Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Jérusalem, 4 février 2011. Il aura fallu un an au narrateur pour trouver le courage de se rendre chez son père pour tenter de comprendre ce qui a poussé sa sœur aînée à mettre fin à ses jours, et ses parents à lui cacher ce suicide.
Il faudra les 200 pages du livre pour obtenir une explication (et encore, je ne suis pas certaine d’avoir compris). Dans l’intervalle, on est immergé dans le passé de la famille, mais celui-ci n’éclaire pas grand-chose, mis à part la personnalité fantasque, fragile, dépressive de la sœur.
Pour le reste, tant l’écriture que les personnages sont flous, froids, fuyants, et excellent dans l’évitement, le flux de conscience, le coq-à-l’âne.
La quatrième de couverture parle de « drôlerie inattendue et salvatrice », de « l’intimité qui unit un frère et une soeur », d’un roman « pétri d’une grâce légère et prégnante ». Je n’ai rien ressenti de tout cela. Ce roman, qui ne suscite aucune empathie envers ses personnages, m’a laissée à distance.
Trouvé dans une boîte à livres, ce bouquin y retournera bien vite.
Proche et si loin à la fois...
Avec Proche, Dror Burstein élude magnifiquement la question de la famille décomposée en livrant un roman puzzle - où il semble toujours manquer une pièce.
Tel-Aviv. 2007. Yoël est à la veille de ses 70 ans. Léa, sa femme, étant décédée tragiquement il y a 30 ans, il décide de retrouver les parents biologiques d'Emile pour «lui donner encore vingt ans de papa-maman». Pour rendre au mieux les difficultés de cette démarche, Dror Burstein n'a pas choisi la facilité. Optant pour une chronologie brisée en laissant la part belle aux réminiscences du passé, aux rêveries de Yoël, et à l'imagination d'Emile, il livre un roman à l'architecture extrêmement savante, qui pourrait s'avérer déroutante. Mais, ce serait oublier le but de Yoël : prolonger le bonheur de son fils. Le récit devient alors une sorte de course contre le temps, où la phrase en est à la fois, la foulée chaotique et la respiration essoufflée de Yoël. Partant de situations quotidiennes qui deviennent des symboles liés à la culpabilité d'être veuf et père adoptif, l'auteur arrive à épouser justement les oscillations des pensées. Et, avec une infinie tendresse, il évoque les doutes et espérances des protagonistes et donne finalement à lire un conte fluide. Dans un style plein de poésie, Dror Burstein pousse ainsi à la réflexion sur l'adoption. Mais, Proche se lit, aussi et avant tout, comme le portrait extravagant et vertigineux, d'un fabuleux père, anti-héros et super-aimant. Une admirable réussite.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...