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Le court roman est titré Le silence, le problème est que trop de gens parlent. Et parlent pour ne rien dire. Enfin, surtout l'étudiant Martin, dont la voix imite celle d'Einstein.
Tessa parle peu mais de façon décousue.
En fait, j'ai eu l'impression que l'auteur, dans sa narration, enchainait des phrases sans lien les unes avec les autres.
Les 4 personnages ne dialoguent pas entre eux.
Heureusement que le livre était court, je n'aurai pas tenu longtemps dans cette accumulation de phrases.
Avec L’Homme qui tombe, Don DeLillo délaisse le spéculatif pour s’attaquer à l’événement le plus significatif de l’histoire américaine contemporaine ; le 11 septembre.
Le lecteur est invité à enjamber des débris de voix qui s’entremêlent paragraphe après paragraphe tout au long de ce récit choral où les personnages prennent la parole à tour de rôle. Le lecteur, au même titre que le voyeur, devient un entendeur. Non invité à ce groupe de parole pour survivants du 11 septembre, ce dernier s’immisce contre sa volonté dans les espaces les plus intimes de New-Yorkais plus caricaturaux les uns que les autres.
Tentant de peindre un pays névrosé et meurtri par le 11 septembre, Don deLillo peine à laisser tomber ses propres lubies. On retrouve dans ce récit un amalgame de post-modernisme et d’ultra-modernisme qui ne fait pas bon ménage. En intellectualisant cet événement pourtant si marquant par sa viscéralité, Don DeLillo nous offre un récit aseptique, dont la traduction française s’efforce de rendre la force des artifices littéraires si chers à Don DeLillo.
On pensait cependant tenir entre nos mains un objet à la gloire d’une Amérique oubliée ; la version publiée par Actes Sud se démarque par son format tout en longueur. Le livre, lorsqu’ouvert, rappelle sans équivoque, les deux tours jumelles.
Ce roman de Don Delillo m'a trituré les méninges !
Il est glacial (comme l'oeil bleu et statufié qui nous observe depuis sa couverture).
Se glissent entre ses pages des silhouettes mi-nymphes mi-éprouvettes : celles des hommes et femmes qui ont choisi de mettre fin à leur vie, d'être cryogénisés pour revenir « plus tard », un autre ailleurs, en humains "augmentés".
Transhumanisme, déshumanisation, mais aussi philosophie ou encore métaphysique sont quelques-unes des thématiques de ce roman.
L'immortalité est en tout cas au centre de ce livre incisif, on ne sort pas indemne de sa lecture.
« Ils sont juste debout pour attendre, dit-il. Tout le temps du monde. ». ZERO K, Don Delillo
Étonnant, minimaliste voire déroutant ce mini roman nous plonge dans des réflexions individuelles face à un phénomène mondial. Plus de connexions, plus de connectés, écrans noirs et que reste-t-il? Des gens qui se parlent mais ne s’écoutent pas, comment échanger et se comprendre ? La connectivité réduit-elle les échanges inter humains, ou est-ce l’humain face à lui-même?
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