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Alain Damasio

Alain Damasio
Né à Lyon en 1969, Alain Damasio caracole sur les cimes de l'imaginaire depuis la parution en 2004 de son deuxième roman, La Horde du contrevent (La Volte), Grand Prix de l'Imaginaire. Il explique sa prédilection pour les récits polyphoniques, et pour le travail physique, physiologique de la lang... Voir plus
Né à Lyon en 1969, Alain Damasio caracole sur les cimes de l'imaginaire depuis la parution en 2004 de son deuxième roman, La Horde du contrevent (La Volte), Grand Prix de l'Imaginaire. Il explique sa prédilection pour les récits polyphoniques, et pour le travail physique, physiologique de la langue, par un besoin vital d'habiter plusieurs corps, et de se laisser lui-même habiter. Après la réédition par la Volte en 2007 de La Zone du Dehors (Cylibris, 2001), récit d'anticipation inspiré par Michel Foucault, il s'est lancé dans la création d'un ambitieux jeu vidéo et prépare actuellement son troisième roman. Amplement salué par la critique, dévoré par le public, Alain damasio construit une ?uvre rare, sans équivalent dans les littératures de l'imaginaire. Bienvenue au c?ur d'un cyclone ! La Horde du Contrevent a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire 2006 et le prix Imaginales des Lycéens 2006. La Zone du Dehors a reçu le Prix Européen Utopiales 2007.

Avis sur cet auteur (38)

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    Couverture du livre « Vallée du silicium » de Alain Damasio aux éditions Seuil
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    Couverture du livre « L'Oratorio furtif » de Alain Damasio et Xavier Charles et Compagnie Roland Furieux aux éditions La Volte

    Cécile T. sur L'Oratorio furtif de Alain Damasio - Xavier Charles - Compagnie Roland Furieux

    Très grande fan de Damasio, ce livre était le parfait prétexte pour replonger dans l'univers captivant du roman Les Furtifs !

    Le principe même de ce livre - sorte d'OVNI littéraire et musical - m'a tout de suite fasciné et captivé. Et j'avoue que je ne suis absolument pas déçue ! C'est une...
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    Très grande fan de Damasio, ce livre était le parfait prétexte pour replonger dans l'univers captivant du roman Les Furtifs !

    Le principe même de ce livre - sorte d'OVNI littéraire et musical - m'a tout de suite fasciné et captivé. Et j'avoue que je ne suis absolument pas déçue ! C'est une expérience à la fois très originale et incroyable que je conseille à tous. Je me suis laissée transporter par les mots et les sons... dans une expérience sensorielle inédite.

    L'objet-livre est également très beau : les illustrations sont tout simplement magnifiques. Ce livre est donc à la fois un régal pour les yeux, pour les oreilles, et pour l'imagination !

    Un incontournable si vous vous voulez prolonger votre lecture des Furtifs!

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    Couverture du livre « Vallée du silicium » de Alain Damasio aux éditions Seuil

    Catherine Giry-Deloison sur Vallée du silicium de Alain Damasio

    En 2022 Alain Damasio s'est immergé un mois durant au cœur de la Silicon Valley. Son périple commence par une approche du siège social de l'une des GAFAM qui n'est pas la plus vilipendée, à savoir Apple. Et pourtant !
    L'entreprise créée par Steve Jobs est en effet « celle qui a fabriqué le plus...
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    En 2022 Alain Damasio s'est immergé un mois durant au cœur de la Silicon Valley. Son périple commence par une approche du siège social de l'une des GAFAM qui n'est pas la plus vilipendée, à savoir Apple. Et pourtant !
    L'entreprise créée par Steve Jobs est en effet « celle qui a fabriqué le plus de fidèles » en créant un univers quasi mystique fondée sur un style de vie commun se distinguant du vulgaire.
    Face au « Ring », nom donné au mastodonte qui héberge les 12 000 petites fourmis œuvrant pour la marque à la pomme, l'essayiste souligne la contradiction entre la coolitude affichée par la multinationale et la dépendance à laquelle il soumet ses utilisateurs (on pourrait même parler d'adorateurs).
    Dans un deuxième chapitre dans lequel il développe son appétence pour la science-fiction, Alain Damasio se penche sur la voiture autonome qui, c'est l'objectif affiché,« va conforter et optimiser nos paresses » et, surtout, fournir des datas aux assureurs pour mieux fliquer les consommateurs.
    L'auteur poursuit en décrivant par le menu l'enfer des contrôles effectués dans un aéroport américain. La « sacro-sainte sécurité », qui n'empêche pas les attentats et auquel nous nous soumettons sans piper mot, est selon lui conçue « pour nous dissuader gentiment de bouger ».
    Quand nous regardons un film sur Netflix plutôt que de nous rendre au cinéma ou quand nous commandons un dîner sur Uber Eats plutôt que d'aller dans un restaurant, nous favorisons cette propension à l'immobilité qualifiée de « technococon ». Ce constat est flagrant dans la deuxième mégapole la plus peuplée des States où les « lieux publics sont déjà moribonds » et où la misère la plus criante côtoie la richesse la plus obscène.
    C'est le cas du quartier de Tenderloin situé à quelques encablures du siège de Twitter. Le triomphe de l'individualisme et le refus de l'altérité sont ici patents. Ils sont le résultat des inventions conçues par des handicapés sociaux, « essentiellement des autistes » souligne un libertarien lucide, dans un pays qui n'est qu'une juxtaposition d'individus se regroupant en communautés pour « ne pas finir atomisés ». On n'est bien loin de l'idée de nation...
    Et les réseaux sociaux sont le stade ultime de la consécration de l'ego, preuve des mutations anthropologiques qui dématérialisent les relations humaines.
    Les contrechroniques de San Francisco (clin d'oeil à Armistead Maupin ?) relatent une rencontre étonnante et décisive entre Alain Damasio et Arnaud Auger, l'un des dirigeants d'un laboratoire d'innovation détenu par une banque française.
    À l'orée des années 2020, Arnaud Auger « fonctionne » comme les personnages des « Furtifs », dernier roman de l'auteur de « La Horde du Contrevent » qui évoluent en 2042. Ironie du sort !
    Arnaud Auger porte une bague et des Ray-Ban connectées, une Apple Watch, un patch qui suit son taux de glucose. Last but not least, il a ingéré un capteur pendant un mois pour surveiller la bonne santé de sa flore intestinale.
    Pourquoi ? demande Alain Damasio. Pour être performant répond l'homme augmenté, mais néanmoins chaleureux.
    Pourtant, la collecte des données autorisera les compagnies d'assurance et autres mutuelles à refuser de protéger certaines personnes trop fragiles ou aux comportements déviants.
    Les produits de technosanté sont développés et commercialisés tellement vite et en toute impunité que les politiques, qui sont censés prévoir l'avenir, sont impuissants. Alain Damasio parle même de « démission collective ».
    Quant à notre doudou qu'est devenu le smartphone, il corrompt notre nature de Sapiens. « On ne travaille, ne joue, ne crée ou n'habite on ne se déplace, ni n'échange, ne pense, ne danse ou ne baise comme on le faisait il y a encore trente ans » constate l'auteur.
    Loin d'être technophobe, Alain Damasio prône « un art de vivre les technologies » en suggérant de casser la dépendance qui nous enferme « pour mieux dégager ce qui fait notre authentique plus-value d'humain ».
    C'est l'éducation nationale qui devra s'y atteler « pour émanciper nos collégiens et nos lycéens par la connaissance et la pratique lucide des réseaux ».
    Avec « ce voyage intérieur en terre digitale », Alain Damasio nous offre une réflexion stimulante et indispensable dans laquelle ceux qui nous gouvernent devraient se plonger.

    EXTRAITS

    La matérialité du monde est une mélancolie désormais.
    Il est temps de passer de la civilisation du plus à la civilisation du mieux en matière de data. Bref du quantitatif, écologiquement obscène, au qualitatif fin.
    Nous n'avons pas besoin de devenir plus-qu'humain : nous avons juste besoin de devenir plus humain.

    http://papivore.net/documentaire/critique-vallee-du-silicium-alain-damasio-seuil/

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    Couverture du livre « La zone du dehors » de Alain Damasio aux éditions Folio

    Genli sur La zone du dehors de Alain Damasio

    Lu bien après La Horde du Contrevent qui m'avait enthousiasmée, on retrouve dans ce premier roman, ici réécrit, les thèmes chers à l'auteur et sa manière très particulière de dénoncer nos sociétés de contrôle pour appeler son lecteur à réagir. Une écriture inventive, un récit foisonnant et un...
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    Lu bien après La Horde du Contrevent qui m'avait enthousiasmée, on retrouve dans ce premier roman, ici réécrit, les thèmes chers à l'auteur et sa manière très particulière de dénoncer nos sociétés de contrôle pour appeler son lecteur à réagir. Une écriture inventive, un récit foisonnant et un imaginaire débridé font de ce roman militant une réussite, même si la lecture demande patience et attention.