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Carole Fives

Carole Fives

Carole Fives, née le 12 novembre 1971 dans le Pas-de-Calais est une femme de lettres française.

Après une licence de philosophie et une maîtrise d'arts plastiques, Carole Fives entre à l'école des beaux-arts de Paris où elle obtient le diplôme national supérieur d'expression plastique (DNSEP). A...

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Carole Fives, née le 12 novembre 1971 dans le Pas-de-Calais est une femme de lettres française.

Après une licence de philosophie et une maîtrise d'arts plastiques, Carole Fives entre à l'école des beaux-arts de Paris où elle obtient le diplôme national supérieur d'expression plastique (DNSEP). Artiste plasticienne et vidéaste, elle écrit d'abord dans le cadre de performances sonores. Un premier recueil de nouvelles est publié en 2010, "Quand nous serons heureux", qui est récompensé par le prix Technikart, présidé cette année-là par Alain Mabanckou. Elle est aussi auteur d'albums et de romans jeunesse notamment à l'École des Loisirs ("Zarra", " Modèle vivant"... ) et chez Hélium. Elle travaille régulièrement avec les dessinatrices Dorothée de Monfreid et Séverine Assous. Après avoir vécu à Lille, elle s'est installée récemment à Lyon.

Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec Carole Fives (4)

Avis sur cet auteur (131)

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    Couverture du livre « Tenir jusqu'à l'aube » de Carole Fives aux éditions Gallimard

    Marie-Laure VANIER sur Tenir jusqu'à l'aube de Carole Fives

    L'enfant n'a pas de nom ou bien il porte celui de tous les enfants. La mère non plus n'a pas de nom parce qu'elle ne sait plus qui elle est. Elle n'est plus que la mère, celle qui se lève la nuit lorsqu'il pleure, celle qui berce, console, rassure, raconte, lave, range, nettoie, accompagne,...
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    L'enfant n'a pas de nom ou bien il porte celui de tous les enfants. La mère non plus n'a pas de nom parce qu'elle ne sait plus qui elle est. Elle n'est plus que la mère, celle qui se lève la nuit lorsqu'il pleure, celle qui berce, console, rassure, raconte, lave, range, nettoie, accompagne, revient, repart, écoute, surveille, nourrit, habille, promène, apprend, montre et recommence chaque jour. La même chose. Toutes les mères sont semblables. Sauf que celle-ci fait tout toute seule, parce que le père est parti. J'allais dire : est-ce que ça change grand-chose ? Non, j'exagère, les pères ont changé, paraît-il. Certains oui. Beaucoup non. Il est facile de le constater. Alors, la mère se met entre parenthèses, elle oublie qu'elle est une femme, qu'elle aime se promener, écouter de la musique, aller au cinéma, rencontrer des gens. Elle travaille (pour gagner de l'argent) pendant que l'enfant dort, ou bien la nuit… S'épuisant doucement... Quand elle consulte des forums parce qu'elle n'en peut plus, on lui rappelle gentiment qu'elle est mère et que l'enfant passe avant. La société lui fait la leçon, la morale. Elle est coupable d'être seule avec un enfant : elle n'a pas su retenir son mari et puis, dans le fond, elle l'a voulu, cet enfant, elle l'a eu, elle doit maintenant se débrouiller avec !
    Parfois, le soir, elle accomplit une chose interdite, une chose folle, secrète, honteuse : quand l'enfant est couché, profondément endormi, elle sort, dans la rue, cinq minutes d'abord, puis dix, puis encore un peu plus pour échapper à l'espace clos et étouffant de l'appartement. Respirer. Souffler. Juste un peu.
    L'envie d'aller plus loin l'appelle, la tente chaque jour davantage. Un temps à soi, un espace à soi… Juste un microgramme de liberté. Comme la petite chèvre de Monsieur Seguin, l'herbe verte des hauts pâturages lui fait envie.
    Mais il y a le loup…
    Tenir jusqu'à l'aube évoque de façon très juste la difficulté d'être mère, le don de soi que suppose le fait d'avoir un enfant, notamment quand on est seul ou sans famille qui puisse aider, prendre le relais.
    Élever un enfant est un bonheur, certes, mais qui peut très vite tourner au cauchemar, devenir un enfer si une petite pierre vient freiner le mécanisme, ralentir l'engrenage, voire le gripper complètement ! Parfois, il ne faut pas grand-chose pour que ça coince. Quelle femme n'a jamais ressenti cela ?
    La description détaillée et très réaliste du quotidien de cette mère donne à voir de façon saisissante la façon dont elle s'enfonce lentement. Et nous, lecteurs, nous avançons en apnée dans ce récit tellement cette mère, de plus en plus fragilisée, semble marcher sur un fil sans filet… Combien de temps va-t-elle tenir ?
    Le roman montre très justement que la société juge, condamne lorsque la femme a besoin de soutien ou aspire à autre chose qu'être mère, tandis que l'homme peut s'octroyer tout le temps qu'il veut pour son travail ou ses activités sportives. Les choses évoluent finalement bien doucement.
    L'auteur pose un regard de sociologue sur une société qui a encore bien du chemin à accomplir à la fois dans les mentalités et dans la création de structures concrètes telles que des crèches (aux horaires souples) - quand je pense qu'à notre époque où les femmes travaillent, il faut pleurer pour avoir une place en crèche! Quelle misère !
    Un roman féministe, percutant et très actuel qui met le doigt sur un vrai problème de société !
    À méditer !

    Lire au lit, le blog http://lireaulit.blogspot.fr/

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    Couverture du livre « Tenir jusqu'à l'aube » de Carole Fives aux éditions Gallimard

    Joëlle Guinard sur Tenir jusqu'à l'aube de Carole Fives

    http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2018/08/tenir-jusqua-laube-de-carole-fives.html

    Je suis ravie de commencer ma série de chroniques de la rentrée littéraire par ce roman qui paraît aujourd'hui car il fait partie des quelques coups de cœur que j'ai eus parmi mes lectures en avant-première...
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    http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2018/08/tenir-jusqua-laube-de-carole-fives.html

    Je suis ravie de commencer ma série de chroniques de la rentrée littéraire par ce roman qui paraît aujourd'hui car il fait partie des quelques coups de cœur que j'ai eus parmi mes lectures en avant-première de romans de cette rentrée.

    La narratrice est une jeune femme qui vit seule avec son enfant depuis le départ du père. Elle est isolée, sans amis ni famille, à Lyon où elle était venue rejoindre son compagnon. Graphiste en freelance, elle travaille à son domicile quand son enfant dort ou quand elle le met devant la télé. Elle vit en huis clos avec l'enfant de deux ans dont le prénom ne sera jamais donné dans un tête à tête permanent et étouffant. Elle accumule les soucis sans place en crèche, sans famille à proximité, avec des problèmes d'argent, harcelée par l'huissier pour des retards de loyer avec la hantise de ne jamais tomber malade. Elle vit mal sa solitude affective "Deux ans que personne ne l'a touchée hormis l'enfant", doit consoler l'enfant qui réclame son père et croit le voir partout. Elle espère toujours un signe du père dans l'intérêt de son fils car elle veut que son fils ait un père.

    Elle cherche un peu de réconfort et de compréhension auprès d'autres mères sur des forums sur Internet mais n'y trouve que des propos culpabilisants, des conseils, des couplets sur l'amour maternel et des discours moralisateurs. Elle doit également subir les regards pleins de jugement quand son fils fait une crise au parc ou dans un magasin.

    La jeune femme aime son fils mais arrive un jour où elle en a assez de jouer à la mère modèle, où elle a envie de retrouver un peu de légèreté, de s'échapper un peu pour respirer. Elle sort alors la nuit une fois l'enfant endormi pour être autre chose qu'une mère. Comme la chèvre de monsieur Seguin dont elle lit des passages à son fils le soir, elle tire sur la corde chaque jour un peu plus loin, un peu plus longtemps.

    Après "Une femme au téléphone" Carole Fives continue à porter un regard aiguisé sur la famille. Dans ce roman elle a parfaitement restitué la sensation de confinement dans son appartement de cette jeune mère, son enfer quotidien, sa solitude extrême. Tout sonne terriblement juste. Les échanges sur les forums donnent une dimension universelle à l'histoire de cette jeune femme, ils éclairent les difficultés rencontrées par les femmes qu'elles soient seules ou en couple, les multiples situations évoquées sont plus vraies les unes que les autres. Elle relate la culpabilité des mères seules, le manque de soutien voire la condescendance des employés des services censés aider les plus démunis, l'indifférence des médecins au comportement un brin caricatural et brosse le tableau d'une société qui se détourne des plus faibles... L'écriture est vive et précise, la narration habile avec une tension grandissante et le dénouement est très réussi. Bref j'ai adoré ce roman à la forte empreinte féministe !

    Ce roman est sélectionné pour le prix du roman Fnac et pour le prix Patrimoines/BPE qui récompense un livre qui porte un regard solidaire sur la société

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    Couverture du livre « Une femme au téléphone » de Carole Fives aux éditions Gallimard

    Missbook85 sur Une femme au téléphone de Carole Fives

    Charlène, la petite soixantaine, téléphone à sa fille. Des échanges qu'elle a, nous n'aurons que la partie de la mère.
    Une acrimonie doublée d'une mauvaise foi absolue !
    "Ton frère me dit que je deviens maniaco-dépressive à tendance casse-couilles."
    Divorcée et à la recherche du grand amour...
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    Charlène, la petite soixantaine, téléphone à sa fille. Des échanges qu'elle a, nous n'aurons que la partie de la mère.
    Une acrimonie doublée d'une mauvaise foi absolue !
    "Ton frère me dit que je deviens maniaco-dépressive à tendance casse-couilles."
    Divorcée et à la recherche du grand amour via les sites de rencontres, Charlène va de déconvenues en déconvenues, plus hilares les unes que les autres.
    Impossible de ne pas au moins sourire en parcourant ce "one woman show" !
    "Souvent je me parle toute seule, je me dis "tu devrais faire ceci, tu devrais faire cela...", oui, je me tutoie, je m'entends bien avec moi-même."
    De la dynamite de bonne humeur.
    "Dire qu'il m'a fallu attendre cet âge-là pour connaître ça. le pied. Cinquante nuances de plein gré, c'est rien à côté."
    Un petit plaisir !

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    Couverture du livre « Une femme au téléphone » de Carole Fives aux éditions Gallimard

    Elizabeth Pianon sur Une femme au téléphone de Carole Fives

    « Jamais je n’ai autant ri. Toujours drôle, touchante, émouvante. De la dynamite de bonne humeur. »
    Voilà ce que dit Bernard Pivot de ce livre.
    Alors, soit on n’a pas le même sens de l’humour, soit je ne suis pas très réceptive en ce moment, mais ça m’a superbement agacé. C’est de l’humour...
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    « Jamais je n’ai autant ri. Toujours drôle, touchante, émouvante. De la dynamite de bonne humeur. »
    Voilà ce que dit Bernard Pivot de ce livre.
    Alors, soit on n’a pas le même sens de l’humour, soit je ne suis pas très réceptive en ce moment, mais ça m’a superbement agacé. C’est de l’humour plutôt noir et grinçant qui m’a à peine fait sourire.
    C’est la suite, sans interruption, de tous les messages qu’une mère a laissé sur le répondeur de sa fille. Un très long monologue.
    Elle passe des flatteries aux reproches, des plaintes à l’euphorie, des geignements à l’exaltation, exerce un véritable chantage affectif. Un véritable envahissement à distance
    Elle m’a semblée particulièrement égoïste, extravagante, parfois amusante, mais rarement sympathique.
    Il faut quand même reconnaître que c’est à peine caricaturé. Des mères comme ça, ça existe !
    Comme sa fille, je n’aurais pas eu souvent envie de décrocher, mais j’ai quand même eu malgré tout envie d’écouter ces messages jusqu’au bout.

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