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Blaise Cendrars

Blaise Cendrars
Né à la Chaux-de-Fonds - Suisse - le 1er septembre 1887, d'une mère écossaise et d'un père Suisse de son véritable nom Frédéric Sauser, Blaise Cendrars (1887-1961) fut le poète de la Fête et de l'Aventure.

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    Des livres incontournables pour mieux comprendre la Première Guerre mondiale

    La Grande Guerre ou Der des Ders qui dura quatre ans, de 1914 à 1918 est célébrée pour son centenaire en 2014. Cette terrible guerre a mobilisé nombre de soldats, qui s’ils revenaient du combat passaient la plupart du temps du qualificatif de « poilu » à celui de « gueule cassée ». De nombreux hommages sont rendus depuis le mois de janvier 2014. La littérature foisonne de témoignages et de romans sur cette première guerre mondiale, inspirant toujours les auteurs contemporains.

Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « L'or » de Blaise Cendrars aux éditions Folio

    Patrice L. sur L'or de Blaise Cendrars

    Que diriez-vous aujourd’hui d’un voyage dans les Etats-Unis du XIXème, plus particulièrement au moment de la ruée vers l’or, qui enflamma tant les esprits ? Dans L’or, Blaise Cendrars s’inspire de l’histoire d’un pionnier, Johann August Suter, pour nous offrir un livre des plus réussis.


    Né...
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    Que diriez-vous aujourd’hui d’un voyage dans les Etats-Unis du XIXème, plus particulièrement au moment de la ruée vers l’or, qui enflamma tant les esprits ? Dans L’or, Blaise Cendrars s’inspire de l’histoire d’un pionnier, Johann August Suter, pour nous offrir un livre des plus réussis.


    Né en Suisse en 1887, naturalisé français en 1916 et mort en 1961, Blaise Cendrars a derrière lui une œuvre très variée, faite de poésie, romans, reportages et mémoires. Les voyages lui ont souvent servi de matériel pour écrire. C’est notamment au Brésil qu’il trouve l’inspiration finale pour écrire L’or, publié en 1925 et largement couronné de succès. Ce livre fera l’objet de 2 adaptations cinématographiques (et il est vrai que le livre s’y prête).

    Quand s’ouvre le récit, le 6 mai 1834, Johann August Suter vient de laisser derrière lui femme et enfants. Né en 1803, il cherche à quitter la Suisse et l’on suit son parcours pour se rendre en Amérique. Après avoir fait mille métiers à New York et collecté beaucoup d’informations sur l’ouest, il se décide à aller en Californie :

    "Durant les trois mois qu’il vient de passer à Fort Independence, Johann August Suter a mûri son plan.

    Sa résolution est prise.

    Il ira en Californie.

    Il connaît la piste jusqu’à Fort Van Couver, le dernier, et si certains renseignements qu’il a pu se procurer ne sont pas trompeurs, il saura continuer plus loin.

    La Californie n’attire pas encore l’attention ni de l’Europe, ni des Etats-Unis. C’est un pays d’une richesse incroyable. La république de Mexico s’est approprié les trésors accumulés durant des siècles dans les Missions. Il y a des terres, des prairies, des troupeaux innombrables qui sont à la merci d’un coup de main.

    Il faut oser et réussir.

    On peut s’en emparer.

    Il est prêt."

    Suter est un homme d’action, qui fait preuve d’obstination et sait louvoyer entre les différents acteurs de la région. La Californie appartient alors à la république de Mexico, mais décline, et rejoint dès 1850, l’Union. Il met en valeur des terres et devient le plus gros propriétaire terrain de l’Etat, employant une main d’œuvre importante, notamment des esclaves canaques. Paradoxalement, son « Empire » se fissure en 1848, quand l’un de ses employés découvre par hasard de l’or sur les terres de Suter. C’est le début de « la ruée vers l’or ». Il ne reçoit aucun revenu de l’or, se voit partager ses biens alors qu’il a les droits de propriété, et se lance dans un procès qui ne se termine jamais. C’est donc l’histoire d’un homme, de son ascension, de sa chute, dont il est question, le tout dans une période « anarchique » où affluent ceux à la recherche de fortune.

    Ce fut pour moi une excellente lecture. D’une part, le contexte historique est très intéressant, c’est une époque de rupture pour l’ouest américain et ce livre constitue si nécessaire une « piqûre » de rappel. D’autre part, Cendrars restitue très bien le destin finalement tragique de cet homme. Enfin, c’est le style de Blaise Cendrars qui conquiert le lecteur. Il s’exprime dès les premières pages, avec une description de Suter cherchant à obtenir un passeport en Suisse, nous le décrivant comme un « étranger » : une ambiance toute particulière qui « happe » le lecteur en quelques lignes. Ses phrases courtes, incisives, notamment dans la première partie du roman, sont en phase avec la quête effrénée de Suter, avec son caractère. Il nous fait également bien ressentir la césure qui s’opère lorsque l’or est découvert et on reconnaît à peine le conquérant qu’il était.

    C’est la première fois que je lisais un livre de Blaise Cendrars et assurément pas la dernière.

    https://etsionbouquinait.com/2020/10/25/blaise-cendrars-lor/

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    Couverture du livre « Du monde entier au coeur du monde ; poésies complètes » de Blaise Cendrars aux éditions Gallimard

    Jo_Ly sur Du monde entier au coeur du monde ; poésies complètes de Blaise Cendrars

    Certains prennent des photos, le clic qu'on déclenche, et l'objectif entre eux et le monde. Comme pour se protéger.
    D'autres envoient des cartes postales. Postées à la hâte, à l'ancienne, la première pensée, le soleil ou la neige, la santé, les embrassades...
    Et puis il y a Blaise...
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    Certains prennent des photos, le clic qu'on déclenche, et l'objectif entre eux et le monde. Comme pour se protéger.
    D'autres envoient des cartes postales. Postées à la hâte, à l'ancienne, la première pensée, le soleil ou la neige, la santé, les embrassades...
    Et puis il y a Blaise Cendrars.
    Ni photographies, ni cartes postales.
    A la place, des poèmes.
    Des mots qui ne protègent de rien. Au contraire. Vous êtes à la terrasse d'un café, au fond de votre vieux fauteuil, peu importe. le soleil brûle pareil. le sel écorche, la lumière est belle.
    Vous appareillez à chaque page. La destination importe peu. C'est autre chose qui vous embarque, ces mots, ses mots !
    Chaque poème est un cliché d'ailleurs, de partout, le monde offert, la terre est brune et le soleil si bleu !
    Le printemps des poètes 2022 méritait bien ça, cette plume si moderne, si franche, si fraîche.
    Cendrars.

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    Couverture du livre « L'or » de Blaise Cendrars aux éditions Folio

    Michel Giraud sur L'or de Blaise Cendrars

    En 1834, Johann August Suter abandonne sa famille, et quelques dettes, dans la région de Bâle et traverse le nord de la France jusqu'au Havre où il s'embarque pour l'Amérique. Il végète quelques années à New-York, puis décide de rejoindre la Californie, alors mexicaine. Son esprit d'entrepreneur...
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    En 1834, Johann August Suter abandonne sa famille, et quelques dettes, dans la région de Bâle et traverse le nord de la France jusqu'au Havre où il s'embarque pour l'Amérique. Il végète quelques années à New-York, puis décide de rejoindre la Californie, alors mexicaine. Son esprit d'entrepreneur fait merveille, il y bâtit un empire, la Nouvelle Helvétie, et devient, pense-t'il, l'homme le plus riche du monde.
    Mais, alors que la Californie rejoint les USA, on découvre de l'or sur les terres de Suter. La ruée vers l'or détruira la quasi-totalité des biens de celui qui n'est encore que Capitaine...

    Avec ce court roman, rédigé en moins d'un mois et demi, Blaise Cendras s'essaie à un nouveau genre, le roman d'aventure. L'or connaîtra un succès mondial.
    La trame de l'œuvre combine le destin dramatique de l'aventurier, peut-être un peu trop arrogant et sûr de lui quand la fortune fut arrivée, et la grande aventure de la conquête de l'ouest américain, et plus particulièrement de la construction de la Californie, terre presque vierge à l'époque. La ruée vers l'or, épisode particulièrement célèbre, que l'auteur présente plutôt sous ses mauvais angles (alcool, pillards, escrocs, etc.), joue évidemment un rôle essentiel dans cette aventure.
    Quand je lis des romans de la fin du 19ème ou du début du 20ème siècles, je constate souvent que la forme a vieilli. Ce n'est pas le cas ici. Le style, résolument moderne lorsque le roman est publié en 1925, reste toujours d'actualité ; phrases, paragraphes et chapitres courts et nerveux, écriture riche, mais directe et sans fioriture. Cendras rejoint ici Alexandre Dumas, faisant de Suter un D'Artagnan malchanceux du 19ème siècle.

    Un roman épique qui se lit facilement.

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2020/11/17/lor-la-merveilleuse-histoire-du-general-johann-august-suter-blaise-cendras-flammarion-roman-epique/

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    Couverture du livre « Du monde entier au coeur du monde ; poèmes » de Blaise Cendrars aux éditions Denoel

    fredleg sur Du monde entier au coeur du monde ; poèmes de Blaise Cendrars

    Cendrars nous emmène en transatlantique à l'autre bout du monde... Il écrit pendant la traversée... Il dit les vagues sur la coque du bateau, un monde en mutation, l'inconnu, le voyage, le soleil, la terre, la mer... Rythme, humour, prose iconoclaste. Je le lis et le relis... Encore et encore...

    Cendrars nous emmène en transatlantique à l'autre bout du monde... Il écrit pendant la traversée... Il dit les vagues sur la coque du bateau, un monde en mutation, l'inconnu, le voyage, le soleil, la terre, la mer... Rythme, humour, prose iconoclaste. Je le lis et le relis... Encore et encore...