Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Ce roman de Don Delillo m'a trituré les méninges !
Il est glacial (comme l'oeil bleu et statufié qui nous observe depuis sa couverture).
Se glissent entre ses pages des silhouettes mi-nymphes mi-éprouvettes : celles des hommes et femmes qui ont choisi de mettre fin à leur vie, d'être cryogénisés pour revenir « plus tard », un autre ailleurs, en humains "augmentés".
Transhumanisme, déshumanisation, mais aussi philosophie ou encore métaphysique sont quelques-unes des thématiques de ce roman.
L'immortalité est en tout cas au centre de ce livre incisif, on ne sort pas indemne de sa lecture.
« Ils sont juste debout pour attendre, dit-il. Tout le temps du monde. ». ZERO K, Don Delillo
Étonnant, minimaliste voire déroutant ce mini roman nous plonge dans des réflexions individuelles face à un phénomène mondial. Plus de connexions, plus de connectés, écrans noirs et que reste-t-il? Des gens qui se parlent mais ne s’écoutent pas, comment échanger et se comprendre ? La connectivité réduit-elle les échanges inter humains, ou est-ce l’humain face à lui-même?
Don DeLillo est un grand écrivain américain dont les romans sont considérés comme visionnaires. Il s’intéresse aux sujets de société et les aborde avec une grande originalité. La lecture de mon premier livre de cet auteur « Zero K » avait été une expérience hallucinante qui m’avait habité durant plusieurs jours après sa fermeture. Je me faisais une joie de replonger dans son univers.
A travers le portrait de cinq personnages, l’auteur veut montrer l’importance du numérique sur nos vies. Il imagine une coupure totale de tous les réseaux et observe la réaction de ses protagonistes. Alors que le précédent roman avait une musique exigeante et poétique qui raisonnait chez le lecteur, je peux dire que celui-ci est plus proche du silence complet (il porte d’ailleurs bien son titre).
Le récit est très court (100 pages) et se lit en une heure. Il n’a pas le temps pour développer le thème, d’autant plus que la moitié de la place est occupée par des dialogues. Ces échanges sont d’une banalité affligeante et comme l’ensemble du texte, n’ont souvent ni queue ni tête. Je tournais les pages sans comprendre où me menait ce brouillon général.
En voulant définir le vide créé par l’arrêt des connexions, Don Delillo s’est pris dans son propre piège. Son histoire est aussi creuse que l’effet qu’il voulait produire. Contrairement à son livre précédent, je n’ai pas été embarqué par l’ambiance, bien au contraire. Je n’ai pas non plus retrouvé sa plume si puissante qui m’avait bluffé. J’ai navigué entre incompréhension et ennui. Une fois terminé, déjà oublié et sans regret !
Ce n’est bien sûr que mon humble avis de lecteur lambda et je vous laisse vous faire votre opinion. Vous y trouverez peut-être ce que j’ai loupé. Pour ma part, je n’en tiendrai pas rigueur à Don DeLillo qui, je sais, est capable de m’enchanter encore.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/06/17/665-don-delillo-le-silence/
Black-out
Soirée du Super Bowl 2022, cinq amis ont prévu de se retrouver dans un appartement new-yorkais pour diner et regarder l'évènement sportif à la télé. Ils vont être soudainement confrontés à un crash numérique inexpliqué. Les écrans deviennent noirs, toute les technologies deviennent inutilisables, les connexions numériques qui dirigent nos vies sont rompues.
Cette mystérieuse perturbation de la vie normale laisse les rues de la ville vides et silencieuses tandis que tout le monde se blottit dans sa maison. Un calme intime teinté d'hystérie donne un ton anxieux à cette histoire qui devient pour l'auteur un terrain de jeu afin d'examiner le langage. D'une techno-apocalypse effrayante, DeLillo tire une nouvelle qui examine la manière dont nous nous relions au monde et les uns aux autres à travers le langage. Il met en lumière l'extrême solitude de nos vies et nous demande ce qui se passerait si nos sociétés étaient plongées dans le silence numérique.
Ce n'est peut-être pas l'intrigue de dystopie la plus originale qui soit mais au vu de notre dépendance au virtuel et à l'électronique elle est bien d'actualité, et Don DeLillo parvient à prendre le pouls de nos inquiétudes modernes. Il encapsule nos angoisses existentielles et notre narcissisme dans une société axée sur les données et le fictif.
112 pages. Un livre court mais dense et curieux, qui peut tout aussi bien fasciner que perdre le lecteur.
Si j'ai apprécié le ton, l'atmosphère et les questions qui se posent, j'ai tout de même un doute… Ais-je bien tout compris ?
Traduit par Sabrina Duncan
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...