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Lorsque j'ai ouvert les premières pages de "Un voyage au Japon" d'Antoine Piazza, j'étais rempli d'attentes. J'espérais découvrir un Japon méconnu, une aventure discrète hors des sentiers touristiques habituels. Cependant, après avoir parcouru le premier tiers du livre, je me suis retrouvé à refermer ses pages, sans avoir pu le terminer.
Le livre commence avec l'excitation d'un voyageur solitaire qui se rend au Japon, en particulier sur l'île de Shikoku, pendant l'hiver. L'auteur évoque la préparation de son vélo et les défis logistiques qui l'attendent, donnant l'impression que le cyclisme est omniprésent dans le récit.
Ce qui m'a empêché d'apprécier pleinement l'expérience de lecture, c'est que l'auteur parle abondamment de ses précédents voyages et de ses difficultés personnelles, au lieu de se concentrer sur le voyage en cours. Je n’en ai pas appris plus sur le Japon que ce que je sais déjà. Le style également ne m’a pas accroché. Difficile d’y rester concentrée.
Cependant, il est important de noter que chaque lecteur a des attentes et des préférences différentes en matière de livres. Alors que ce livre n'a pas réussi à me captiver, je l'ai offert à un ami féru de cyclisme, et il a trouvé un intérêt dans ces pages. Chaque livre a son public, et il est agréable de partager des lectures avec d'autres qui partagent les mêmes intérêts.
La femme d'Antoine Piazza, en 2010, suite à un accident stupide, se retrouve plongée dans le coma, allongée sur un lit d'hôpital de Tours, proche de la Loire. Antoine et sa fille la veillent («Le corps de Camille ? Étendu sur le lit, il n'était pas une compagnie, à peine une présence.») et ce récit nous raconte avec mesure et sensibilité ces moments. Antoine Piazza observe, suggère, fait ressentir, dans une atmosphère feutrée, calmement, avec douceur et mesure. Il nous parle du monde hospitalier et de son personnel, des malades et de maladies, de la maison des Parents, de sa femme, de sa fille, de dignité, avec la mort qui rode autour. Il nous parle de ses doutes et de ses inquiétudes mais aussi de ses espoirs. Il nous parle de ce corps immobile devenu étrange et étranger, sans douleur, absent. Antoine Piazza a trouvé le ton juste pour nous faire part de cette épreuve, nous faire appréhender avec délicatesse, sans pathos, sans cris ni pleurs, ses sentiments, ses peurs et son espoir de voir ce corps reprendre vie.
C'est la première fois qu'il part aussi loin. Il se sent embarrassé et gauche, pas réellement doué pour le vélo, et ne connaît personne au Japon...
Un récit de voyage inspiré, tenu par une belle écriture où se côtoient réflexion, humour et dérision.
N'hésitez pas un seul instant, en selle ! !
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