Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Nous sommes huit ans après le dernier opus, nous suivons toujours Hilde et sa famille et les autres personnages au combien nombreux, un roman historique dont la lecture est divertissante et facile. Chaque chapitre parle d'un personnage différent. Le ton est convivial, les personnages toujours attachants. Hâte de retrouver le prochain opus un Air de liberté.
Je recommande cette autrice qui parle d'histoire de famille et de la guerre du point de vue germanique dans ses saga.
Nous retrouvons Hilde qui tente de relancer l'engouement d'avant guerre pour le Café d'Engel alors que son projet avance le Café König plus moderne ouvre a proximité du commerce familiale. August son frère rentre au pays après avoir été prisonnier de guerre, ce dernier rentre accompagné, la vie de la famille Koch sera encore mouvementé.
Un roman historique choral où l'on suit plusieurs vies, plusieurs couple, joie, bonheurs, déchirements et rancoeurs, une saga familiale entre tradition, carricature, la plume est vif, beaucoup d'émotions et de réflexions. Une alternance de narration, amour, famille et amitié. Une lecture dynamique et captivante. Des personnages attachants.
"Hilde ravale une remarque acerbe. Depuis que Wilhelm et August sont rentrés, sa mère est obsédée par la crainte qu’ils manquent de quelque chose. Heinz et elle financent les études d’August. Pendant ses trois années de formation à l’école d’art dramatique, Wilhelm logeait déjà à la maison. Et à présent qu’il gagne de l’argent, ce dernier ne donne pas un sou pour le logis et le couvert. Ses frères ont-ils jamais fait quoi que ce soit pour le Café Engel ? Servi les clients ? Acheté des vivres ? Ont-ils donné un coup de main, l’année précédente, lorsqu’on a repeint la deuxième salle ? Pas du tout ! August s’est certes proposé pour les aider, mais Else a refusé. Quant à Wilhelm, il trouve toujours un prétexte pour se défiler. C’est à Hilde et à son Jean-Jacques de se décarcasser"
"Elle qui ne cessait d’accuser le sort, de rendre les Allemands responsables de ses malheurs, a compris en entendant l’histoire de Luisa qu’on ne pouvait s’en tenir à des catégories aussi générales que "les Allemands " et "les Russes". Chaque individu est différent, bon ou mauvais, c’est selon. Et cela n’a rien à voir avec sa nationalité."
C'est le premier tome de la nouvelle saga d'Anne Jacobs. Traduit de l’allemand par Corinna Gepner. Il figure dans la sélection du Prix Harper Collins Poche 2025 dans la catégorie littérature.
J'ai bien aimé son point de vue plutôt inhabituel - lié à la nationalité germanique de l'autrice - car on a finalement assez peu l'occasion de voir l'histoire à travers le regard des Allemands. Il s'agit ici d'un focus sur une période déterminée, la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale avec notamment le quotidien des villes allemandes occupées par les alliés.
À l'instar de sa consœur italienne Elena Ferrante, on a peu d'informations au sujet de l'autrice qui a initialement signé cette saga sous le pseudonyme Marie Lamballe (même si Anne Jacobs s'affiche ici clairement dans l'édition poche Harper Collins), elle tend sciemment à cacher sa véritable identité derrière lui (on a tout de même une courte biographie et des photos qui circulent, mais on ne connaît pas son véritable nom).
Anne Jacobs est abonnée aux galeries de personnages, comme pour La Villa aux étoffes (sa dernière saga familiale devenue depuis un best-seller mondial), elle déploie ici une cartographie de personnalités complexes et aux histoires qui finissent toutes par se rejoindre pour s'imbriquer l'une dans l'autre.
Il vous faudra peut-être revenir quelques pages en arrière pour situer le personnage en question (cela a été mon cas…) - chaque chapitre suit en effet un protagoniste en particulier.
Si dans la Villa aux étoffes, l'histoire débutait aux portes de la Première Guerre mondiale, ici Anne Jacobs a développé son histoire - ou plutôt ses histoires - après la Seconde Guerre mondiale.
Tout tourne, vous l'aurez compris, autour de ce fameux café Engel, repère d'artistes d'avant-guerre, tenu par une famille allemande à Wiesbaden en Hesse, ville qui, en 1945, est administrée par les Américains.
On ne coupera pas aux habituels poncifs de l'époque : retour des militaires dans leurs familles respectives, difficultés d'approvisionnement, histoires d'amour compliquées…
Au final, une histoire intéressante du fait de sa perspective inhabituelle, mais je ne sais pas encore si je suis tentée ou pas de continuer avec les prochains volumes car j'ai parfois eu le sentiment d'être un peu perdue dans cette lecture.
Avril 1939. L’industriel allemand, Paul Melzer, rentre de voyage : il est allé à New-York avec son plus jeune fils (Kurt) âgé de treize ans et sa fille Doroty (« Dodo ») dans le but de visiter son épouse (Marie) et leur fils ainé (Leo) jumeau de Dodo. Le garçon de vingt-trois ans (pianiste) est parti s’installer en Amérique juste avant la guerre, avec sa mère dont l’aïeule était juive … Paul Melzer, de son côté, continue à vivre à Augsbourg pour y diriger son usine de textile.
La montée du nazisme puis la déclaration d’un conflit mondial va rapidement diviser les membres de la famille. Alors que Sebastian (le mari d’Elisabeth, la soeur de Paul) a été déporté à Dachau pour crime politique (il est communiste) leur fils ainé (Johan) est fier de porter son uniforme de la jeunesse hitlérienne … Alors que Doroty imaginait poursuivre des études aéronautiques en toute tranquillité à Munich, son statut de « métisse juive » risque de bouleverser quelque peu ses plans …
Chacun devra survivre à cette nouvelle épreuve. Marie à New-York devra prouver qu’elle n’est pas une espionne allemande. Leo s’engagera dans l’armée américaine et se retrouvera face à des soldats de son pays d’origine …
À la villa aux Étoffes, on ne peut pas occulter la présence des domestiques, qui partagent fidèlement les privations de leurs patrons. Il sont tous solidaires et forment une grande « famille » (Hanna, Augusta, Else, Liesel, Christian, Humbert ou encore Mme Brunnenmayer, sans oublier la petite Anne-Marie)
Sixième – et dernier – opus de cette fort passionnante (et touchante) saga allemande, aux multiples personnages aussi attachants les uns que les autres. Rien n’est tout noir ou tout blanc dans cette intrigue. Ils vont me manquer, je crois !
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