"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un superbe livre jeunesse, hommage à la famille dans toute sa pluralité.
Que l'on reste à deux pour l'éternité, que l'on fasse craquer les branches de l'arbre généalogique, que l'on réinvente la parentalité, que l'on envoie valser les codes hétéronormés, que l'on accueille, que l'on choisisse, une famille ça s'invente à l'infini mais ça s'aime pour la vie.
Emilie Chazerand et Clémence Sauvage nous livrent une oeuvre intemporelle à glisser dans toutes les mains, tout m'a touché, les illustrations emplies de douceur, aux couleurs vibrantes et le texte inclusif et si poétique.
Un livre essentiel où chacun et chacune pourra y trouver sa juste place car il n'existe pas une famille mais bien des familles.
Les belles illustrations de Marie Leghima nous plongent dans un univers désuet au charme pittoresque. On sent les codes et les conventions qui pèsent sur ce monde malgré sa beauté. Bernard, le monsieur enjoué et contraint de cet album, en est un exemple. Il se cache et revêt un costume pour se présenter au monde. La nature, en la personne de l’oiseau, bouleverse cela. L’absurde décale le réel. Il y a d’abord le malaise, la tentative de compromis puis d’autoritarisme. Mais rapidement, la joie, le plaisir de la présence de l’autre font craquer le vernis des conventions. Bernard et l’oiseau sont amis. Malgré leurs différences, ils se sont adoptés. L’équilibre de leur relation surgit face au monde et devient un plaisir pour les autres. Également une leçon car quand l’oiseau s’en va, les passants s’inquiètent de cette disparition. Ce drôle de duo était devenu une attraction. mais Bernard leur rappelle le fondement de l’amitié : personne n’appartient à l’autre. On va et on vient en gardant l’espoir d’un retour. C’est l’espoir qui donne le sourire et fait naître la confiance. Par ses illustrations, par les pirouettes de Bernard et la malice de cet oiseau, cet album illumine.
Il nous est arrivé à tous de s'ennuyer. Même si on a un chat, un chien et un petit frère. Nine est comblée de ce côté là mais cela ne l'empêche pas de s'ennuyer et de ne plus supporter les défauts de ses compagnons. Il faut dire que pipis de chat, crottes de chien et couches bien remplies ne font pas envie. Il lui faut un nouveau compagnon, intéressant si possible. Pourquoi ne pas planter cette jolie graine trouvée au parc ? Un petit pot, du terreau, de l'eau et la magie opère. Une petite plante qui deviendra grande, légèrement envahissante et qui a toujours faim. Heureusement elle aime les spaghettis boulettes et mérite bien son petit nom « nouille » mais jusqu'où ira-t-elle ? Un album rempli d'humour et de clins d’œil. Une histoire qui apporte la joie et le sourire. Nine est une petite fille qui vit sa vie comme elle l'entend, aucun parent à l'horizon. On profite d'une histoire toute simple mais non dénuée d'un grain de folie. Parfait pour faire rêver les enfants et donner de la matière à une imagination débordante. Les illustrations sont pleines de vie, de couleurs et d'une belle énergie et les textes qui les accompagnent sont en parfaite adéquation. A la maison on adore la tête de la plante carnivore, qui sait paraître sympathique autant qu'effrayante. Nine arrivera-t-elle a la contrôler ? Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/06/27/39931828.html
La couverture de cet album illustre la joie et le mouvement de duettiste supposés par le titre. Le couple d’empoigne. L’amour est là et les confettis survolent les sourires des deux amoureux. Mais cette couverture annonce la fin, heureuse, de cette histoire. Les deux autrices racontent un moment d’éloignement entre Edgar et Edwige. Elle se lasse des confettis et lui broie du noir, ou plutôt du gris. Avec humour et fantaisie, Émilie Chazerand et Aurélie Guillerey montrent l’évolution d’une relation. D’abord, les deux amoureux tiennent à leur différence, à leur personnalité, l’un dans les confettis, l’autre dans l’observation de la nature. Et le quotidien rend la cohabitation un peu plus délicate. En s’appuyant sur les couleurs, leur absence et leur présence, la narration joue des contrastes et renforce l’impression de manque qui envahit les personnages. On sent alors poindre l’intensité et la sincérité de l’amour qui unit Edgar et Edwige. Les deux autrices mettent en scène certains aléas des relations humaines avec beaucoup d’élan. Les mouvements des personnages, l’expressivité des visages sont aussi parlants que de longs discours. Par les couleurs, les gestes et les regards, elles font exister la parade des sentiments.
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