de là, le domaine où Rousseau passa ses dernières semaines, herborisant dans le parc, protégé des vicissitudes du quotidien par René-louis de Girardin, marquis de Vauvray . L’occasion de revenir sur la pensée du célèbre philosophe.



    Avec une écriture douce et sensible, Gwénaële Robert mêle trois temporalités qui dressent un tableau changeant autour du thème de la nostalgie et du temps qui passe.

    Intéressant sur la plan historique, le roman nous fait passer un agréable moment.

    208 pages Presses de la cité 22 Août 2024

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    Couverture du livre « Un jardin pour royaume » de Gwenaele Robert aux éditions Presses De La Cite

    Spitfire89 sur Un jardin pour royaume de Gwenaele Robert

    Une magnifique découverte poignante, avec un jardins celui celui de Jean-Jacques Rousseau du domaine de Girardin, nous nous baladons dans les souvenirs d'enfances, des utopies, avec la narratrice. De l'émotions, de la poésie, de la philosophie, une fresque mêlant les genres.

    "Les pierres...
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    Une magnifique découverte poignante, avec un jardins celui celui de Jean-Jacques Rousseau du domaine de Girardin, nous nous baladons dans les souvenirs d'enfances, des utopies, avec la narratrice. De l'émotions, de la poésie, de la philosophie, une fresque mêlant les genres.

    "Les pierres froides grelottent sous l'effet de la circulation parisienne, des milliers de véhicules, des bus gavés de touristes, et les lignes de métro qui font frissonner les dalles de marbre. Je sors sur le parvis, éblouie par la lumière crue de Paris au mois d'août. Une chaleur moite plastifie la ville, la poussière vole dans l'air torride. Il est quatre heures, je peux enfin rentrer. "

    "J'y contractai le goût de la liberté et de l'indépendance. Les lois du royaume tenaient à quelques interdits : on ne parlait ni d'actualités, ni d'argent, ni de santé, on évitait les questions personnelles (jusqu'à sa mort, je n'ai jamais su l'âge de ma mère, j'ai découvert celui de mon père fortuitement). Ils avaient leurs secrets, nous avions les nôtres. Ils nous laissaient vagabonder, ils avaient assez à faire avec cette ferme éboulée qu'il fallait rendre habitable avant l'hiver."

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    Couverture du livre « Un jardin pour royaume » de Gwenaele Robert aux éditions Presses De La Cite

    Gerry sur Un jardin pour royaume de Gwenaele Robert

    Une femme qui reprend sa thèse sur Jean-Jacques Rousseau, après le départ de ses enfants, et qui se rend sur le dernier lieu de vie de ce philosophe … qui se trouve être la même région où elle a demeuré jeune.
    Reviennent les souvenirs d’une période, où ses parents voulaient élever leurs enfants...
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    Une femme qui reprend sa thèse sur Jean-Jacques Rousseau, après le départ de ses enfants, et qui se rend sur le dernier lieu de vie de ce philosophe … qui se trouve être la même région où elle a demeuré jeune.
    Reviennent les souvenirs d’une période, où ses parents voulaient élever leurs enfants hors des grandes villes.
    J’ai beaucoup aimé ce roman doux et enchanteur.
    Je n’avais pas envie de le lâcher.