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Gwenaele Robert

Gwenaele Robert
Gwenaële Robert est professeur de lettres et écrivain. Elle a publié trois romans chez Robert Laffont et a obtenu de nombreux prix littéraires. Le Dernier Bain a notamment reçu le prix Bretagne 2019. Le Dernier des écrivains paraît aux éditions Presses de la Cité en 2021 dans la collecti... Voir plus
Gwenaële Robert est professeur de lettres et écrivain. Elle a publié trois romans chez Robert Laffont et a obtenu de nombreux prix littéraires. Le Dernier Bain a notamment reçu le prix Bretagne 2019. Le Dernier des écrivains paraît aux éditions Presses de la Cité en 2021 dans la collection "Terres sombres".

Avis sur cet auteur (31)

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    Couverture du livre « Le dernier bain » de Gwenaele Robert aux éditions Robert Laffont

    Michel Gardin sur Le dernier bain de Gwenaele Robert

    Le dernier bain de Gwenaële Robert
    Paris an II. La France vibre sous le souffle de la terreur. Jane une jeune Anglaise est cachée dans l'appartement d'un aristocrate émigré. Théodose est un moine qui par peur de la guillotine a renié sa foi et est devenu écrivain public qui a la tache pour...
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    Le dernier bain de Gwenaële Robert
    Paris an II. La France vibre sous le souffle de la terreur. Jane une jeune Anglaise est cachée dans l'appartement d'un aristocrate émigré. Théodose est un moine qui par peur de la guillotine a renié sa foi et est devenu écrivain public qui a la tache pour quelques deniers de transcrire les propos des citoyens dénonçant à Marat ceux qui verront après un jugement expéditif leur tête tranchée par la guillotine. Il y a aussi Marthe Brisseau , grand mère d'un bâtard dont le père n'est autre que Marat lingère de Marie-Antoinette emprisonnée au temple avec ses enfants et Charlotte Corday une normande née dans l'Orne et dont le nom sera à jamais inscrit dans les livres d'histoire de France comme celle qui a assassiné Marat.
    Mais bien que toutes ses femmes rêvent de faire mourir Marat il y a un tableau celui de David , peintre attitré de la Convention, ami de Marat dont on connaît le tableau représentant son ami
    dans une baignoire, tel une figure évangélique, d'un martyr laïc sacrifié.
    Dans le prologue, Gwenaël Robert plante le décor : Ce n'est pas une baignoire s'étonnent les visiteurs du musée Grevin qui s'attardent sur la reconstitution de l'assassinat de Marat. Ce n'est pas comme cela qu'ils se la représentée quand ils étudiaient le tableau de David. Cette forme de sabot en cuivre. Comment récurer une chose pareille avec son coude au beau milieu . Reste-t-il au fond ou aucune main n'a pu venir nettoyer du sang de Marat. Alors que sur la peinture de David la baignoire était une cuve couverte de linges blancs, l'écrin d'un martyr à la fois cercueil et berceau . Ne fallait-il pas que l'homme meure pour que naisse sa légende. Le goulot est si étroit à peine le diamètre d'un buste. Comment Marat entrait-il à l'intérieur ?
    Puisque David a menti sur la baignoire, peut-on être sur que le reste est vrai.Curieux qu'un peintre si farouchement opposé à l'église n'ai rien de trouver de mieux que de sanctifier son héros , lui qui affirmait avoir visité sa Marat la veille de sa mort.
    Hormis cette baignoire deux missives sont également sujet à caution , l'une du 13 juillet 1793 à l'entête de Charlottte Corday au citoyen Marat, l'autre un assignat pour une mère de famille de cinq enfants dont le mari est mort pour défendre la patrie. Une mise en scène que vous aurez tout le loisir de découvrir en lisant Le dernier bain de Guwenaële Robert.
    Mais la lecture de ce tableau va plus loin il y a sur la toile un homme, mais dans l'ombre une femme homicide, rejetée dans les ténèbres. La bataille qui s'est jouée entre David et Charlotte Corday est celle de l'immortalité de la gloire. Là aussi il y a dans ce livre de savoureux moments traduisant la réflexion de David dans la conception même de ce tableau.
    Par cette fiction Gwenaële Robert, détruit l'image sublime et mensongère de son ami Marat.
    Le 11 juillet 1793 à midi, les passagers de la diligence en provenance d’Évreux arrivent enfin à Paris. Alors que les voyageurs partent dans différentes directions, une jeune fille demeure sur la chaussée visiblement déconcertée . Elle s'appelle Marie Charlotte Corday et vient de Caen.
    Découpant les journées en heure, Gwenaële Robert nous amène à la rencontre de différents personnages haut en couleur qui tournent autour du logis de la rue des Cordeliers ou Marat, cloîtré immergé dans des bains de souffre dans une touffeur putrides, traque les suspects hostiles aux idées de la République. Pendant trois jours Gwenaële Robert restitue le quotidien de ces citoyens et citoyennes, de ses membres du clergé et de la noblesse aux abois dans ce Paris révolutionnaire, ou l'exaltation de la liberté fait commettre par les petites gens les pires exactions.
    Vous ressentirez l'incessante activité de la cité présentée par ses petits métiers, ses gestes, ses odeurs, ses bruits. Vous serez témoin de l'impunité de ceux qui se disent pour la République et la peur omniprésente qui règne sur le peuple écrasé par les dénonciations et les réquisitions de Fouquier Tinville accusateur public qui traque moines et prêtres conspirateurs, ci-devant nobles , ennemis de la nation grand pourvoyeur de Marat qui réclame encore cent mille têtes !
    Sous couvert d'une vérité historique, Gwenaële Robert dans cette fiction, met mal le portrait flatteur
    de Marat l'ami du peuple pour nous le présenter comme un être méprisable, infiniment cruel. Un vrai psychopathe.
    J'oubliais de vous parler de ces femmes et des ces hommes qui gravitent autour de Marat. Leur destin va les faire se rencontrer. Ils n'iront pas tous au bout de leur projet, celui de mettre fin à la terreur en assassinant Marat. Seule Marie- Anne Charlotte de Corday d'Armont de Saint-Saturnin-des-ligneries dans l'Orne ira jusqu'au bout déterminée.
    «  On est si bon républicain à Paris qu'on ne conçoit pas comment une femme peut de sacrifier pour sauver tout son pays. Quel triste peuple pour former une République. Je n'avais pas besoin de la haine des autres . J'avais assez de la mienne. Un roman très bien écrit passionnant !
    je vous laisse ce lien pour retrouver de nos jours la maison de Charlotte Corday. vimoutiers.net/charlotte_ corday.htm Bien à vous !

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    Couverture du livre « Tu seras ma beauté » de Gwenaele Robert aux éditions Robert Laffont

    valerie hervy sur Tu seras ma beauté de Gwenaele Robert

    « Tu seras ma beauté » raconte une très jolie histoire. À Saumur, Lisa, une professeure de sport au physique avantageux, souhaite séduire un auteur à succès croisé sur un salon. Pour arriver à ses fins, elle demande à une collègue de littérature, Irène, de lui écrire des lettres dans l’espoir de...
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    « Tu seras ma beauté » raconte une très jolie histoire. À Saumur, Lisa, une professeure de sport au physique avantageux, souhaite séduire un auteur à succès croisé sur un salon. Pour arriver à ses fins, elle demande à une collègue de littérature, Irène, de lui écrire des lettres dans l’espoir de le rencontrer. Irène, jeune femme terne et effacée, férue de littérature et amoureuse des mots, va trouver dans cette correspondance une échappatoire à son ennui et plus encore. Personnage central, Irène devient la pierre angulaire de ce trio.
    Un moment, en nostalgique des Liaisons dangereuses, j’ai attendu un roman épistolaire qui n’est pas venu. Il n’empêche, ce livre fourmille de références à la littérature. L’auteur dresse un portrait précis de son héroïne, Irène. On suit ses tourments, ses errements et sa douleur. Il se dégage de ce roman un charme suranné, une mélancolie qui transparaît à travers les mots et qui reflète si bien la mélancolie de l’héroïne. Dans cet univers provincial, balzacien, où l’ennui rythme le quotidien, la lecture des classiques puis l’échange épistolaire deviennent pour cette femme les seules raisons de vivre. Dans cette correspondance, s’écrit une passion amoureuse touchante et impossible. Car l’imposture volera en éclat quand elle sera en prise avec la réalité.
    L’auteur sait fort bien sonder l’âme humaine et nous emmener dans les entrelacs des maux de son Irène. On souhaite la suivre jusqu’au dénouement prévisible sans doute même si un certain suspense reste entretenu dans les derniers chapitres. Car Irène devient la muse de son auteur. L’être de chair se métamorphose en être de papier. Et l’amour impossible se sublime, se cristallise dans la littérature

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    Couverture du livre « Never mind » de Gwenaele Robert aux éditions Robert Laffont

    fflo sur Never mind de Gwenaele Robert

    C’est un roman, nous sommes prévenus dès le départ. Cependant Gwenaële Robert s’est appuyée sur de solides références historiques. Les attentats contre Bonaparte ont été nombreux et ici elle nous parle de celui de la rue Saint-Nicaise, connu aussi sous le nom de «la conspiration de la machine...
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    C’est un roman, nous sommes prévenus dès le départ. Cependant Gwenaële Robert s’est appuyée sur de solides références historiques. Les attentats contre Bonaparte ont été nombreux et ici elle nous parle de celui de la rue Saint-Nicaise, connu aussi sous le nom de «la conspiration de la machine infernale», alors qu’il était Premier Consul, la veille de Noël 1800.
    L’attentat a été perpétré par d’ancien Chouans dont Joseph de Limoëlan, principal personnage du roman. Nous faisons sa connaissance juste avant et c’est lui qui doit donner le signal pour mettre le feu à la «machine infernale». Ensuite commence la traque des conspirateurs menée par Fouché. Bonaparte préfèrerait que les Jacobins soient accusés plutôt que les royalistes. Qu’à cela ne tienne, avec Fouché les deux mouvances seront punies.
    Cet événement historique est un prétexte pour que Gwenaële Robert nous raconte les anonymes, ceux qui périrent ou furent blessés dans l’attentat, ceux qui furent déportés, souvent sans raison, ceux qui furent exécutés. Sous sa plume alerte tout le petit peuple de Paris revit. Avec elle je me suis promenée dans les ruelles sombres, j’ai vu la misère, les filles, les bains sur la Seine….. . Les jeunes aristocrates qui sont revenus, eux, ont recommencé à faire la fête. Il y a aussi des profiteurs de toute sorte. Fouché décrit dans son intimité est assez étonnant.
    Ce récit est bien rythmé, avec des chapitres courts. Gwenaële Robert passe avec aisance des uns aux autres. La psychologie de Joseph de Limoëlan est fouillée, les répercutions psychologiques de son attentat raté sont bien amenées. Un seul regret ce roman se termine trop vite!
    Il ne faut pas s’étonner de l’étrange titre de ce roman, il faut lire jusqu’à la fin pour comprendre qu’il est tout à fait justifié.
    https://ffloladilettante.wordpress.com/2020/12/14/never-mind-de-gwenaele-robert/

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    Couverture du livre « Never mind » de Gwenaele Robert aux éditions Robert Laffont

    Christlbouquine sur Never mind de Gwenaele Robert

    Napoléon Bonaparte n’est encore que Premier consul lorsqu’un attentat est perpétré contre lui le 3 nivôse de l’an IX, soit le 24 décembre 1800. Il en réchappe miraculeusement mais les simples citoyens qui étaient à proximité de son carrosse ne sont pas épargnés par l’explosion. Parmi eux, une...
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    Napoléon Bonaparte n’est encore que Premier consul lorsqu’un attentat est perpétré contre lui le 3 nivôse de l’an IX, soit le 24 décembre 1800. Il en réchappe miraculeusement mais les simples citoyens qui étaient à proximité de son carrosse ne sont pas épargnés par l’explosion. Parmi eux, une fillette de douze ans, Marianne Peusol.

    Cette tentative ratée va provoquer une chaîne d’événements en cascade. Car Bonaparte et son ministre de la police, l’impitoyable Fouché, entendent bien ne pas laisser ce crime impuni. 

    Leur première cible sera les membres du parti jacobin dont plus de cent seront déportés aux Seychelles alors sous domination française. Mais les véritables responsables, des chouans bretons, défient la police. Deux d’entre eux finissent par être arrêtés mais le principal instigateur, Joseph de Limoëlan, demeure introuvable. Rongé par le remord et les fantômes de ces morts inutiles, Joseph se terre pour échapper à la condamnation. 

    Ce récit retranscrit à merveille cette époque de transition un peu floue où un nouveau régime cherche à s’imposer alors que les braises de la Révolution fument encore. Gwenaële Robert sait rendre étonnamment vivants tous ces personnages pris dans la tourmente et dont les vies vont basculer. Elle sait nous emmener dans les plus sombres pensées de Joseph de Limoëlan et nous faire comprendre toute son ambiguïté, partagé entre ses fidélités royalistes et ses remords d’avoir causé des morts inutiles. Et surtout elle nous fait ressentir la peur et l’angoisse entretenues par Fouché et sa police pour mettre un terme à toute forme de révolte. 

    S’il s’agit d’un roman, les faits semblent néanmoins très précis et provenir des meilleures sources historiques, ce qui donne à l’ensemble de puissants accents de vérité. En mêlant les destins des plus humbles à ceux des plus hauts placés l’auteure démontre bien l’ampleur du pouvoir que Napoléon entendait exercer sur tous et surtout sur ceux qui étaient contre lui sans distinction de leur classe sociale ou de leurs fonctions.

    Pour ceux qui, comme moi, se passionnent pour l’histoire et aiment les romans qui mêlent histoires et Histoire, se livre est une véritable pépite.

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