"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lisa, une professeure de sport au physique parfait, ne perd pas de temps en grands discours. C'est une femme directe. Mais lorsqu'elle rencontre, lors d'un salon du livre, Philippe Mermoz, séduisant auteur à succès, elle pressent que sa seule beauté ne suffira pas. Elle demande à Irène, une collègue de français à l'apparence ordinaire, éprise de littérature, d'écrire à sa place quelques lettres destinées à le charmer. Irène accepte, se prend au jeu, et voilà que ses jours monotones, un peu tristes - un mari notaire, un enfant qu'elle n'arrive pas à avoir -, s'en trouvent profondément bouleversés. La correspondance s'intensifie, devient intime, se prolonge. Jusqu'à ce que Lisa, perdant patience, décide de retrouver l'écrivain pour une nuit... Irène sombre dans le désarroi. Peut-elle continuer à vivre comme avant ?
Dans ce Cyrano de Bergerac moderne, Gwenaële Robert raconte le destin émouvant d'une femme dont un échange épistolaire vient bousculer le quotidien et les espoirs. Une magnifique réflexion sur le pouvoir enchanteur des mots.
« Tu seras ma beauté » raconte une très jolie histoire. À Saumur, Lisa, une professeure de sport au physique avantageux, souhaite séduire un auteur à succès croisé sur un salon. Pour arriver à ses fins, elle demande à une collègue de littérature, Irène, de lui écrire des lettres dans l’espoir de le rencontrer. Irène, jeune femme terne et effacée, férue de littérature et amoureuse des mots, va trouver dans cette correspondance une échappatoire à son ennui et plus encore. Personnage central, Irène devient la pierre angulaire de ce trio.
Un moment, en nostalgique des Liaisons dangereuses, j’ai attendu un roman épistolaire qui n’est pas venu. Il n’empêche, ce livre fourmille de références à la littérature. L’auteur dresse un portrait précis de son héroïne, Irène. On suit ses tourments, ses errements et sa douleur. Il se dégage de ce roman un charme suranné, une mélancolie qui transparaît à travers les mots et qui reflète si bien la mélancolie de l’héroïne. Dans cet univers provincial, balzacien, où l’ennui rythme le quotidien, la lecture des classiques puis l’échange épistolaire deviennent pour cette femme les seules raisons de vivre. Dans cette correspondance, s’écrit une passion amoureuse touchante et impossible. Car l’imposture volera en éclat quand elle sera en prise avec la réalité.
L’auteur sait fort bien sonder l’âme humaine et nous emmener dans les entrelacs des maux de son Irène. On souhaite la suivre jusqu’au dénouement prévisible sans doute même si un certain suspense reste entretenu dans les derniers chapitres. Car Irène devient la muse de son auteur. L’être de chair se métamorphose en être de papier. Et l’amour impossible se sublime, se cristallise dans la littérature
Très beau livre, tout en finesse, même si le procédé n'est pas nouveau ! on en sort apaisé et optimiste.
J’ai eu un énorme coup de cœur, pour ce premier roman, tout en délicatesse.
Gwenaëlle Robert nous propose une réécriture moderne de Cyrano de Bergerac, c’est audacieux et très réussi.
Dès les premières pages, j’ai adhéré à cette histoire d’amour par procuration.
Tout commence dans un salon du livre, Lisa s’avance vers Philippe Mermoz, auteur à succès.
Sûre de sa beauté et de l’effet qu’elle produit sur les hommes, la jeune femme aborde l’écrivain dans l’espoir qu’il lui donne un rendez-vous, mais c’est une adresse postale qui est glissée entre les pages du livre juste dédicacé.
Bien décidée à parvenir à ses fins, Lisa fait appel à Irène professeur de lettre, pour qu’elle écrive à sa place.
Irène mène une vie sans grande fantaisie entre son mari, notaire à Saumur et son métier d’enseignante. Elle ne se pose pas la question de savoir si elle est heureuse, elle se contente de ce qu’elle a, même si le manque d’enfant est douloureux.
C’est avec réticence qu’elle accepte de servir de plume à Lisa, jusqu’au moment où cette correspondance lui devienne essentielle.
« Alors elle écrit. Souvent. Tous les jours. Et davantage, presque. Elle a toujours une lettre d’avance, deux, trois parfois. Elle les conserve dans le tiroir de son bureau. Quand arrive la réponse de Mermoz, elle recommence. Détruit les dernières missives devenues périmées, en écrit une autre, plus ajustée à la lettre reçue. »
Je me suis attachée à Irène, sorte de Madame Bovary, que l’on sent tellement vulnérable. Gwenaëlle Robert la dépeint avec beaucoup de tendresse. Les mots sont simples et justes pour décrire les émois d’un cœur pur.
Cette histoire est belle, simple, l’écriture est élégante toute en finesse et retenue.
Je gage que nous allons beaucoup entendre parler de Gwenaëlle Robert.
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