Tout va changer pour Paul, peintre en manque d'inspiration, quand il rencontre Mathilde au salon de coiffure...
Tout va changer pour Paul, peintre en manque d'inspiration, quand il rencontre Mathilde au salon de coiffure...
New-York, 1945
Sara Smythe se souvient de sa rencontre avec Jack Malone. A une soirée, chez son frère Eric, elle n'arrivait plus à détacher ses yeux de lui. Puis un premier baiser et une nuit d'amour... avant que Jack, journaliste dans l'armée, ne reparte pour l'Europe. Une nuit, une passion que Sara ne parvient pas à oublier et qui va bouleverser le restant de sa vie.
Un nouvel album de Cyril Bonin est toujours un petit événement tant on a pu apprécier son travail dans Stella, Comme par hasard, Les dames de Kimoto... Il propose ici l'adaptation du roman à succès de Douglas Kennedy. A partir des plus de 700 pages, il décide de centrer son propos sur l'histoire d'amour entre Sara et Jack sans omettre le contexte bien particulier d'une Amérique qui, en plein Maccarthysme, entame une chasse aux communistes et aux homosexuels.
Et c'est peu dire que ça a son importance dans le récit qui est celui des choix que l'on fait (ou pas), du hasard qui agit en douce, des regrets qu'on peut avoir (ou pas). J'ai toujours trouvé que le dessin de Cyril Bonin était d'une élégance rare. Je ne dirai pas le contraire après avoir lu cet album dans lequel on retrouve ses couleurs fétiches. Et puis ses héroïnes sont toujours des femmes complexes, avec beaucoup de classe et de charisme. Sara est de celles-là.
Il se beaucoup de choses au long de ces 152 pages, c'est là toute la complexité d'adapter un roman qui en compte plus de 700. Une lecture intense donc, mais sublimée par le talent graphique de Cyril Bonin. Je sais que nous serons nombreux au rendez-vous !
J'avais eu un gros coup de coeur pour "Stella" à l'époque, et là quand j'ai vu cette superbe couverture, j'ai succombé.
Bon déjà dans le top 3* de ce que je préfère lire au monde il y a les romances qui parlent aussi d'art et d'artistes, et là c'est exactement ça donc j'étais sûre de ne pas me tromper ET EN EFFET. Rien qu'a feuilleter, la délicatesse du trait et des couleurs sont déjà un vrai bonheur.
Mais le vrai plaisir c'est de découvrir l'histoire, rencontrer les personnages : Paul, cet artiste tourmenté, en mal d'inspiration, malheureux en amour, en art, dans la vie... Mais rencontrer Mathilde va tout changer. Seulement, est-il prêt pour le bonheur ?
Moi j'adore quand les artistes parlent de leur art, de leur inspiration, etc, et là c'est superchouette parce-que c'est ça, avec une petite touche de l'influence du bonheur et du malheur sur la créativité, mais aussi de l'amour évidemment !
Bref, un petit bonbon toudou qui fond, une très belle et douce découverte !
Je trouve qu'il y a un petit air de "Passe Muraille" de Marcel Aymé dans ce nouvel album, d'ailleurs cité par Mathilde - notre coiffeuse aux doigts magiques - à la vision des projets confidentiels de Paul, notre artiste engagé, ... bien dégagé derrière les oreilles.
Le récit placé en France dans les années '60, a un goût un peu suranné. Les tons sépias choisis par Cyril Bonin, tons qu'il affectionne et maîtrise parfaitement, concourent à une mise à distance de la réalité que l'on ne voit pourtant pas trop venir. Car OUI, on touche un peu au fantastique avec un super pouvoir nouveau que je n'avais encore jamais croisé chez Marvel ! Un bien beau pouvoir en tous cas.
À se demander d'ailleurs s'il n'existe pas un contre-pouvoir malheureux qui balance la plus value de cette merveille, tant le tragique entoure Mathilde et rend sa famille et ses proches dépendants de sa relation... J'aurais aimé que cet angle soit plus fouillé au détriment des questions philosophiques autour de l'Art minimal et conceptuel de Marcel Duchamp qui m'ont plutôt ennuyé.
Je remercie les Éditions Grand Angle et le site Lecteurs.com qui m'ont partagé leur intérêt pour ce joli conte et m'ont offert la chance de le découvrir.
L’artiste peut-il être submergé de bonheur sans que cela nuise à sa créativité ? ou faut-il se complaire à être un artiste mélancolique dont le pessimisme est une normalité ?
Cyril Bonin nous livre une petite parenthèse où le bonheur joue s’invite, surprend, interpelle et questionne. Au départ il a du mal à amadouer notre artiste Paul qui m’a paru vraiment couillon par moment… je reste presque polie !
Mais c’est une romance qui se dessine dans le style Bonin que j’affectionne et qui va bien avec les propos. Élégance, délicatesse et colorisation harmonieuse sans oublier ce petit truc inattendu que l’auteur ajoute à ses histoires.
Une dose de bulles feel Good où le bonheur palpable chatouille jusqu’au bout des doigts.
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